Son visage si près du mien me donnait envie de vomir.
Pendant un instant, j'ai cru que j'allais m'évanouir devant cette chose qui tenait en face de moi, à tel point son apparence hideuse et ecoeurante m'avait donné la nausée.
Il s'agit de ma prof de math.
Voilà maintenant trois quart d'heure qu'elle tente de me faire cogiter son cours en vain. Non pas en vain parce que je n'aime pas les mathématiques, loin de là! Mais parce que je n'arrive pas à me concentrer devant cette abomination qui me sert de professeure :
Ses cheveux ... doux et soyeux, retombant sur ces épaules pâles et frêles, ses yeux émeraudes soulignés par une légère touche de mascara, sa belle taille de guêpe, sa magnifique poitrine à faire tomber par terre ainsi que ses jambes fines et élancées qui rendraient n'importe quelle femme jalouse ... Quoi? Vous ne voyez pas ce qui me dérange?
Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal.
De votre point de vue, il est normal de se poser la question. Je n'ai pas encore cité le petit hic de l'histoire, la bavure du tableau qui rend l'ensemble pas très agréable à regarder. Si on prend une robe de mariée et qu'on y fait une petite tache noire, peu importe a quel point la robe sera magnifique, on verra uniquement la tache ressortir de la robe. Pour ma prof c'est pareil, il y a une petite "tache" qui vient gâcher l'appréciation de tous ces bons atouts.De nouveau, je tente de reporter mon attention sur le cours, ce qui finit par être comme d'habitude un echec cuisant. Je laisse tomber mon stylo en signe d'abandon et décide de m'adonner à une activité que je considère beaucoup plus productive et beaucoup plus interessante : scruter l'actualité sur Facebook.
Mon regard finit toujours par atterrir sur le visage de ma prof, alors pourquoi essayer de me concentrer si c'est déjà peine perdue? Pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur un professeur dont chaque parcelle de son corps me dégoute? Pourquoi a-t-il fallu que...
Quoi que non, attendez! Suite à une petite réflexion, je me rends compte qu'il y a tout de même une chose qui me plaît chez elle! Il arrive même, à l'homme que je suis, de me dire que j'aurais bien aimé avoir la même! Je me rends compte également que Dieu, s'il existe vraiment, n'est vraiment pas doué lorsqu'il s'agit de viser correctement.
Vous l'avez deviné, ou probablement pas, que cette seule et unique chose qui me plaît chez "ma prof" et qui remet en question ma vision de Dieu : c'est sa magnifique barbe.
Car oui, ma prof de math est un homme.
Surpenant, n'est-ce pas? Et pourtant, dîtes-vous bien qu'à mon plus grand malheur, là où je me trouve, ce genre de phénomène est assez courant.
L'Université de Prosper, voilà l'endroit que je fréquente. Très connue pour l'importance qu'elle apporte à la liberté d'expression et à l'ouverture d'esprit, cette université regorge d'individus plus originaux les uns que les autres. Malheureusement, l'originalité a dû passer par la case de la bizarrerie, que ce soit au niveau de l'apparence ou de la mentalité des étudiants et du corps enseignant. La notion de liberté est tellement mise en avant que le campus universitaire lui-même a été fondé sur base de celle-ci. Entre les enfants qui se préparent à découvrir les "joies" de la scolarité et les personnes agées qui profitent de leur retraite, tout le monde peut y accéder facilement.
Pas de murs, pas de barrière, on s'y balade comme on se sert dans un open bar!
Lassé de scruter les nouveautés sur les réseaux sociaux, mon regard se détache de mon écran et se met à vagabonder hasardement dans l'auditoire. Soudainement, il s'arrête sur une étrange touffe rose. Il ne pas fallu longtemps pour comprendre qu'il s'agissait juste de la chevelure de quelqu'un, mais pour une raison qui m'est obscure, je ne pouvais détacher mon regard de celle-ci.
Je fronce les sourcils alors que je me rend compte qu'elle me paraît familière. Pourtant c'est la première fois que je la vois, alors pourquoi ai-je l'impression de la connaître?
À mon plus grand bonheur, ma prof annonce la fin du cours. Sans perdre une seconde, je m'empresse de ranger mes affaires pour sortir le plus vite prendre l'air. Mais d'abord, je décide de passer devant la personne aux cheveux roses. Ma curiosité est à son paroxysme et je ressens le besoin de voir son visage pour comprendre la raison de mon interêt envers cet homme - ou cette femme, on ne sait jamais.
Lorsque j'arrive à sa hauteur, j'écarquille les yeux avec surprise. Comme je m'en doutais, mon sens de l'observation ne s'est pas trompé :
Cet individu ... est un homme!
Non, plus sérieusement. Il s'agit bel et bien de quelqu'un que je connais. Ce quelqu'un n'est tout autre que mon meilleur ami, Corentin, qui a décidé de se faire une nouvelle coloration. Sans plus attendre, je m'empresse de lui poser la question qui à présent me brûle les lèvres.
- Pourquoi t'es-tu teins les cheveux en my little poney?
Corentin me regarda d'un air dubitatif. Il ne s'attendait probablement pas à une telle question de ma part, surtout formulée de la sorte.
- Et toi, pourquoi continues-tu à venir en cours si c'est pour finir par regarder autre chose que le cours? me demanda-t-il d'un sourire moqueur en pointant du doigt ses propres cheveux.
Ça c'est bien Corentin. Il a tout de suite deviné qu'il a été, en partie, ma distraction de la journée.
- C'est justement à cause des gens comme toi que je n'arrive pas à me concentrer! lui repliquais-je en lui donnant un coup de coude dans les côtes. Bon allez! C'est pas tout mais j'ai faim, allons manger quelque chose avant que je ne confonde ta tête avec de la barbe à papa!
C'est sur cette note - et sur le râle de mon meilleur ami - que nous nous dirigâmes vers le restaurant de l'université.
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Qu'en avez-vous pensé? Je sais que ça ne parle pas tout de suite de zombie mais n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire si ça vous a plu!
La suite de l'histoire très prochainement!!
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BFTF (attention zombies)
Mystery / Thriller"Pour les amoureux des zombies, cette histoire est faite pour vous ! Mais attention, toutes notions et clichés que nous avons sur les zombies seront, ici, remis en question afin de vous proposer une histoire inovante mais avec la même atmosphère "su...