( Malia en média )
PDV de Malia:
Je crie et me débats de toutes mes forces pour rompre les liens qui me tiennent prisonnières. Deux silhouettes aux ailes noires tenant ma mère adoptive contre sa volonté, me fixent avec un air de défi. Je peux voir son visage meurtri par la peur craignant son heure. Ils la tiennent braquant un pistolet sur sa tempe, prêts à tirer.
Je voudrais crier, tellement ma rage est infinie, mais aucun son ne sort de ma bouche, seul un torrent de larmes se déverse le long de mon visage. Je pleure silencieusement dans mon coin, car je sais que je ne pourrais pas me libérer pour la sauver, même avec toute ma volonté. Le bruit d'une balle vient me briser le cœur en mille morceaux, car il ne faut le nier, je sais très bien ce que cela signifie. J'ai peur d'ouvrir les yeux pour voir la réalité en pleine face. Mais rien n'y fait, je sens mes paupières se soulever toutes seules en une fraction de seconde. Je reste en état de choc en voyant la scène se dérouler sous mes yeux tristes et pleins de regrets. Je vois ma mère baignant dans une flaque de sang, sans mouvements. Ma voix soudainement revenue, je crie de peine, de colère mais surtout d'une douloureuse tristesse.
Mais bizarrement une voix me souffle que ce n'est que mensonge.
<< Malia ! Malia, réveille-toi, ce n'est qu'un cauchemar >>
Je me lève alors en sursaut, ma mère devant moi, au visage inquiet.
- Ce n'est rien, respire, respire, ce n'était qu'un cauchemar, affreux mais pas la réalité, me souffle-t-elle.
Je saute dans ses bras pour humer son odeur que j'ai cru ne plus sentir pendant un court instant.
Elle est tout pour moi, je la considère comme ma vrai mère, c'est elle qui m'a élevée, nourrie, consolée.
Elle est ma mère, ma confidente, ma meilleure amie, tout. Elle m'a vu grandir, s'est occupée de moi, le conseillait, elle accomplissait le rôle de cette personne qui m'a abandonnée au pieds d'une porte. Je ne serais plus rien sans elle, si un jour elle se doit de partir.- Ce n'est pas que je ne t'aime pas, mais là, il faut que tu te prépares sinon tu seras en retard au lycée, me dit calmement ma mère pour ne pas me brusquer davantage.
- Euh..... Ouais, c'est vrai, j'y vais! Dis-je en mettant fin à notre étreinte en direction de la salle de bain.
Désormais sous la douche, je laisse mon esprit vagabonder.
Mais quand tout d'un coups, mon cerveau se bloque comme à chaque fois, sur les mêmes questions que d'habitude :Les comptes qu'on nous lit étant petits avant de nous endormir, que reflètent-ils vraiment, un monde imaginaire, sans importance, créé pour les enfants, ou seraient ce des faits qu'on essaye d'oublier à travers l'inimaginable ?
Serait ce la réalité ?
Que nous cache ce monde plein de mystères dans lequel nous vivons ?
Est-ce-que le but à atteindre, notre objectif, n'est qu'avoir une vie parfaite, une famille parfaite et un métier de rêve, ou y a-t-il quelque chose derrière tout ça ?Mes pensées se coupent court par l'eau froide, ce qui me fait revenir sur terre.
Je me presse de sortir de la douche, d'enfiler un jean boyfriend avec un top blanc uni. Pourquoi s'embêter à être bien habillé, je ne pars définitivement pas en cours pour impressionner quelqu'un.
Je me maquille légèrement, c'est-à-dire du mascara et je descends en-bas pour saluer ma mère afin de partir, mais je me stoppe nette dans ma course en sentant une odeur succulente traverser mes narines.Quoique ce soit, ça vient forcément de la cuisine, je m'y rends alors sans la moindre hésitation.
Je vois ma mère aux fourneaux sortant des cookies tout chauds du four.- Miam, elle sursaute et se tourne vers moi, je ne sais pas comment tu fais mais tu lis dans mes pensées, dis-je en ricannant.
- Tiens, la marmotte sort enfin de son nid, je m'approche d'elle pour lui prendre un biscuit, hein hein, prends en un dans la boite derrière toi, pas de ceux-là, ils sont encore trop chaud tu vas te brûler sinon.
Je fais ce qu'elle dit et en pioche un avant de le croquer. Un pure délice !
- Un vrai petit cuisto, tu devrais être chef toi, c'est vraiment exquis.
J'en raffole, et pour te le prouver, je vaus en prendre un deuxième.- N'en mange pas trop, tu deviendras grosse sinon. Je n'ai pas envie que tu fasse un régime, je devrais moi aussi manger des salades pour te soutenir.
- Ne t'inquiète pas, dis-je en pouffant de rire.
Ma mère a bien souvent envie de me répéter cette phrase, c'est son petit coup de cœur à ce que je sache, et elle m'en fait entièrement part. D'habitude, je n'avale rien le matin, j'en ai rarement l'envie, mais comment résister à ses bons petits plats qui donnent l'eau à la bouche de quiconque.
Je me presse de manger on deuxième cookie, puis je claque un bisou dans la joue de ma mère et sort de la maison tel une furie afin d'entamer la route me séparant du lycée sans avoir oublier bien sûr mon sac à dos
J'enfile ma veste, mets la capuche et fourre mes écouteurs dans mes oreilles. Je mets un pieds devant l'autre sentant la musique m'emporter et une petite brise de vent vient me chatouiller le nez. Je me perds dans mes pensées comme toujours en écoutant la musique sui se fait désormais entraînante.

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Out of Time (Pause)
ParanormalLe conseil que tout être reçoit au moins une fois dans sa vie est d'apprendre à se connaitre. Avec le temps, on prend de l'âge et on pense savoir nos goûts, notre personnalité et notre véritable identité. Mais qu'adviendra-t-il quand on se rend comp...