"Bon sang, ma tête.... Aaah où suis-je arrivé ?"
Tout en recouvrant ses esprits, le chevalier balaya du regard ce qui semblait être une grotte, son regard se posa sur un être misérable qui était assis sur une sorte de tas de pourriture semblable à une maladie, rongeant la paroi de la grotte sur une large partie. La "créature", à l'apparence humanoïde, avait une posture courbée, des sortes de plumes proche de celles d'un corbeau couvraient son corps de part et d'autre, sa "peau" était grise et ressemblait là encore à celle d'un corbeau ou d'un quelconque oiseau. Il semblait maigre et malade on pouvait d'ailleurs se demander s'il était capable de voir ou d'entendre car son regard semblait vide d'expression et il n'avait pas vraiment l'air d'avoir réagi à l'apparition du chevalier... On pouvait, également, apercevoir une petite cicatrice sur son front.
"Qui... Qui êtes vous ? Demanda t-il sur un ton effrayé et étonné"
La créature ne répondit pas, seul une respiration forte et rauque vint rompre le silence.
"Eh oh je vous parle ! Où suis-je ? Qui êtes vous ? Répondez bon sang !" S'énerva notre chevalier
La créature fit enfin mine de considération, il semblait comme s'éveiller cependant.
"Mmh.. Ah.. Ah Bonjour... Bienvenue à vous... Bienvenue...."
Un nouveau silence s'installa, après plusieurs secondes notre héros fit mine de s'impatienter.
"OOH !!! JE SUIS LÀ ! JE VOUS AI POSÉ MOULTS QUESTIONS ! ALORS RÉPONDEZ MOI À COMMENCER PAR : QUI... QU'EST CE QUE VOUS ÊTES ?" Dit-il en haussant le ton et en s'énervant.
La créature n'exprima aucune réaction, comme n'importe qui d'autre l'aurais fait, et au contraire resta stoïque, seul une légère respiration rauque se fit entendre.
"Vous... Mais vous vous fichez de moi... Portant sa main au fourreau de son épée"
"Mmmmmmmmmmh vous sembleeeeez pressé ? Par quoi exactement... ? ...OH... Non ne répondez pas, cela n'a pas d'importance après tout maintenant que vous êtes là ! N'est ce pas ? La créature poussa une autre respiration rauque puis sembla retourner dans sa léthargie une fois de plus.
"Hein ?! Quoi ? Non mais attendez... À part Qu'est-ce qu'il y a de compliqué dans une question de trois mots ! Vous ne m'avez pas éclairé, peut-être ne comprenez vous pas vais-je tâcher d'être plus explicite. Il s'avança vers lui. OÙ SOMMES NOUS?" s'enraga le chevalier.
"Ah ! Vous venez d'arriver ?" Demanda t'il enfin.
"Hein ! Vous..." Abasourdi.
"Voilà qui change de l'ordinaire ! Cela faisait bien longtemps, en vérité !" Continua t'il en interrompant le chevalier "Réjouissez-vous camarade ! Cet endroit est un refuge idéal pour les Esseulés. Le doux monde glacial du tableau d'Ariandel. Allez-y, faîtes le tour du propriétaire et dénichez vous... un lit moisi à souhait sur lequel vous étendre..." Respiration rauque
"Je ne suis pas un Esseulé et je n'ai nullement l'intention de passer l'arme à gauche, en me prélassant sur un "lit moisi". J'ai une quête à accomplir et j'ai été la victime de ma propre curiosité en acceptant de porter un intérêt à une âme en peine sur mon chemin et me voilà devant vous... Le chaînon manquant entre un oiseau desséché et la phase de démence d'un centenaire. Je ne veux désormais qu'une chose sortir de ce "doux monde" et reprendre ma quête là où je l'ai laissé."
La créature l'avait t-elle écouté ? Difficile à dire sa réaction n'étais pas très expressive, après tout elle pouvait très bien s'être endormie à nouveau, mais dans ce cas précis ses jours prendraient sûrement fin... Mais fort heureusement pour elle, elle semblait avoir entendu.
"Ah... Ah, oui, bien sûr. Votre parcours n'a rien d'exceptionnel, nous avons tous vu notre lot d'atrocités. Mais vous êtes en sécurité, maintenant. Il est temps de poser votre fardeau. Ici, à Ariandel, vous vous sentirez bientôt chez vous. Alors faites donc le tour du propriétaire et dénichez vous un lit moisi à souhait sur lequel vous ét..."
"Rien d'exceptionnel ? Comment osez vous tenir un tel discours ? Il faut être aux portes de la folie ou bien être le dernier des ermites pour porter aussi peu d'intérêt aux fardeaux supportés par ceux qui vivent à l'extérieur de votre "bon monde glacial". Sans doute avez vous aussi votre histoire mais aussi atroce soit t'elle... Rien ne saurait justifier de se cacher ici, dans ce monde, comme le dernier des lâches. J'ai fuis mes responsabilités trop longtemps pour oser venir me prélasser en faisant un détour sur le chemin même que j'empruntais pour accomplir mon destin, ce "lot d'atrocités" dont vous parlez doit avoir une fin, et ce pour tout le monde."
"Oh... C'est là ce que vous pensez ? Que ceux qui s'enferment dans un îlot de paradis sont des lâches... Non, il ne faut pas dire ça... Il ne faut pas le dire, non il ne faut pas... Une larme coule sur la joue de la créature La vérité, aussi horrible à dire soit-elle, c'est que si je me suis renfermé ici dans ce monde pour y assurer ma propre sécurité, j'y ai découvert que les tourments qui rongent nos esprits sont plus agréable à vivre lorsqu'on les acceptes, ils deviennent même, votre seule famille... Cela fait trop longtemps que j'ai appris à oublier mon passé... Si vous, vous n'y êtes pas encore près alors vous trouverez la sortie seul..."
Après, un long moment de silence, le chevalier fit un pas en arrière et s'en alla. Il se retourna une dernière fois sur l'habitant de la grotte. Son regard se posa sur un cadre cassé au sol de la grotte, sur cette photo on y voyait un couple souriant et vivant comme on en voit peu de nos jours. Mais ce qui lui fit lâcher le cadre et porter un regard effrayé sur la créature était la présence d'une petite cicatrice sur le front de l'homme présent sur cette photo.... Il se retourna et marcha d'un pas pressé jusqu'à la sortie de la grotte.
Dehors un blizzard glacial animait le "doux monde d'Ariandel", on n'y voyait pas à deux mètres et mieux vallait être à l'épreuve du froid car le risque d'une rapide hypothermie était bien présent. Malgré le bruit de la tempête qui se déchaîne, un son se fit maître et traça son chemin à travers le blizzard jusqu'à l'oreille de notre chevalier, ce bruit était un rugissement féroce qui venait des profondeurs même du tableau et dont on ne souhaitait pas en connaître l'auteur.
"Bon sang, mais dans quoi est ce que je me suis embarqué... "
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Le gardien d'Ariandel
FantasyAlors qu'il est en route vers la cathédrale des profondeurs pour chercher vengeance, un capitaine sans nom va alors se retrouver, poussé par sa propre curiosité, dans un monde dont il ignore tout et va, malgré la vendetta qui lui ronge l'esprit depu...