Welcome to Hell

17

Mon père est toujours refermé sur lui même, allant à la recherche du gouverneur avec Michonne, construisant des trucs utiles pour tous le monde ou restant introuvable se baladant dans la prison.

Moi je me sens mieux, peut être pas au top de ma forme, mais j'arrive à penser à autre chose en m'occupant l'esprit en prenant soin de Judith, en parlant avec les sœurs Greene de tous et de rien, en surveillant la prison dans l'un des mirador avec Glenn en riant de ses blagues ou plutôt des têtes qu'il affiche oubliant mes démons, ma peur et ma tristesse.

Je vois Carl, dans sa cellule, allongé sur son lit sur le ventre, regardant le mur parallèle à lui. Je cogne doucement la grille de sa cellule, le faisant tourner son regard vers moi.

"-Je peux entrer?"

Il hoche la tête, se redressant, bougeant son chapeau qui se trouvait à côté de lui, le posant sur la petite table de chevet. Je m'assois à côté de lui en lui souriant doucement alors qu'il attend que je parle pour savoir pourquoi je l'ai dérangé dans ses pensées.

"-Tu te souviens quand je t'apprenais à faire du vélo, enlevant tes petites roues?"

"-Ouais tu me lâchais pas d'une semelle, disant que si je voulais je pouvais devenir un cycliste professionnel plus tard rit il alors que je lâche un rire en me souvenant de ses phrases pour le motiver."

"-Et bien c'est là que j'ai compris que j'en faisais des tonnes à te mettre des idées pleins la tête alors que j'avais que 10 ans."

"-C'était plutôt drôle...mais je peux savoir pourquoi tu viens me parler soudainement?"

Mon frère et sa maturité ne cesseront de m'impressionner. Il a grandit tellement vite que je suis sûr qu'aucun d'entre nous n'a vu le temps passer. Aujourd'hui il sait faire la part des choses, prendre des décisions qu'à son âge, j'aurai jamais pu prendre à sa place.

"-Je voulais que tu saches, que même quand ça va pas, je suis là. Je sais que c'est pas facile ce monde dans lequel on vit et même si je peux être distante parfois, c'est pas contre toi ou quelqu'un d'autre. Alors n'hésite pas et vient me parler. J'aurai peut être dû être présente avant tous ça mais ce qui est fait est fait."

Il hoche la tête assimilant mes paroles avant de prendre son chapeau qu'il remet sur sa tête pendant que je me redresse de son lit, prête à partir quand je sens les bras de mon petit frère s'enrouler autour de moi. Je me tourne doucement répondant à son étreinte en lui souriant alors qu'il me sourit en retour avant de me chuchoter "merci" tous doucement.

Je me décolle de lui, embrassant sa joue avant de le laisser tranquille, ne voulant pas être trop sur son dos. Carl est un peu comme mon père, sauf qu'à la différence il ne dit pas ce qu'il ressent, gardant tous pour lui. Il faut juste lui montrer de l'attention, qu'on est là pour lui quoi qu'il arrive. Il le comprend.

Je pars dans ma cellule croisant Carol qui tient Judith et qui me salue, je la salue en lui souriant en retour avant de dévaler les marches de l'escalier. Je vais directement dehors, tenant ma batte de Baseball contre mon épaule.

Je ne salue pas les gens de Woodbury, je pense qu'ils ont compris que pour moi ils n'ont pas leurs places ici, c'est peut être égoïste mais c'est ce que je pense. Je suis pas prête à faire confiance à qui que ce soit, autre que mon groupe. On est soudés et ça depuis nos 8 mois après l'incendie à la ferme des Greene.