Chapitre 7

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PDV Valu.
Appart Ronda-Zenere, 14:08

Ding dong...
ça doit être Karol ou bien Michael.
Je me précipite pour aller ouvrir la porte et tombe sur Karol... du moins ce qu'il en reste.
Elle qui était si simple, pas trop maquillée, toujours munie d'un bon sweat dix fois trop grand, d'un jean et de vieilles chaussures Vans, est devenue totalement différente ; minijupe blanche avec un crop top rose pâle court, visage taché par le maquillage, teint presque orangé, pas du tout naturel, et surtout un vieux sourire niais collé à ses lèvres. J'ai envie de lui claquer la porte au nez. J'ai l'impression de faire face à une totale inconnue.

Coucou !! dit elle en agitant ses mains. Laisse moi rentrer Valu !

Elle me pousse presque et rentre dans l'appart pour aller s'asseoir sur le canapé en réajustant sa jupe au passage. Je soupire et la rejoins en prenant le soin d'éteindre la télé.

Alors... il paraît que tu voulais me parler ?
— où est mike ? dit elle en ignorant ma question et en regardant partout autour d'elle.
euhm.. il est toujours pas rentré.
— Bien ! Je voulais te dire que j'ai totalement craquée pour lui ! Je suis folle amoureuse de Micky ! Depuis qu'on a couchés ensembles, mammaaa je ne pense qu'à ça !

ok.

pourquoi tu me dis ça ? désolé de casser ton enthousiasme mais c'est à Ronda qu'il faut dire ça pas à moi, lui répondis je légèrement agacée.
justement ! je suis sure que tu peux m'être d'une grande aide étant donné que tu vis avec lui ! Tu pourrais pas lui parler de moi de temps en temps en disant que je suis quelqu'un de bien, que je suis drôle, gentille et tout ?! Ça m'aiderais grave !
— Donc je ne sers qu'à ça ?! Je pensais que tu venais pour t'excuser, t'excuser de m'avoir délaissée comme une merde depuis qu'on est arrivées ici. Mais je me suis bien trompée. je la regarde des pieds à la tête. Regarde toi Karol, regarde ce que tu es devenue : fausse et superficielle.
— Je t'interdis de me parler comme ça ! La seule fille fausse ici c'est toi ! J'ai toujours été dans ton ombre Valentina, TOUJOURS ! Aujourd'hui c'est à Karol de triompher et à Valu de se faire oublier ! Puis je n'ai pas besoin de toi finalement... mes parents avaient bien raison, tu n'es qu'une salope qui ne pense qu'à soit ! Je vais réussir à conquérir Mike avec ou sans ton aide. Tu me sers à rien.

Elle finit son discours sur ces mots avant de tourner les talons et se sortir de chez moi.
Mon cœur est en miettes.

7 jours plus tard, rentrée à la Fac.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir, avant de sortir de l'appartement. Aujourd'hui je rentre à la Fac, je suis un peu stressée mais je connais pas mal de monde alors je suis un peu rassurée. Ruggero et Michael m'ont promis de m'attendre a l'entrée du bâtiment, car je risquerais de m'y perdre sinon.
J'ai décidé de mettre cette tenue, simple et discrète, tout comme moi.

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J'arrive rapidement devant la Fac et souffle un bon coup avant de regarder tout autour de moi à la recherche de Mike ou de Rugg. Seul problème : j'aperçois uniquement Karol et sa petite troupe de pétasse se dandiner en passant devant moi. Je crois que les deux gars m'ont abandonnés et sont déjà partis... bon, en même temps je suis habituée.
Je rentre donc dans l'énorme bâtiment imposant, et cherche une quelconque aide autour de moi.
Une main se pose sur mon épaule, je soupire de soulagement en pensant que c'est sans doutes Ruggero ou Michael.
Je me retourne et m'apprête à faire face à l'un d'eux, mais...
C'est Agustin.
Je recule de quelques pas, prise de peur, et ouvre grand la bouche avant de la refermer puis de la rouvrir. Qu'est ce qu'il fout la ?! comme toi, il vient étudier idiote, me souffle ma conscience.

Bonjour Valentina.
Casse toi, salop!
— Pas très sympa comme accueil ma belle...
— Ton « ma belle » tu te le fous dans le cul !
Ou est Mike ? Ton larbin t'as abandonné? Comme c'est dommage...
Laisse moi tranquille sale pervers, je ne t'ai jamais rien dit ni rien fait.
C'est bien ça qui est drôle bébé. On se voit à la pause... que tu le veuilles ou non. me chuchote il avant de partir.

Je suis tétanisée, je ne sais pas quoi dire. Une main se pose sur mon épaule, une seconde fois. Je sursaute et me recule en pensant que c'est Agus qui a fait son come back.
Heureusement, il ne s'agit que de Michael et de Ruggero.

Colocataires - MichaentinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant