Chapitre un

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Depuis maintenant deux ans que la guerre était terminée, plus rien ne semblait vivre dans le monde des sorciers. C'était une dictature, dirigée par le Lord Noir Voldemort. À présent, les sang-de-bourbes, les sang-mêlés, les traitres et les cracmols étaient traités de manière plus humiliante que les elfes de maisons. Certains maîtres étaient généreux, mais ils représentaient une infime minorité, et encore ! Ceux-ci étaient sévèrement punis! Certains esclaves se battaient encore, mais là aussi ils étaient punis, mais eux, le payaient de leurs vies.

Cette situation avait des répercutions sur le monde des moldus. Voldemort voulait aussi que ce monde soit sous son contrôle. Beaucoup de personnes mouraient et disparaissaient chaque jour dans des circonstances plus qu'étranges pour les moldus et qui commençait à les effrayer.

Il y a maintenant deux ans que le dernier espoir de vaincre ce fléau a disparu. Autrefois, même si il y avait des hauts et des bas, la plupart des gens étaient sûr ou espérait que Harry Potter mette fin à la vie du plus grand mage noir de tous les temps.
Mais lors de la Grande Bataille, alors que Voldemort avait laissé à ses adversaires un moment pour faire leur deuil et emmener leur morts, ils le virent suivit de ses mangemorts, avancer tranquillement vers le château. Tout le monde : les élèves, professeurs et parents sortirent afin de savoir ce qu'il voulait. Un cri retentit. Ginny Weasley fut retenue à temps par son père, évitant de justesse un sortilège impardonnable. Harry Potter était mort. Il était dans les bras de Hagrid qui versait un flot de larmes en reniflant comme un enfant.

Par la suite, Voldemort captura tous les opposants et les enferma dans différentes cellules. Certains restèrent en prison, d'autre furent vendus comme esclaves et d'autre furent tués. Parmi les morts, ils pouvaient pleurer Ron Weasley, tué sauvagement par un loup-garou. Hermione Granger, elle, survécu, mais demeurait seule dans le noir, ayant parfois la visite de certains mangemorts qui venaient la battre avec des sortilèges ou des objets moldus. Mais, même ces visites étaient rares, alors elle pleurait, la mort de ses amis. Elle ne distinguait plus le jour de la nuit, les cachots étant trop sombre, même lorsqu'on venait lui apporter à manger, aucune lumière autre que le sortilège Lumos ne lui parvenait. Aujourd'hui, ce sortilège l'éblouissait, étant habituée aux ténèbres. Elle arrivait à distinguer chaque pierres dans chaque recoins de sa cellule.

Elle ne savait pas où elle était, elle était juste faible. Très faible. Elle savait que même si elle arrivait à se lever, ce n'était que pour quelques secondes, pour aller se soulager. Elle était remplie de haine et de tristesse. Le seul moyen de la soulager serait de venger ses amis. De lui faire payer. Chaque jours, elle cherchait une solution pour sortir de cet endroit, à chaque instants, elle essayait de se libérer de ses chaînes, à chaque secondes, elle maudissait Voldemort et ses mangemorts.

Un jour, toujours plongée dans ses pensées noires et haineuses, elle entendit du bruit. C'était des bruits étouffés, comme une bagarre silencieuse. Les sens aux aguets, Hermione chercha a comprendre la situation. Le bruit ne dura pas longtemps, les gémissements s'étaient arrêtés. Tout ce qu'elle pouvait percevoir à présent, c'était des faibles chuchotis et des cliquetis de serrure. Il y en eut plusieurs, elle sentait que les personnes faisaient vite, et plus le temps passait, plus les cliquetis et les murmures se rapprochaient. Elle comprit. C'était enfin sa chance de sortir de ce trou ! Pour signaler sa présence, elle agita ses chaînes. Une espèce de muselière magique l'empêchait de parler, mais de toute manière, elle était assez intelligente pour savoir que si elle avait criée elle aurait condamnée ses sauveurs -du moins elle espérait que s'en était- et serait restée encore longtemps dans cet horrible endroit.

« Je vais ouvrir celle-là, fit une voix en chuchotant. Sortez-les d'ici, et comme d'hab : soyez discret. Théo, je te laisse donner les consignes »

Hermione avait la vague impression de connaître cette voix, mais son cerveau était tellement fatigué et faible qu'elle ne put réfléchir d'avantage. Les pas se rapprochèrent de sa cellule et entendit bientôt le doux bruit d'une serrure qui s'ouvre. Hermione fit un énorme effort pour relever la tête pour voir ce qu'il se passait. Elle le regretta immédiatement, la lumière de la baguette pourtant faible l'éblouissait au plus haut point. Un gémissement traversa sa muselière et rabaissa la tête.

« Granger ?! »

Cette voix d'homme lui était familière mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle était douce et rassurante. Elle entendit les pas s'approcher d'elle et senti qu'on se baissait à sa hauteur. Ses chaînes remuèrent un instant.

« Je vois, fit l'homme. Granger ça va un peu piquer mais ne bouge pas s'il te plait. »

Trop épuisée, elle hocha la tête pour approuver. Trois secondes plus tard, une sorte de brûlure se fit sentir à ses poignets, mais ceux-ci était tellement endoloris que ça ne faisait pas beaucoup de différence pour elle. Bientôt, la pression qu'exerçait la muselière sur sa mâchoire disparue à son tour, elle n'eut pas l'occasion de s'en réjouir qu'on la prit par le bras pour la soulever.

« Aller Granger, lève toi, on a pas beaucoup de temps ! »

Toujours aveuglée, elle tenta de se lever mais s'écroula au moment où elle voulu faire un pas. Elle entendit un soupir d'exaspération avant de se sentir soulevée puis portée.
Elle aurait bien voulu répondre quelque chose mais non seulement elle ne savait pas quoi dire mais elle avait aussi passé tellement de temps dans le silence qu'elle n'aurait pas pu prononcer un son à cet instant. Elle sentait ses pieds se balancer dans le vide à chaque pas que faisait l'homme.

« On a tout le monde ? » Demanda-t-il a un autre.
« Oui, tout c'est passé à la perfection comme d'hab. On attendais plus que toi et... putain mais c'est Granger ! »
« Ta gueule Théo ! »
« Mais qu'est ce qu'elle fout là ? »
« J'en sais pas plus que toi, mais elle est comme n'importe qui et elle pourra nous aider... Enfin quand elle sera reposée »
« Ouais elle est dans un sale état... »

À bout de force mais aussi agacée elle parvint à articuler une phrase.

« Au lieu de...parler de moi...comme si je n'étais pas...là, faites moi plutôt...sortir d'ici !... »

Elle fut aussi surprise que les deux hommes de sa performance. Ils retinrent un rire et elle sentit de nouveau le mouvement des pas de son porteur.

« Sacré Granger ! Elle n'a vraiment pas changée de caractère en deux ans, fit la voix de l'autre homme. Je me demande comment il va réagir en la voyant. »
« Moi aussi, j'ai hâte de voir sa tête ! »

Hermione fut à nouveau agacée de leur comportement. Elle ne savait toujours pas qui ils étaient, malgré que leurs voix qui lui étaient familières, et ils continuaient de parler comme si elle n'était pas là ! Elle ne fit plus de commentaire, cette fois-ci étant réellement au bout du rouleau. Les deux hommes se turent également. Elle sentit bientôt l'air frais et humide lui remplir les poumons. Elle en conclut qu'ils étaient dehors. L'humidité, elle en avait l'habitude, mais cette fraicheur et cet air...elle pensait qu'elle ne le sentirait plus jamais de sa vie !

Son moment serein, entre cette atmosphère doux et paisible et le balancement de son faible corps dans les bras de l'homme inconnu, furent vite brisé par un long et puissant bruit.

« Merde ! On est repérés ! Courrez ! »fit son porteur en accélérant le pas.

Des bruits de pas autour d'eux avaient aussi montés l'allure. Elle sentit bientôt la sensation désagréablement familière du transplanage. L'horrible son s'arrêta en même temps que le choc de l'arrivée.

L'utilisation de la magie -même si ça n'avait pas été la sienne- eut raison de ses dernières forces. Elle sentit de l'agitation autour d'elle et son corps se faire balancer dans tous les sens juste avant de sombrer dans les ténèbres...


Les Chevaliers de la nuit de N.CarnesirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant