Le Voyageur {OS VKook}

Partie Unique

~ Troisième fiction

~ Seul pairing présent : Vkook/Taekook

~ Présence d'une relation entre hommes

~Présence d'un peu de violence

~ Ceci restant de la fiction, je ne décris en aucun cas le "véritable caractère" des membres de BTS, mes personnages possèdent uniquement leur apparence

~ Ceci est ma participation au concours d'OS de et , avec le pairing imposé, et deux contraintes : choisir un titre et une phrase à intégrer dans l'histoire parmi plusieurs choix donnés. Et j'ai pris la phrase " Et puis un jour vous verrez les étendues indigo et vous comprendrez."

Bonne lecture ♥

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Le rouge coulait et le noir dévorait.

Insensible au lugubre spectacle se déroulant sous ses yeux, l'astre fin et arrondi restait stoïque sur son trône de ténèbres. Il se contentait d'éclairer de sa lueur blanchâtre les êtres qui s'entrechoquaient en contrebas.

Les lames se rencontraient sans douceur, et les cris remplissaient le silence de l'obscur. Une silhouette chancela, et une arme sournoise s'ancra dans son flanc. Un grognement de douleur, puis elle s'effondra au sol, dans un dernier son d'agonie.

L'acier crissa avec rage sur la roche, accompagné de deux orbes blanches remplies de détresse devant ce tableau cruel. Et un rugissement à glacer le sang secoua la nuit entière.

L'air se coinça dans ma gorge lorsque mes yeux s'ouvrirent brusquement. Je me relevai avec frayeur, le corps tremblant et transpirant sous les draps soyeux. Ma main se déposa contre ma poitrine, sous laquelle tambourinait mon coeur avec fébrilité. Dans un désir de calmer mon rythme cardiaque, j'aspirai de longues goulées d'air, tout en m'asseyant de manière plus confortable sur mon lit.

Chaque fois, cet affreux cauchemar me laissait dans un état misérable. Je ne comprenais pas pourquoi il se répétait dans mon esprit depuis presque quatre nuits d'affilées, comme je ne comprenais pas comment il pouvait paraître aussi réel.

Même maintenant, alors que j'étais bien ancré dans la réalité, je pouvais facilement entendre les cris de douleur et sentir l'odeur métallique du sang.

Ma soudaine agitation réveilla le deuxième occupant de la grande chambre, et il se posa automatiquement près de mon lit, le regard presque inquiet. Pour le rassurer, je lui souris et lui fit signe de grimper sur le matelas. Ainsi, mon chien vint s'allonger à côté de moi, la tête posée sur mes cuisses. D'un geste presque distrait, je caressais la fourrure douce et blanche de Nun, alors que ce mauvais rêve ne voulait laisser mon esprit en paix.

Voyant que le jour avait déjà chassé la nuit, je décidai de me lever, le sommeil étant à présent impossible à rattraper. Il était tout de même tôt, puisque aucune servante n'avait encore toqué à ma porte.

Sans perdre de temps, je m'habillai d'une tenue confortable, peu royale aux yeux de mon père, mais contrairement à lui, je me fichais de porter un ensemble d'apparat à chacune de mes apparitions. En bon ami loyal, Nun me suivit en agitant joyeusement sa queue enroulée. Dans ces moments-là, malgré son apparence lupine, il était difficile d'imaginer qu'il avait été dressé pour me protéger et tuer sans pitié.

Le plus discrètement possible, je traversai couloirs et pièces immenses, priant pour ne croiser personne. Le matin était le meilleur moment de la journée à mes yeux.