Introduction : Chloé Molinari.

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Aujourd'hui, cela fesait 14 ans jour pour jour que j'habitait chez moi. À Ornes, c'est une ville perdue dans la Meuse en haut de la France. Ça ne vous parle sûrement pas, normal. Je n'ai jamais vécu ailleurs. On était très peu à habiter dans ce coin.
Dans l'endroit reculé où se trouvait ma maison, il y avait quelques uns de mes voisins dont mes deux meilleurs amis depuis toujours, Julia et Killian, et mes divers copains d'enfance avec qui je suis toujours restée durant les récréations.
Mon père est italien, d'où mon nom de famille qui finit en "i" avec un connotation italienne. C'est ma mère qui a tenu à me donner un prénom français pour le côté bah, français. Ses origines à elle. Je n'aime pas trop mon prénom. Il est assez commun. Dans presque toutes les classes où j'ai était il y avait une deuxième Chloé. Toujours la même d'ailleurs.
Avec Julia et Killian, on est nés à 1 mois d'écart. Moi le 28 mars, elle, le 28 avril et lui le 28 mai. Nous avons toujours était dans la même classe jusqu'à maintenant. Jusqu'en 4ème donc. Julia et Killian aimaient rencontrer du monde, ils étaient très sociables. En dehors de l'école et du voisinage, moi, je n'aimais pas parler aux gens.
Souvent quand la nuit commençait à tomber, je sortais seule. Je marchais sur le chemin du collège en empruntant un sentier qui séparait l'endroit où je voulais aller de l'autre endroit fermé dans lequel je passais près de 7heures par jour. Si on continue sur le sentier, on voit qu'il est bordé d'arbres. Leurs feuilles vertes devenaient jaune puis marron en fonction des saisons. Puis tombaient.
Au bout du chemin, un ruisseau, avec un banc. Je n'ai jamais eu le courage de traverser ce minuscule filet d'eau alors je m'asseyait sur le banc en tailleur et je regardais filer les poissons. Comme je ne venais que le soir, je ne voyais pas l'autre côté. C'était noir. C'était... noir. Trop d'arbres. On ne voyait rien. J'aurai pu prendre une lampe torche mais... j'avais peur. Je ne sais pas ce qu'il y avait de l'autre côté. J'ai bien essayé d'y aller plus d'une fois mais, quelque chose au fond de moi m'en empêchait. Je n'arrivais pas à traverser cette foutu rivière.
Certains soir, frustrée, je rentrais chez moi à l'heure du dîner et mes parents m'attendaient avec un plat délicieux qui me remontait le morale.
Je fais partie de ces gens qui ont la chance d'avoir ses deux parents qui vivent sous le même toit. D'avoir tout ces amis près de chez moi. J'était heureuse, que demander de plus. Cette vie, je l'aimais bien. Je l'adorais même. Mais voilà qu'un soir, le samedi 3 mai 2014 à 20h00 précisément, durant le repas, mes parents me firent part d'une nouvelle, qui allait changer ma vie.

Chloé MolinariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant