je sais que tu vas penser que je suis qu'une connasse égoïste.
c'est le cas.
merci d'avoir fait partie de ma vie pendant tout ce temps, d'avoir égayé mes journées alors qu'on était si loin l'une de l'autre.
merci de m'avoir fait grandir, de m'avoir fait découvrir d'autres points de vue, et c'est con que je fasse une lettre d'adieu quand je sais qu'on s'est parlées il y a seulement une vingtaine de minutes.
eh oui, j'ai été tout simplement incapable de supprimer ton numéro. je pensais que tu étais mon âme sœur, qu'on était juste faites pour être ensemble. je supportais pas de penser que ça se terminerait. et à distance tout est plus simple: alors me dire adieu n'a pas du être compliqué pour toi.
je me souviens encore, la première que je t'ai vu sur les réseaux, t'avais répondu à un sondage débile que j'avais fait. tu étais bisexuelle, comme moi. quand j'ai cliqué sur ton profil, tu m'as tellement intrigué, t'avais l'air mystérieuse, comme inaccessible. pas de photo de toi sur ton profil, des goûts musicaux hors du commun, j'ai réfléchi peu de temps avant de t'envoyer un message tant tu me consternais.
tu as mis peu de temps pour répondre, et commença une conversation des plus basiques, mais bizarrement je me sentais comme épanouie en te parlant. étrange certains auraient dit, mais pas autant étrange que le reste de notre relation.
ton prénom, romane.
romane.
c'était un prénom que j'adorais, il te collait à la peau, t'allais parfaitement bien. tu m'as littéralement fasciné.
nous avons continué nos échanges, j'ai appris que tu habitais près de la suisse, mes espoirs se sont échappés, mais tu m'avais fait comprendre que ça ne te dérangeait pas.
alors je me suis laissée emporter dans ce foutoir.
après quelques semaines on était déjà ensembles. on se parlait à longueur de temps, je ne pouvais pas m'en passer. tu m'as rendu tellement heureuse, tellement nouvelle et joyeuse comme personne, j'étais sure que notre histoire ne faisait que commencer.
j'avais raison, en quelques sortes.
quelques jours avant notre anniversaire des un mois (et dieu que ça sonne cliché et niais), j'étais juste perdue dans mes sentiments pour toi.
tu m'avais dit "je t'aime" et j'étais comme tétanisée, parce que dans mon cœur ça ne sonnait plus pareil.
alors je t'ai dit "faut qu'on parle".
j'avais honte de te faire ça, tu avais l'air si heureuse tandis que je me cachais derrière ses messages et ses cœurs transpirants d'amour, alors que mon cœur à moi pensait le contraire.
je t'ai alors largué, je ne savais pas comment tu te sentais, tu ne disais pas grand chose. tu acceptais mon choix, mais mon écran gorgeait de non-dits.
et puis, plus rien.
on avait arrêté de se parler, on reprenait nos vies, du moins je reprenais la mienne. je sortais avec un gars que j'ai très vite largué, mais je n'étais pas malheureuse pour autant.
et un beau jour de juin, voilà que tu m'envoies:
"hey :)"
j'étais surprise, ça faisait presque deux mois qu'on avait cessé tout contact. mais j'appréciais malgré tout ta compagnie alors te parler me réjouissait plus qu'autre chose.
et c'est ainsi que notre seconde rencontre eu lieu, et c'est comme si cette dernière n'avait pas changé de la première. le malaise et la gêne que j'imaginais n'étaient tout simplement pas la, pour mon plus grand bonheur.
j'avais peur, peur d'où cette relation nous mènerait.
et petit à petit, le cercle vicieux reprenait: du flirt, des petits mots doux, pour de nouveau sortir ensemble.
pendant une semaine je crois?
tu as décidé de me la mettre à l'envers, dieu que j'ai pleuré.
que j'ai hurlé de douleur et de désespoir quand je pensais à toi.
je relisais toutes nos conversations, avant que tu me renvoies un message destructeur.
j'ai pleuré pendant quelques semaines, peut-être un mois entier.
chaque soir, sous ma couette, je me demandais comment nous aurions été si je n'avais pas rompu en mai.
et bordel que je m'en voulais.
je m'en voulais d'avoir tout gâché, comme à mon habitude.
je t'avais supprimé sur tous les réseaux, t'avais masqué, t'avais bloqué.
je voulais faire en sorte de ne te voir que dans ma mémoire, dans mon cœur et non sur mon écran comme avant.
puis, comme une conne, je t'ai envoyé un message.
et comme une conne, tu m'as répondu.
et comme des connes, on a discuté.
comme avant.
sans flirt cette fois. je n'en voulais pas et juste te parler me suffisait.
et tu as commencé à ne plus répondre à mes appels. ni à mes messages.
qu'avais-je fait? je ne souhaitais rien de notre troisième relation naissante, seulement une amitié.
et tu étais réceptive aussi.
alors pourquoi, bordel?
POURQUOI?
si j'ai fait ce livre la, c'est parce que je me sentais vraiment mal. j'avais besoin de parler à quelqu'un, alors j'ai essayé de t'envoyer un message dans l'espoir que tu me répondes.
et tu m'as répondu. mais c'était froid, tu m'as anéanti.
je pensais que tu comprendrais. je n'avais pas envie de te dire que je voulais me suicider pour que tu répondes. même si c'était réellement le cas, je pensais que tu serais là comme je l'ai été quand tu étais mal, tu te rappelles quand tu m'as dit que tu voulais changer de vie? je t'ai écouté, alors quand tu m'as rejeté comme ça, je me sentais trahie.
alors voilà, c'est le cœur brisé, le numéro supprimé et les larmes ruisselantes sur mon visage que je te dis au revoir, que je te dis adieu.
je dirais que tu es ma vie et ma fin en meme temps. que tu es ma joie et ma souffrance.alors adieu babe, merci de m'avoir fait me sentir spéciale,
lexane.
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writing on the wall
Non-Fictiondes lettres pour les gens qui sont entrés dans ma vie, qui y sont restés ou qui sont partis.