le chagrin, la haine, la douleur et la vie

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J'avais envie de crier.

Hurler mon chagrin à ces gens qui ne savais même pas que leur absence me ferais mal.

Non, ils ne savaient pas à quel point je les aimait.

C'était ça, le plus douloureux.

Ils étaient dans l'ignorance et j'aurai voulue les en sortir.

Ces gens-là, ils me manqueraient, ils me manqueraient tous.

Manu, Zoé, Mattis, Rémy, Émili, Anna... Tous.

Mais je ne leur dirais jamais qu'ils me manquent, même si j'en meurs d'envie.

Parce que la personne la plus importante à mes yeux serais déçue.

Oui, ma sœur, Janne, serais déçue.

Elle penserait que je veux lui voler ses amis, alors que c'est impossible, ils la préféreront toujours à moi.

C'est une question d'âge.

Moi, je HAIS l'âge.

Car mon amitié avec les gens( les amis de ma soeur Janne, en passant ) que j'aime le plus au monde est limitée à cause de l'age !

Si j'était une 2002 ou 2003, on aurais pu être de vrais amis.

Je veux dire, la même amitié dans les deux sens...

Mais non ! Je suis 2006 alors "pas question d'essayer d'être plus que des copains, c'est pas le même monde, y a les bisounours et le lycée, tu vois ?" Comme l'aurais penser Janne.

Rien ne m'empêche de passé à l'action et de lui fermé la geule mais " on se met nos propres chaînes", pas vrai ?

Je laisse partir et m'oublier les gens que j'aime tant seulement parce que jai peur de Janne, de sa vengeance, alors je fais tout pour lui plaire, pour ne pas m'attirer ses foudres.

Voilà, elle me fais peur.

...

Je ne me l'était jamais présenté comme ça, au part avant.

C'est en l'écrivant au hasard que je m'en suis rendu compte.

NDLA: laissez libre-court à vos mots, ce sont eux, la clef.

Avant, je pensais que je la respectait, simplement, mais en fait non ! Je la craignait ! Alors je disais du bien d'elle mais non, partout je mettais "j'ai une soeur adorable " alors que c'est pas vrai !

Elle bride ma liberté, me mens pour y arrivé (moi, comme un con, je fermait les yeux en lui cherchant une excuse valable )

Mais le pire, c'est que je la crois !

C'est moi la fautive dans l'histoire ! C'est moi qui me laisse marcher dessus !

...

Mais que faire d'autre ?

Janne n'est pas quelqu'un qui prendrait assez de recul, elle prendrait tout ce que je lui dirais au 1er degré et serais TRÈS fâchée !

...

Et tous, je dit bien tous m'en voudrais d'avoir blessé leur amie, et je les comprends !

C'est quoi la bonne solution ?

Je ne sais pas .

Ce que je vais faire ?

Je vais certainement continuer à me laissé porter ainsi, à contenir ma rage et ma tristesse, continuer de lui laisser le plein pouvoir sur ma vie et mon comportement.

Y a que ça à faire, pas vrai ?

Ne me dites pas " tu as droit à ta liberté" ou " ne te laisses pas faire !" Et bien d'autre !
C'est faux, je n'aurai pas le courage de me soulever, ma bravoure est inférieure à celle d'un renard devant un fusil.

Je parais indépendante ?

C'est vrai, je le suis mais qu'à moitié. C'est elle qui me dit de l'être, alors je le suis.
Mon problème, c'est que je suis dépendante d'elle.
C'est bizarre mais, en gros, je suis indépendante parce que ma dépendance me demande de l'être.

Les gens du cirque ( ceux que je qualifie comme " les personne des plus importantes à mes yeux" ) , ils me voient sous la forme de :

-"la petite soeur de Janne "
Ou
-"la petite du groupe"

Mais c'est injuste .

Moi, je les aime pour ce qu'ils sont ! Pas pour leur lien familial avec mes potes ou leur âge !

Je HAIS leur manière de me voir, je HAIS leur manière de me traité et, par dessus tout, JE HAIS LEUR MANIÈRE DACCORDER DE L'IMPORTANCE AU FAIT QU'ILS SOIENT POTES AVEC MA SOEUR !!!!!!!

...

Je suis passée avec 3 ans d'avance dans le groupe au dessus, alors que eux, à mon age, ils se disaient :
"Mon dieu, encore trois ans à attendre ..."

TOUS LE MONDE ME DÉTESTE À CAUSE DE ÇA !!!!!!!

Les gens que j'aime me haïssent, dans le fond, pour cette PUTAIN de raison !

Je ne sais plus si je dois m'en vouloir ou pas !

Si je n'était pas passée, je ne les aurait pas connu, ces gens, donc j'aurai raté ce dont pourquoi je vis aujourd'hui.

Et comme je suis passée, ils me détestent !

...

Alors, que faire ?

Eh bien faire ce qui m'a empêché de me faire du mal physiquement plus d'une fois.

C'est un mot simple, auquel presque personne ne réagi, on le laisse se fondre dans la masse et on oubli qu'il a été prononcé.

Pourtant, c'est le seul qui me rattache encore à ce monde.

C'est plus qu'un mot, en fait : c'est un acte .

Une action qui nous rempli de joie et nous vide en même temps.

Une action que rien ne peux égalé, en ce qui me concerne.

Faire du cirque .

Je suis née pour le cirque.

Je vis pour le cirque.

Je veux mourir pour le cirque.

Mais je meurs déjà, poignardée par ma haine permanente, et je ne pense qu'au cirque, mon dieu !

Je sais pas ce qui tourne pas rond chez moi.

Parfois, je vois un couteau ou un fusil et je me dis, indifférente étrangement :

"Je pourrais me tuer maintenant, du moment que je n'ai pas mal "

Ça ne me fais ni chaud ni froid. La seule chose qui me fait grimacer, c'est d'imaginer la douleur de l'impact.

Pas l'adieu à la vie.

Non, juste la douleur et un sourire triste dessiné sur les lèvres qui veux seulement murmurer :

"Comment j'ai pu leur faire ça ?" avec la marque d'une larme de pardon lovée dans le regard.

La seule chose qui me terrifie, c'est d'avoir mal.

Tellement mal que tu peux plus pensé normalement alors tu pries, tu supplis intérieurement n'importe qui de venir t'achever tant c'est insoutenable.

Tellement mal que tu perd espoir et tu pleures, tu rage, tu rejettes la faute sur les autres, tu jures, tu insultes, puis tu te souviens, tu deviens nostalgique, tu pleures encore et, silencieusement, tu te rends compte que tout ça n'a servi à rien parce qu'il aurais fallu rester en vie pour voir que les choses peuvent changer.

Ma vie se résume en un seul mot : lâcheté.

...

Je crois que je suis dans la phase "le chagrin, la haine, la douleur et la vie sont les seules chose qui ne t'abandonnent jamais".

Si je ne me trompe pas, on appelle ça aussi l'adolescence.

Un dernier son, celui d'une balle...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant