Jeongguk est un réalisateur de film très connu, frappé par le syndrome de la page blanche.
Taehyung est un criminel en fuite dans les rues de Séoul, recherché par la police.
Au mauvais endroit au mauvais moment ; c'est ce qui a conduit Jungkook à...
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Le son de pas régulier des policiers lourdement équipés résonnait contre le goudron de la ville de Séoul.
Deux jeunes personnes s'efforçaient de continuer leur course, espérant désespérément échapper aux forces de l'ordre.
Essoufflé, le plus jeune repéra une rue plus en retrait et s'y engouffra sans réfléchir, entraînant sa grande soeur par le poignet.
Ils s'arrêtèrent enfin et reprirent difficilement leur souffle, la respiration sifflante et le front suintant, avant d'entendre une nouvelle fois leurs poursuivants se rapprocher.
Voulant dans un premier temps longer la rue, ils réalisèrent cependant leur situation: une grande artère sombre avec trois voitures garées se présentait devant eux, des sacs poubelle en attente d'être ramassés, mais surtout : aucune issue. Cul de sac.
Le brun inspira profondément. Il releva la tête, affichant une expression déterminée.
- Grande soeur, c'est de ma faute si on en est arrivé là. Tu restes là et moi je les attire autre part.
De braves paroles, en effet le jeune homme avait toujours eu une capacité certaine pour cacher ses émotions. Cependant, l'aînée ne put manquer ni les mains tremblantes de son frère, ni son visage blanchi par la peur.
Elle ne répondit pas, elle souffla simplement et lui fit signe de se rapprocher. Elle était résolue.
Prenant doucement la main de son frère, elle les guida vers une voiture tandis que le brun suivait ses gestes d'un regard interrogateur. Le coffre n'était pas verrouillé, elle l'ouvrit.
- C'est aux aînées de protéger les plus jeunes, dit-elle enfin en se tournant vers lui. Je ne referai pas la même erreur ; cette fois, je protégerai mon précieux petit frère.
La jeune femme posa alors son front contre le sien, fermant quelques secondes ses yeux pour apprécier ce moment d'apaisement.
Ce dernier moment.
Car après un tendre baiser sur le front du brun, elle le soudain poussa à l'intérieur du coffre.
Il cria de surprise, et au loin des voix masculines crièrent avoir entendu quelque chose.
La jeune femme posa donc son index contre sa bouche pour lui intimer de se taire. Il lui lança un regard confus mais un tendre sourire étendit les lèvres de sa soeur.
Et, avant que le coffre ne se referme sur lui, il attrapa une larme solitaire couler le long de sa joue.
- Je t'aime.
Ce furent ses dernières paroles.
L'obscurité l'envahit, le silence aussi, mais ce ne fut que temporaire, car soudain des cris résonnèrent, accompagnés de coups de feu.
Puis, à nouveau, plus rien.
Il hurla le nom de la jeune femme, tenta vainement de forcer l'ouverture du coffre. Il pleura, tout d'abord très fort, criant encore et encore le prénom de sa soeur disparue. Puis lorsqu'il perdit sa voix, lorsqu'il n'eut plus la force de donner des coups aux parois de ce qui représentait sa prison, et que ses pleurent diminuèrent, la fatigue le rattrapa et il s'endormit.
