Nolwenn

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Comment te dire ? Comment commencez ?

Nolwenn. Quand tu recevra cette lettre notre mère et d'autre personne en recevront aussi.

Je suis désolé si ces mots que vais t'écrire (car je n'ai pas réussi à les dires) trouble ta scolarité.
D'ailleurs je tiens à te féliciter, tu es une bonne élève et du haut des tes 15ans tu es une très bonne lycéenne.
Tu écoute en cours, tu as des bonnes notes, tu as de bons amis.

Nous avons huit ans d'écart, ça ne m'a jamais empêcher de t'aimer. Quelques jours après ta naissance Éric, notre père, nous a quitté. Maman était dévasté et j'ai du me débrouiller toute seule pour m'occuper de vous malgré mes neuf ans. Les seuls choses que ma mère faisait était ta tété, manger, dormir, s'enfermer dans sa chambre ou regarder la télé.
Moi je passai l'aspirateur une fois par semaine, je faisait à manger, des courses en piquant dans son porte-monnaie. Cela a arrêté deux mois après environ, notre mère a repris les choses en main mais j'étais déjà plus mâture et je l'aidait tout le temps.

Je ne serais pas étonnée que tu ne te souvienne de rien, tu étais si petite, c'est pour cela que je te le raconte, je veux te donner de mes souvenirs, tu pourrais penser que celui-ci est triste mais non, enfin évidemment un peu mais au moins j'ai appris à bien te connaître à vivre dans la dureté et la douceur d'élever un enfant, si cela se trouve si tout ça n'était pas arrivée nous aurions passées notre temps à nous chamailler au grand damne de nos parents.
Je me suis certainement aussi vite attachée à toi car à part quand tu tété tu étais toujours avec moi d'ailleurs.

Je ne sais pas pourquoi mais la maintenant je repense à ce jours où nous nous étions déguisés pour un carnaval, tu avais cinq ans et moi treize mais cela m'amusais. J'étais en "princesse lapine" et toi en "princesse souris". Tu étais ravie et tu jouais très bien ton rôle...

J'ai mal. Mal de partir. Tous nos souvenirs qui remontent, tous ces moments de joies de rire, je m'en veut de devoir te laisser seule.

Quand il est entré dans ma vie tu étais si heureuse pour moi. Tu étais adorable. Tu me posais tellement de questions sur lui. D'une certaine façon tu l'aimais autant que moi. Alors je t'ai confié mes peurs au début, quand, officiellement nous nous sommes mis en couple, j'ai l'impression que c'était il y a tellement longtemps... Alors que cela fait seulement six ans.
Au début c'était seulement des petites accroches de couple comme tu les appelait, quand petit à petit, cela a évolué je t'ai de moins en moins parler...
Je n'en avais pas le droit.

Je me suis muré dans mon silence et dans ma fin toute seule.

Ne me regrette pas. Ne me pleure pas éternellement. Occupe toi bien de maman.
Oh et une autre chose, tu te rappelle de notre serment ? Nous l'avions trouvé sur une réseau social.
Je te le rappelle:
Si je pleure, console moi.
Si j'ai peur, rassure moi.
Si je te repousse, reviens vers moi.
Si je te fait mal, hurle moi dessus.
Si je te fait un câlin, ne me repousse pas.
Si je part de chez nous, rattrape moi.
Mais... Si je meurs... Ne me suis pas.

Je vais te laisser maintenant. Je t'aime petite sœur et je tiens à toi alors ne te sens pas coupable et surtout ne fais pas les mêmes erreurs que moi.
S'il te plaît.

Signé: Ta grande sœur, Émilie.

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