Dans cette ville où tout m'ennuie
Où tout semble s'acharner à l'infini
Pas l'ombre d'une lueur luitDans cette ville où tout est détruit
La cour d'école est faite d'ennuis et de débris
Les chaises sont cassées, les tables retournées
Les portes arrachées comme un espoir de libertéAu milieu de ce massacre, pourtant
Résiste une bulle de sérénité
Cachée derrière un pan de notre vie passéeDes mots durs et tranchants comme de l'acier
Qui sont vomis des gueules de monstres
Sans pitiéDes plaies qu'on ne peut soigner
Face à l'incompréhension qu'est cet étrange défouloir
De n'être qu'une fille sans espoirsCes magasins aux mille couleurs
Qui vendent du rêve au milieu de la douleur
Ces vitrines voyantes qui promettent un avenir
Ne font ressurgir que de mauvais souvenirsQuand tous le monde vous entraîne vers le bas
Difficile d'y résister
On ne peut qu'y plongerCette fenêtre aux mille possibilités
Me permet d'envisager l'acte irréparable
Et pourtant envisageable
De trouver enfin la douce libertéDans cette ville où tout m'ennuie
Mon oiseau me tire au-dessus de la nuit
Pour me permettre de rester en vie