~ Le Bel Et La Bête ~ OS

~~Le Bel et La Bête~~

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Version originale : La belle et la bête

De Jeanne-Marie Leprince de Beaumont

Refait par Moi avec les héros de MHA

bonne lecture

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Il était une fois, une marchande, qui était extrêmement riche.

Elle avait trois enfants, tous des garçons; et comme cette marchande était une femme d'esprit, elle n'épargna rien pour l'éducation de ses enfants, et leur donna toutes sortes de maîtres.

Ses fils étaient très beaux ; mais c'était le benjamin qui se faisait admirer le plus, surtout pour la couleur tout aussi belle que particulière de ses yeux et de ses cheveux, et on l'appelait, quand il était encore enfant, le bel enfant ; si bien que le nom lui resta ; causant la jalousie de ses frères. Ce benjamin, qui était plus beau que ses frères, était aussi meilleur qu'eux et cela sur plusieurs plans.

Les deux aînés avaient beaucoup d'orgueil, en raison de la fortune de leur mère; ils faisaient les beaux, se pavanant dans des tenues toutes plus extravagantes les unes des autres, ils ne voulaient pas recevoir les visites des autres fils et filles de marchands ; ''il leur fallait des gens de qualité pour leur compagnie''.

Ils allaient tous les jours à des fêtes, des théâtres, des promenades en compagnie de gens haut placé, et se moquaient de leur benjamin, qui employait la plus grande partie de son temps à lire de bons livres, caché dans un coin de la forêt ou de la maison.

Comme on savait que ces fils étaient fort riches, plusieurs gros marchands les demandèrent en mariage pour leurs filles ou mêmes fils ; mais les deux aînés répondirent, qu'ils ne se marieraient jamais à des personnes de la populace, préférant les mariages d'intérêt avec des ducs ou compte du royaume.

Le Beau, lui, remerciait, bien gentiment ceux et celles qui voulaient l'épouser, mais il leur sortait pour excuse qu'il était trop jeune pour se marier, bien qu'il ait 21ans, son physique l'aidant dans son mensonge, et qu'il souhaite tenir compagnie à sa mère, pendant encore quelques années.

Un jour malheureux survint et la marchande perdit tous ses biens, il ne lui resta qu'une petite maison de campagne, bien loin de la ville.

Elle dit en pleurant à ses enfants, qu'il fallait aller demeurer dans cette maison, et qu'en travaillant comme des paysans, ils pourraient y vivre.

Ses deux fils aînés répondirent qu'ils ne voulaient pas quitter la ville, s'y plaisant trop, et qu'ils avaient plusieurs amants, qui seraient trop heureux de les épouser, malgré leur pauvreté nouvelle ; mais ceux-ci se trompaient : leurs amants ne voulurent plus les regarder maintenant qu'ils étaient pauvres.

Comme personne ne les aimait, à cause de leur fierté, de leur orgueil et mauvais caractère, on disait :

« Ils ne méritent pas qu'on les plaigne ; nous sommes bien aises de voir leur orgueil abaissé ; qu'ils aillent faire les beaux maintenant, en gardant les moutons ».

Mais, en même temps, tout le monde disait :

« Pour le Beau, nous sommes bien fâchés de son malheur ; c'est un si bon garçon : il parlait aux pauvres gens avec tant de bonté, faisait la lecture aux enfants, il était si doux, si honnête ».