L'âme d'un renard.

Chapitre 5 -

Adèle se précipita sur le sentier de terre menant à la forêt, là ou les renards vivaient. C'était là, sa nouvelle maison, là ou les arbres cachaient le ciel, ou les oiseaux faisaient leurs nids et ainsi affronter le froid mordant de l'hiver arrivant à grand pas. 
Elle s'approcha de la danse végétation, et avança sans savoir ou ses jambes endolories l'emmenaient. Adèle vit un immense arbre, elle regarda son sommet, et un petite goutte de pluie tomba sur sa tête, elle tendit la main, une autre, puis encore.
Adèle regarda sa main, ou des griffes pointu poussaient, ainsi que des poils roux apparaissant sur son bras, puis sur l'autre...
La jeune femme retira ses vêtements, pour ainsi avoir le corps d'une renarde. 
Sa fourrure rousse à la couleur d'une flamme ressortait, son poitrail était blanc, et son museau était fin, noir.
Adèle se sentit mieux, comme libéré d'un poids qui pendant tous ce temps, restait sur ses faibles épaules. 
Elle soupira, soulager d'être enfin elle même.
Malgré ça, son collier était resté suspendu à son cou, elle le regarda, et ses larmes montèrent jusqu'à ses petits yeux qui étaient resté vert malgré la transformation. 
Ce collier était si cher à ses yeux, qu'elle ne put s'en séparer, c'était la dernière chose qu'elle avait pour se souvenir de ses chères parents,qu'elle avait quitté bien trop tôt.
Alors impossible de le laisser là, au sol. En plus ça ferais une trace pour les policiers...

- Ah oui, les policiers. 
pensa t'elle. 

Elle se dit que de toute façon, elle ne reviendrait jamais, et impossible de la retrouver puisqu'elle n'existe plus en tant qu'humaine. Seulement en tant qu'animal sauvage...
Elle enterra  dans un trou profond ses vêtements près d'un buisson au loin.
Adèle partit ensuite, vers l'au delà de la forêt et des collines... 

La renarde se mit à courir sur ses quatre pattes fines, elle avançait vite, et sentit le sentiment qu'elle attendait depuis si longtemps l'envahir, celui de la liberté.
La femelle sauta au dessus d'un rocher, pour ensuite faire de même avec un tronc au sol. Puis se remit à courir.
Elle atteignit un roc, perché en hauteur ou la vue était splendide, la forêt, les oiseaux au loin et la brise qui soufflait sur son pelage roux flamboyant à la chaleur du soleil. 

- Je suis à présent une renarde, mais au fond, la Adèle d'autre fois restera inscrite dans mon âme...
Le voilà... Mon chez moi...
Se dit-elle en regardant l'horizon qui promettait une aventure infinie, elle frémit quand un mistral ébouriffa son pelage, mais continua à admiré la nature de ses yeux verts puissants...