Au bord du gouffre

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Principalement un essai sur l'enfance de l'illustre Severus. Bonne lecture !

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Chapitre 1 : Au bord du gouffre

Une année avait passé depuis la Guerre Finale, et une personne vouée à mourir avait miraculeusement survécue. Il s'agissait de Severus Rogue, ex-Mangemort et ex-Espion, désormais couronné du Premier Ordre de Merlin.
Il broyait du noir et ne cessait de se remettre en question, de ne plus voir de sens à sa vie maintenant que sa mission était arrivée à son terme. Il aurait préféré mourir là-bas, dans cette maudite Cabane Hurlante, comme ça, il n'aurait pas à chercher un but à son existence...
D'instinct il savait ce qu'il fallait faire dans ces cas-là, et surtout ne pas hésiter. Il savait...
Il se leva le dernier jour de l'année scolaire, le Samedi de la remise des ASPIC aux septièmes années avec un mal de crâne démentiel et fut forcé de prendre une de ses potions pour atténuer sa souffrance. Il ramassa ses affaires, rangea, plia, nettoya, pour ne rien laisser comme preuve de son vécu long de 17 années dans ces appartements.
Il sortit en catimini du château, encombré de trois sacs et deux valises, la plupart utilisés pour ses ustensiles et ingrédients de Potions.
Il transplana. Au hasard de son souvenir du lieu. Il rouvrit les yeux après le sentiment d'oppression dût au déplacement, il regarda atours de lui. C'était exactement comme dans son souvenir...
Les vagues houleuses de la mer venait frapper rageusement la côte, dans un fracas et une beauté pittoresque. Les petits cottages blancs, parfaitement alignés exactement comme le voulait la loi, l'odeur maritime évidente venant chatouiller les narines de l'homme. Il soupira. Il revoyait encore les yeux tendres de sa mère, l'observer à jouer dans le sable fin. Il avait 7 ans ce jour-là, c'était l'été, le soleil brillait, il était heureux de voir le sourire, si rare, de sa mère... Oui, il se souvenait de tout...

Flash Back

Il était chez lui, dans sa chambre, regardant pensivement le plafond, s'imaginant partir dans un monde où son père n'existait pas. La porte s'ouvrit, doucement, rassuré de savoir que sa mère était la personne derrière la cloison, il se leva. Son père ouvrait les portes brutalement, dans un grand bruit, parfois il les ouvrait tellement rageusement qu'elles percutaient le mur, faisant trembler toute la maison.

- Mon chéri, murmura-t-elle avec douceur. Dès que l'on voyait cette femme, on comprenait d'où venaient les yeux, les cheveux et le nez de son fils.
Les marques de coup qu'elle tentait d'effacer à l'aide de sortilèges restaient présentes sur son visage mince. Et une douleur immense emprisonnait ses yeux noirs d'un voile qui faisait peine à voir, qui inspirait la pitié chez certaine personnes.

- Oui maman ? Severus avait grandit en peu, très peu de temps, il savait parfaitement ce qu'il pouvait évoquer ou non avec sa mère et parler de la violente dispute qui avait éclaté dans la salon une demi-heure plus tôt aurait été dangereux.

- Nous... Nous allons, partir, tout les deux. Le jeune Severus eut du mal à cacher sa jubilation.

Enfin ! Son père allait enfin se retrouver seul, enfin il pourrait vivre pleinement sa vie aux côtés de sa mère !

- Nous allons partir pour quelque temps, le temps que je... Réfléchisse... Et toi, tu viens avec moi, on part en vacances tout les deux ! Ce n'est pas génial ça ?!
Elle feignait la joie, pour son fils. Mais le voile de douleur dans ses yeux ne se dissipait pas. Et Severus le sentait, il sentait la peine de sa mère, la tristesse qui lui pourrissait la poitrine. Il en était lui même très, très malheureux pour elle, mais qu'aurait-il pu y faire ? Il n'avait que sept ans à cette époque. La seule chose qui était dans son pouvoir était de haïr l'homme qui lui servait de père...

- D'accord maman, où allons-nous ?
Son ton était mature, presque adulte. Le ton du petit garçon qui a dût faire une croissance émotionnelle et psychique ultra-accélérée. Cela fendillait le cœur d'Eileen. Son petit enfant, qu'elle avait rêvé de voir grandir, étape par étape, qu'une complicité naîtrait entre eux, que leur vie serait un long fleuve tranquille, avec pour seul remous le tonnerre de l'amour qu'ils se porteraient, les trois. Elle, Tobias, et Severus. Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille...
Une complicité s'étai bien installée entre elle son fils, mais une complicité, tel deux compagnon d'infortune, une complicité où on savait se que ressentait l'autre et que l'ont s'en désolait en silence.

Au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant