Chapitre 1.

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"Mademoiselle Elton est attendue au vol n°14."

Putain de Valise.

Si je ne l'avais pas bourrée d'autant de melons elle serait peut-être passé en dessous des 20 kilos nécessaires, je n'aurai pas eu de problèmes et serais déjà à ma petite place bleue dans l'avion. Mais on ne peut pas oublier les commandes.

"Plus que 3 minutes avant le décollage de l'avion n°14."

Ouais, bon..

Cet été, vu que j'avais pas grand chose de prévu, appart glander à la maison, j'ai voulu régler des commandes d'exportations de fruits.. Quelle idée vu ma ponctualité.

"2 minutes. Un passager manquant à bord."

Et comme ils sont assez exigeants sur les délais, je crois que je vais leur devoir de l'argent au lieu d'en recevoir.

"Mademoiselle Elton. Vous êtes attendue pour le décollage de l'avion n°14. Plus que 1 minute."

Merde. J'avais plus qu'à prier..

'S'il vous plait, mon avion part sans moi. Laisser moi passer.'

Je m'avançais dans la foule de voyageurs stationnant devant les affichages d'arrivées, bousculant certaines personnes au passage.

J'étais loin de mon but..

À ce moment, mes oreilles entendirent quelque chose que mon cerveau n'interpréta pas.

Malgré le nombre de personnes, mes yeux s'agrippaient aux chignons, frisettes, chapeaux et.. À un bonnet.

Comment pouvait-on porter un bonnet en été ?

J'arrivais a la sortie qui menait à l'avion.

'Vous cherchez ..?'

Surprise, je pivotais, découvrant une dame, richement habillée, me scrutant. Sûrement une hôtesse.

Comprenant elle se radoucit.

'Oh.. Vous devez être Masemoiselle Elton.

Votre avion se prépare à partir.

L'accès à bord est clos.'

Je ne comprenais pas..

'Mais il n'est pas encore parti !'

'Je suis désolée.'

Je la regardais, ahurît.

Elle m'adresse un sourire qui se devait rassurant et se retourna, car on l'appelait.

C'était impossible.

Les gens que j'avais bousculé tout à l'heure devaient comprendre pourquoi je faisais le chemin en sens inverse. Ils ne savaient pas garder leur sourire.

Ma seule chance de n'avoir pas plus d'un jour de retard était de prendre le train à la gare qui ne se trouvait pas très près d'ici.

***

Arrivée à mon tour, je m'avançait jusqu'à la caisse.

Les cheveux que mon élastique avait laché s'agrippaient aux skratchs de mon sac a dos. Mes pieds croulaient sous le poid des fruits.

'Bonjour, reste-t-il des trains pour aujourd'hui ?'

'Bien sûr', me sourit-elle. '18h20 ou 20h50 ?'

'Le plus rapide.'

C'était un train de nuit, j'étais fatiguée, cette nuit je ne voulais pas être dérangée.

'564, s'il vous pl..'

'Attendez', l'interrompit-je. 'Y a-t-il des compartiments vides ?'

'Dans le moins occupé, il y a une personne mais..'

'Très bien !'

Je payais, et courrais vers les affichages, attrapant le billet de train au passage. Il serait assez utile je pense.

Il me restait 20 min. Cette fois je n'avais pas l'intention d'être en retard.

Je courrai en direction du train après avoir vérifié que c'était bien le mien, montais dedans, et commençais a chercher l'endroit qui me servirait de chambre pour la nuit, attirant au passage le regard de certains, déjà installés.

Arrivée à ma destination, j'explorais l'interrieur du compartiment, découvrant un jeune homme assis sur le bord de sa couchette.

Il me sourit, me faisant découvrir ses adorables fossettes.

Je lui souris en retour, mais le regrettais tout de suite lorsque mon regard se posa sur autre chose, un objet qui avait déjà attiré mon attention aujourd'hui. Un bonnet. Un bonnet rouge.

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