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J'étais seul dans la chambre, mais il y avait deux lits.

L'autre était défait et les draps étaient chiffonés.

J'avais vraiment envie de voir personne.

J'avais besoin d'un appareil photo.

J'appuyais sur le bouton pour appeler une infirmière.

Quand une arriva, je pris peur. Je ne sais pas ce qui m'arrivait mais elle me faisait peur. Elle me demanda s'il me manquait quelque chose.
Comme je ne répondais pas, elle appela d'autres personnes, je suppose.

D'autres infirmières.

Quand au moins 4 personnes entrèrent, j'eus encore plus peur.
J'entendis vaguement la suite, juste quelques bribes de conversation :

" peur... pertes de consciences fréquentes...peur des personnes... sociophobie..."

Puis plus rien.

Quand je rouvris les yeux, je regardai le plafond blanc de l'hôpital. Il me calmait. Puis je me rappelai.

Les médecins ont dit que j'avais une sociophobie.
J'aurai encore préféré mourir dans cet accident.

Je m'assis sur mon lit, puis je regardai le mot posé sur ma table de nuit :

"Bonjour,
Je suis la première infirmière que tu as vu. Je m'appelle Lee.
Tu as eu un accident et le chauffeur du camion t'a amené aux urgences de Busan.
Nous t'avons mis dans une chambre à deux, pensant que de la compagnie te ferai plaisir. Mais nous avons dû déplacer cette personne, car nous pensons que tu as une sociophobie suite à ton accident.
Tu comprends maintenant pourquoi je t'écris ce mot. Les médecins ne savent pas comment faire pour soigner une sociophobie. Nous allons donc te rendre une visite chaque jour sans te le dire pour voir comment tu te comportes.
Nous ne savons pas quand finira ta sociophobie, tu seras donc ici jusqu'à la fin de ton rétablissement.
Si tu as des questions, écris-les sur les post-it que je t'ai laissé à côté de ce mot.
Tes proches m'ont dit que tu aimais écrire et je t'ai laissé un bloc-note et des crayons.
Bonne journée Yoongi."

Moi qui n'était pas du genre à rester dans une chambre couché pendant une journée, j'allais être gâté.

Si j'avais des questions? Evidemment, et de toute façon, même si je ne pou...

La porte s'ouvrit brutalement.

Mes parents.

Il manquait plus que ça.

Je me mis à pleurer et pris peur.
Je sautai du lit et courru vers la fenêtre, pressé de prendre l'air...

Je l'ouvris, quand mon grand frère m'attrapa par la taille, devinant facilement ce que j'allais faire.

Dès l'instant où il me toucha, je perdis conscience.

Le souvenir oublié /YOONMINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant