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Junmyeon revenait d'une des nombreuses réunions de sa société d'import-export. En effet ce jeune homme de tout juste 25ans était à la tête d'une des plus grande entreprise de Corée du Sud. Il était riche, beau, avait un grand charisme, de l'allure, une société prospère, de fabuleux amis, tout ce qu'il voulait, une famille unie et fière de sa réussite et un nombre incalculable de prétendant(e)s. Que demander de plus ? Pourtant junmyeon n'était pas heureux. Il ressentait comme un vide. Une solitude récurrente, omniprésente, chaque soir lorsqu'il faisait le trajet dans sa belle voiture de luxe, lorsqu'il rentrait sans personne pour l'accueillir chez lui, comme d'habitude se disait il chaque fois, personne avec qui partager sa journée, aussi longue et penible était elle, personne avec qui manger, discuter, rire, se chamailler, partager un film, un restaurant, personne avec qui s'endormir chaque soir. Seul, dans son immense lit deux places, qui pouvait accueillir facilement quatre personnes. Oui, le jeune homme ne supportait plus cette sensation de manque permanente. Un manque... mais de qui ? De quoi ?
Cette question obsédait le millionnaire chaque fois qu'il éteignait sa lumière aux alentours des minuits après avoir lu son roman habituel qui trainait sur sa table de nuit, à sa droite. Seulement, ce soir là, tout aller changer. Mais junmyeon ne le savait pas encore.

Il était 22h23 lorsque le chef d'entreprise démarra le moteur de sa Mercedes noire, il venait de passer une journée épuisante, longue et ennuyeuse. Ne vous méprenez pas, il adorait son travail, mais cette journée avait été particulièrement difficile pour l'homme au volant. Comme d'habitude il prit la première avenue à droite en sortant du parking de sa société, longea la rivière han, continua tout droit 5minutes, puis pris la sortie pour arriver à l'autoroute. Seulement, à 100 mètres de la grande voix, sur une petite route limitée à 30 kilomètres heures, il vit une silhouette se dessiner dans l'obscurité. Il ralentit pour voir de plus près cette personne qui l'avait surpris en arrivant de nul part, mais il se rendit compte que c'était un homme d'a peu près son âge, tremblant du froid déchirant de l'hiver, plusieurs sac dans les bras, essayant d'avancer malgré son corps frigorifié et la blessure qu'il semblait avoir à la jambe puisqu'il boitait et la grosse coupure qui traversait son visage. Cette homme fit un signe du pouce désespérément pour faire passer un message . Il faisait du stop. Junmyeon, pris d'un soudain élan de bonté envers le pauvre jeune homme arrêta sa voiture sur le bas côté, et en sorti.

« - monsieur, vous allez bien ? Rentrez je vous en pris, donnez moi vos sacs je vous les mets dans le coffre. Dois je vous conduire à l'hôpital ?
- n-non, ça ir-a, merci beau-beaucoup
- la voiture est ouverte rentrez vite vous mettre au chaud ! »

L'inconnu obéit avec volonté et 1minute plus tard junmyeon conduisait à nouveau en compagnie du fameux auto-stoppeur.

« je- je voudrais vous aider. Voulez vous dormir chez moi pour cette nuit ? Je vous conduirais où vous voulez aller demain. Il est très tard, vous devez être épuisé, affamé et frigorifié.
- je ne veux pas vous importuner. Merci de me proposer mais je vais me débrouiller. Vous avez fait beaucoup déjà
- j'insiste. Ça me fera de la compagnie.
- d'accord. Merci beaucoup.
- avec plaisir. Au fait, je m'appelle kim junmyeon.
- kim junmyeon ?! LE kim junmyeon ?
- euh, oui ha ha, vous me connaissez ?
- évidemment ! J'ai toujours voulu travailler dans votre entreprise ! Malheureusement j'ai du mal en coréen encore et je ne peux pas me permettre de travailler et de risquer de me tromper.
- vous dites avoir du mal en coréen... de quelle origine êtes vous ? Vous avez un accent adorable je trouve
- oh, merci beaucoup. Je suis chinois.
- oh d'accord je comprends mieux ! Et vous quel est votre nom ?
- Zhang, Zhang yixing. Mais appelez moi lay.
- alors appelez moi suho.
- bien suho.
- au fait, je ne veux pas vous importuner mais pourquoi étiez vous dans le froid à une température pareille et à une telle heure ?
- je..mes parents m'ont mis à la porte.
- pardon ?! Mais c'est horrible ils ne peuvent pas faire ça ! Qu'avez vous fais pour mériter une telle sanction ?
- je- je...
- vous semblez chercher vos mots, ne vous méprenez pas je ne jugerais pas, promis.
- je suis gay...
- QUOI ?!
- je- je suis désolé suho je- je savais que ça aller vous gêner, arrêtez vous je vais descendre.
- Ah non ! Je suis outré du comportement de vos parents ! Vous avez le droit d'aimer qui vous voulez enfin !
- vous, vous ne m'en voulez pas ?
- pourquoi vous en voudriez je ? Vous êtes parfaitement en droit.
Je suis moi même bisexuel. »

L'auto-stoppeur { OS SULAY }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant