Elle vendait des rayons de soleil
Trébuchant sur les pavés
A son appel ils tendaient l'oreille
Les enfants, les vieux, les ouvriers
A son appel tous se ressemblaient
A l'écoute de sa voix de miel
Le silence brisé par ses pamphlets
Elle les fascinait sans être belleUne jeune fille joyeuse, et un peu laide
Qui vivait dans le noir, ne voyait pas
Indépendante, elle ne demandait aucune aide
Tout était beau, le mal n'existait pasLes vilains devenaient gentlemens
Les cancres sages, les vieux ne grinchaient plus
Sa voix, à coup sûr, n'était pas humaine
Le monde était à son écoute repus
Place du soleil, son public est grand
Place du soleil, l'oiseau est sournois
Le corbeau, malicieux et bien fringant,
Vient un jour à lui voler sa voixUne jeune fille joyeuse, et un peu laide
Qui vivait dans le noir, ne voyait pas
Indépendante, elle ne demandait aucune aide
Tout était beau, le mal n'existait pasSans voix, la fille un peu laide
Ne devient rien, cesse d'exister
Personne l'écoute ou lui propose de l'aide
Indépendante, elle l'a jamais été
Dépendante de sa voix
Elle perd donc l'attention des gens
Aveugle, muette, méprisée par la loi
Les enfants, les vieux, les ouvriersUne jeune fille triste, et un peu laide
Qui vivait dans le noir, ne voyait pas
Dépendant de sa voix, elle n'avait aucune aide
Tout était laid, le bien n'existait pas.Une jeune fille triste, et un peu laide
Qui vivait dans le noir, ne voyait pas
Dépendant de sa voix, elle n'avait aucune aide
Tout était laid, le bien n'existait pas.
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Les Chèvres Épicées
PoetryIci seront publiées les paroles, essais et ratures du groupe de musique Les Chèvres Epicées dont je suis l'auteure et l'interprète. Vous pouvez considérer ces textes comme des poèmes, ou vous pouvez pousser la chansonnette lorsque vous les lisez, à...