*Pendant ce temps-là, chez Aria Steel*
Voilà trois quart d’heure qu’Aria fixait les moindres détails de son reflet sur le miroir. Elle énumérait ce qu’elle avait fait : coiffure faite, tenue faite, questions, respiration, sourire. Oui.
Sa conscience tapait du pied nerveusement avec elle, ah ça, interviewer l’homme le plus influent que dame nature ait crée, elle ne pensait jamais le faire. Mais bon… Son téléphone lui rappelle qu’il faudrait qu’elle active et elle daigne quitter la salle de bain. Croisant Sandra –sa meilleure amie. Par la même occasion.
Sandra : Ah tu y vas ?
Aria : Il faut bien…
Sandra : Ecoute, ce n’est pas la mort, il ne va pas te manger… Tu m’appelles en sortant ?
Elle hoche la tête, sort de l’appartement et monte dans sa voiture en direction du centre de Los Angeles. Redoutant chaque mètre qu’elle faisait.
Aria Steel, vingt ans, est une étudiante vivant dans un modeste appartement avec sa colocataire et meilleure amie : Sandra. Sa chevelure blonde retombe en cascade sur son dos et contraste avec ses yeux bleus. Elle est timide, naïve et étourdie comme une enfant.
Aria : Alors tout droit… Et puis tourner à gauche à la cinquième rue… Se calmer, respirer, articuler… Il est humain après tout non ?
Arrivée devant l’immense building, elle se gare et sort. Ajuste sa jupe et ses pensées avant de pénétrer d’un pas faussement assuré dans l’immense bâtiment. Le hall s’offre à sa vue : des hommes et des femmes, impeccablement habillé d’habits haute-couture bleu nuit une oreillette sur chacun déambulent marmonnant des mots de diverses langues. A sa gauche, d’immenses divans sont installés où des hommes et femmes attendent –sûrement pour lui. Les murs sont d’un blanc impeccable et brillent presque, se reflétant sur le carrelage noir encre.
Aria se ressaisit et avance vers ce qui semble être l’accueil. Son stress augmente et ses questions essayent de fuir sa tête. Une jeune femme de la trentaine aux cheveux noirs se tient devant elle, prise par son travail. Aria toussote.
Femme d’accueil : Vous désirez ?
Aria : Bonjour.
Femme d’accueil : Bonsoir.
Elle inspire profondément et sourit : J’ai rendez-vous avec monsieur Wall
Femme d’accueil : Très bien, votre nom ?
Aria : Aria Steel.
Femme d’accueil : Ah oui… Très bien, allez-y, dernier étage.
Aria : Merci au revoir.
Aucune réponse. « Quelle personne désagréable » pensa Aria en longeant l’immense couloir menant à un ascenseur aux murs miroités, son anxiété venait de refaire surface et le peu de confiance qu’elle avait pu assembler venait de se faire la malle.
L’ascenseur venait de se stabiliser et les portes s’écartèrent, lui donnant la vue sur un hall vide aux nombre fauteuils blancs et une table. Elle s’avança timidement, seul une porte faisait face –sûrement celle de ce Ian Wall.
Son attente était aussi interminable que son stress, elle essayait de dresser ses cheveux. Respirer, articuler, oui, elle allait y arriver. Contrairement au reste de la population, elle n’entendait pas parler de ce Ian Wall, pour elle, il n’était qu’un homme trop souvent accompagné.
