Chapitre 1- Noël à Poudlard

66 6 0
                                    

Pdv Lily

Lily Jolie,
Je suis au regret de t'apprendre que nous ne saurons t'accueillir pour Noël cette année. Nous rendrons visite à ta grand-mère en France. Ta mère et moi aurions adoré passer deux semaines en ta compagnie mais il y a longtemps que je n'ai pas revu ma propre mère, je pense que tu comprendras.
Tunie n'est pas très expressive quant à sa tristesse de ne pas te revoir mais je suis certain qu'elle pense à toi. Je t'enverrai joint à cette lettre un petit paquet qui, je l'espère, compensera un peu notre absence.
Sache que je t'aime de tout mon coeur, Lily Jolie, je te souhaite un joyeux Noël et une merveilleuse année.
Papa

Un instant, je ne compris pas trop ce qui m'arrivait. Il me fallut relire plusieurs fois la lettre pour comprendre l'ampleur de ces mots. Une petite fissure se fit là à gauche dans ma poitrine, dans mon coeur. Je n'avais encore jamais passé de Noël sans ma famille. Oh bien sûr, ne pas devoir subir les remarques de ma soeur était assez réconfortant, mais malgré tous nos différends je l'aimais énormément, tout comme mes parents. Je comprenais que papa veuille retrouver mamy, mais égoïstement j'aurais préféré qu'il reste en Angleterre. Je ne connaissais pas vraiment ma grand-mère. Chaque année elle m'écrivait et chaque année, je lui répondais mais je ne la voyais que très rarement et n'étais pas spécialement attachée à elle. Liliane. Je portais son nom, enfin une partie, et je la connaissais à peine.
En découvrant le contenu du cadeau de mon père, les larmes me montèrent aux yeux mais je les ravalai. Pas question de craquer maintenant, et puis deux semaines  de plus ou de moins dans l'année, ce n'était rien, si? Le paquet contenait un cadre avec une photo de Tunie et moi dansant sous la pluie, lors de mon septième anniversaire. Je me souvins que maman l'avait posée sur la cheminée et que Pétunia, lorsque j'avais appris que j'étais une sorcière, l'avait jetée à terre et était sortie dans le jardin en hurlant que j'étais un monstre et que je ne méritais rien, juste la vie et encore, que celle-ci n'était pas importante si c'était la mienne. Papa et maman l'avaient alors réprimandée mais pas punie, jugeant que mon admission à Poudlard était un choc important et que cela devait beaucoup la blesser. Une autre fissure s'était formée dans mon coeur à ce moment là. Une fissure bien plus douloureuse qu'aucune autre ne l'avait jamais été.
Je fus tirée de mes pensées par un bruit de pas se rapprochant de la volière. Je me rendis également compte que non seulement de grosses larmes chaudes coulaient sur mes joues mais qu'en plus, je ne payais pas de mine recroquevillée ainsi dans un coin de la pièce circulaire. Les pas se rapprochèrent d'avantage et je relevai la tête, séchant mon visage. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant Potter dans l'embrasure de la porte. Complètement décontenancée, je ne savais pas comment réagir, aucun son ne se décidait à sortir de ma bouche ouverte. Après quelques secondes d'incapacité à réagir, je me repris et ravalai les dernières larmes qui tentaient de s'échapper de mes yeux. Lui non plus ne semblait pas bien comprendre ce qu'il se passait. Il restait là, bras ballants à me regarder pleurer en silence. La situation en était presque ironique.

-Evans?!? Je... pourquoi tu pleures?

Ah, Potter, toujours ce tact légendaire et cette façon si merveilleuse de considérer les autres. J'en deviendrais mesquine à parler de lui, tant il m'insupportait. Mais je devais l'admettre, il faisait des efforts, grandissait un peu.

-Vas-t-en Potter. Je n'ai pas envie de t'exposer mes problèmes, tu vois? Vraiment pas.

Il me regarda encore, j'étais pathétique, ça se lisait dans son regard. De la pitié, pas de la compatissance, tout ça parce que je pleurais. Ah Potter, si seulement tu avais essayé de changer, ces cinq dernières années, peut-être alors que j'aurais essayé de devenir ton amie et arrêté de t'appeler par ton nom de famille. Mais là, j'avais juste envie de te voir disparaître de mon champ de vision.

-Écoute, je ne voulais pas te déranger. Je venais juste voir si j'avais du courrier. Excuse-moi, vraiment, répliqua-t-il toujours sur ce même ton qui me faisait sentir pathétique.
-Je ne veux pas de tes excuses, je veux juste que tu t'en ailles.

Je fermai les yeux
-S'il te plaît. Vas-t'en. Je n'ai pas besoin de ta pitié, c'est gentil de me l'avoir proposée.
-Evans, je ne... je ne voulais pas t'offenser vraiment. Je te jure.

Il avança dans ma direction.
-Je t'ai demandé de partir, là tu fais tout l'inverse. Ne fais pas tout foirer, Potter. Je me disais justement que tu faisais des efforts et commençais à te prendre en considération. J'en venais presque à m'en vouloir de te trouver si insupportable. Mais je n'ai pas envie que tu t'appitoies sur mon sort.
-Ce n'est pas de la pitié, je me demandais juste... pourquoi tu pleurais. C'est tout. Mais si tu veux que je m'en aille, je pars.

Il s'éloigna et non sans un dernier regard, sortit. J'attendis qu'il soit parvenu en bas des escaliers pour souffler un coup. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, pourquoi en étais-je venue à presque le complimenter? À voix haute, en plus. C'était vrai il s'améliorait mais... non. De là à l'apprécier, il y avait du chemin.
Je me levai et me dirigeai également vers la sortie, il ne servait à rien de rester là à me morphondre et débattre intérieurement de mon avis sur James Potter. Je descendis les escaliers, traversai le couloir et atteignis le hall principal, celui qui permettait l'accès à la tour de Gryffondor. La plupart des élèves étaient déjà dans leurs dortoirs, il était presque l'heure du couvre-feu.
Mais c'est vrai ça, il n'était pas si tôt. Pourquoi Potter était-il venu lire le courrier à une heure pareille? Je chassai les hypothèses toutes plus loufoques les unes que les autres de mon esprit et continuai ma route vers le portrait de la Grosse Dame. Je la saluai, énonçai le mot de passe et passai de l'autre côté. Sur le chemin du retour de la volière, mes larmes avaient séché et je ressemblais déjà moins à un cadavre en décomposition qu' une dizaine de minutes auparavant. Dans la salle commune, il y avait peu de monde. Potter et sa clique étaient visiblement sortis (ils n'allaient jamais, au grand jamais dormir à cette heure. Et puis si la Grosse Dame était éveillée, c'est que quelqu'un était passé il y a peu.). Je m'affalai dans un sofa aux côtés d'Alice qui lisait Beaudelaire. Elle avait trouvé le recueil sur mon lit il y a quelques jours et ne le lâchait plus, il faut dire que c'était ennivrant Beaudelaire, ses poèmes étaient si harmonieux. Il était facile de les comprendre si on connaissait le français, et c'était notre cas à toutes les deux.
Elle ne remarqua pas tout de suite ma présence, concentrée sur sa lecture mais en relevant les yeux pour vérifier que tout autour d'elle était normale, elle me sourit. Je vis à son expression qu'elle avait noté mes yeux un peu rouges mais elle ne releva pas. C'était un truc que j'adorais chez Alice, elle ne demandait pas . Elle attendait toujours que je lui parle et si je ne  venais pas, elle ne forçait pas. Tout l'opposé de Potter, bien que ses intentions ne devaient pas être mauvaises. Ah, Potter, il m'en faisait voit de toutes les couleurs.
Je passai le reste de ma soirée à penser. À penser à ce que je ferais durant ces deux semaines au château, à penser que maman, papa et Tunie me manquait. À penser que j'avais mal, mal, mal. Mais à penser aussi que ça irait mieux le lendemain et que je digérerais un peu mieux l'information. Il devait être vingt-deux heure trente lorsque je montai me coucher, Alice termina son poème puis vint me rejoindre. Les vacances commençaient deux jours plus tard, et la plupart des mes amis retournaient dans leur famille. Mon esprit dévia encore une fois vers Potter. Retournait-il dans sa famille? Aurait-il droit à un Noël agréable? Je le saurais bientôt.

-----------------------------------------------------------------

Voici le premier chapitre de ma fic', j'espère qu'il vous a plu :). Dites-le moi en commentaire. Si vous voulez des chapitres plus longs, dites-le moi aussi, je m'adapterai.
Oh et n'hésitez pas non plus à corriger mon orthographe si elle est fausse 😅

Fleur de papier 📜🌷

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 27, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Lorsque je me mettrai à voler - JamesXLilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant