L'âme d'un renard.

- Prologue -

" Hum, hum...
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage...
Maître Renard, par l'odeur alléché
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage se rapporte
à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôte de ces bois..."

C'est sur ces mots que Adèle s'imaginait le renard entrain d'amadoué l'oiseau. La fillette appréciait beaucoup cet animal, il était rusé et c'est cela qui lui plaisait.
A quoi ressemblait la vie d'un renard ?
Elle se le demandait.

La sonnette retentit dans toute l'école. Alors, tous les élèves de sa classe se dirigèrent vers la sortie, ignorant le récit de la maîtresse qui tentait désespérément de les calmé. En vain, tous le monde était déjà parti.
Adèle se dirigea elle aussi vers la porte, pour pouvoir profiter de la récréation, même si au fond, elle aimerait bien connaître la fin de la fable qu'elle appréciait tant.

Enfin dehors, la jeune fille se mit à courir, ses longs cheveux roux s'envolaient avec le vent. Elle rejoignit son amie Amélie qui récitait sa poésie en imitant le renard. Elle s'interrompit :
« Tient ! Te voilà, on jouait à un jeu, tu n'as qu'a faire le renard et moi je fais le corbeau ? Ok ?
- Ok ! »
Elle se mit à rugir devant son amie, pour imiter l'animal, si bien quel prit peur.
Elle cria.
« Ahaha ! T'as eu peur hein ?
- Approche pas !
- Mais ? On jouait non ?
Plus maintenant ! »

Le soir, sa mère vint la cherché et comme d'habitude elle lui demandait :
« Tous s'est bien passé ma chérie ? »
Et comme d'habitude elle répondait :
« Oui maman. » 

Alors qu'au fond, Adèle était toujours fâchée contre son amie qui avait eut un comportement incompréhensible avec elle.
Son rugissement avait-il été trop réaliste pour un jeu ?

-

La nuit, la jeune fille se trouvait dans une grande forêt luxuriante, ou les branche des sapins la protégeaient de la fine pluie qui tombait. Une petite grive se posa juste devant elle, près d'un buisson tous mouillé. Elle le regarda un court instant avant qu'il s'envole vers un grand arbre.
La fillette progressa jusqu'à arriver en face d'un immense chêne qui semblait touché les étoiles. Une bourrasque de vent fit agiter les feuilles, elle se retourna, alerté par un bruit.
Une fourrure rousse flamboyante apparu, l'animal avait le poitrail blanc.
Un renard.
Il était beau, ses yeux verts brillaient et son pelage était illuminé sous la lune.
Mais un détail attira le regard d'Adèle, quelque chose de brillant était accroché à son cou.
« Mais que-ce-que ? »
Elle écarquilla les yeux.
Le renard avait un collier avec un pendentif en croix, un collier qui lui semblait très familier.
Elle regarda son cou, le même bijoux doré
Celui que ses parents lui avaient offert pour ses 5 ans.

Soudain, la jeune fille sentit quelle avait le vertige, elle avait la tête qui tournait, encore et encore. Une envie de vomir monta en elle, et par reflexe elle posa sa main son ventre et serra. Sa vue de brouillait de plus en plus, jusqu'à ce que les environs deviennent complètement flou et invisible.
Sa respiration s'accéléra, de plus en plus avant qu'elle ne se réveille en hoquetant.
Un cauchemar.

Adèle tenta de se calmer et de reprendre ses esprits. En vain, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait fait ce rêve. Et surtout, pourquoi ce renard avait le même collier qu'elle.
Elle réfléchirait plus tard, pour l'instant elle devait dormir, il faisait encore nuit noire et elle était épuisée.