Mes yeux s'ouvrent délicatement, pour apprécier les rayons de soleil qui traversent mon volet. Ma main caresse tendrement la couverture pour monter jusqu'à mon mari. Mon regard se tourne vers lui, qui m'observe avec inquiétude. Les traits de son visage si beaux sont contractés, je lui demande ce qui le rend si inquiet. Cependant, Clément reprend ses réactions habituelles et hausse les épaules. Il sort du lit pour prendre sa douche. Je me lève aussitôt pour me changer à mon tour. Une fois terminée, je m'engage à préparer le petit déjeuner de mon homme. Je n'ai pas trop d'appétit, alors je compte faire abstraction du repas de ce matin. On verra si ce midi, je me sens plus d'attaque.
J'entends les pas lourds de Clément qui viennent me rejoindre. Un grand sourire dessine son visage, ce qui me fait automatiquement sourire également. Sa voix rauque, et pourtant apaisante, avoue :-Je suis heureux de t'avoir Kensetsu, il déjeune ensuite avec plaisir.
Sur ce, il disparût travailler. Sa présence me manque déjà et je sens instinctivement l'air en quête de son odeur. Et ses paroles sont si agréables à entendre que mon manque s'amplifie encore un peu. Je me balade dans la maison dans l'idée de chercher quoi faire. Le ménage est fait, la vaisselle également, la lessive et tout le reste est à jour. J'ai donc un temps de repos. Je m'assois sur la chaise de la cuisine et attrape le journal posé sur la table. Je le lis tranquillement, puis finalement une rubrique attise ma curiosité. Ce passage parle du taux de chômage en France et des raisons. L'une des causes est le mauvais investissement. Je réfléchi un instant et soudainement je me rends compte d'une chose. Si je trouvais, moi aussi, un travail ? Clément est le seul à tout donner. Je suis certaine qu'il sera heureux si je m'obstine à me trouver un emploi.
Alors je me mets en tête de me trouver un travail, il faut impérativement que j'essaie. Je passe donc un certain temps sur le journal pour y trouver des informations, complétées avec des recherches sur internet.
Après quelques heures de recherches d'endroits où je pourrais postuler, je me prépare à sortir. Je n'ai pas le temps de rêvasser et attendre inutilement. Je m'habille du mieux que je peux. Je mets une chemise blanche, recouverte d'une cravate, d'une veste noire classique et d'une jupe noire. Une fois prête et munie d'une lettre de motivation accompagnée d'un curricula vitarum, je sors de chez moi. J'ai eu le temps de me préparer à d'éventuelles questions. Je n'ai aucun souvenir d'un quelconque travail, ni d'aucune candidature d'ailleurs. Cela me laisse perplexe. J'ai sûrement une légère amnésie. Il faudrait que j'aille voir un médecin ou en parler à Clément au plus tôt pour éclaircir ceci, car c'est inquiétant. Mais j'ai beau n'avoir aucune expérience dans ce domaine, je suis certaine que je peux y arriver.
Je me dirige vers le premier endroit auquel j'ai pensé avoir les qualités requises pour cet emploi. Je suis très patiente, toujours dans l'analyse et dans la logique. Je sais communiquer avec aisance. Je suis certaine d'être qualifiée pour pouvoir y arriver sans problème. Je décide alors de partir postuler dans le travail de Clément, dont il m'avait parler récemment.
En chemin, je croise une femme qui me ressemble étrangement. Ce n'est peut-être que moi qui me fait des idées, mais c'est rare de croiser son sosie tout de même. Et puis en la voyant de près je vais sûrement découvrir qu'elle ne me ressemble pas tant que cela. Alors, je m'approche gentiment de la jeune femme et la salue. Le sourire aux lèvres, elle me fait de même. Elle est accompagnée d'une jolie jeune femme, vraiment très belle. Celle-ci m'adresse la parole, avec une voix très douce et envoûtante :
-Dis-moi, Kensetsu, que fais-tu ici seule ?
Pourquoi cette question ? Quel est le sens de cette question ? Leurs regards me fixent, avec gentillesse et pourtant on y voit de l'incompréhension. Je leurs explique l'objet de ma venue sans comprendre toute la situation. Etrangement l'une d'elles exprime de la peur dans son comportement sans rien dire alors que mon sosie n'a aucune réaction. La jeune femme qui accompagne cette dernière, l'attrape et part d'un pas rapide en répétant sans cesse de ne pas m'écouter. Je reste perplexe face leurs réactions et continue ma marche.
VOUS LISEZ
Sans crier gare
Short StoryRecueil de nouvelles. Laissez votre esprit divaguer dans divers mondes et en profiter un maximum. La première nouvelle n'est qu'un thème que l'on m'a imposé pour un concours de littérature, alors pensez tout de même à au moins lire la deuxième pour...