◊ Par une envie de l'écrire... ◊

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Je l’ai rencontré, je l’ai connu et je l’ai aimé sans le savoir. D’abord, camarades de classe j’espérais être son amie. Collante sans le vouloir, il s’est éloigné. Indifférent, il l’était. Mais il n’a suffit que d’une classe pour que j’en tombe amoureuse. Mais l’école nous a séparés. Nous nous sommes perdus de vue. Nos classes étaient à présents différentes. Mais je ne manquais pas une occasion de le voir. Était-ce une obsession ? Je ne sais pas. Était-ce de l’amour ? Aucune idée. Mais je l’espérais. Nous disons souvent la vie fait bien les choses, et elle me l’a clairement montré cette année. Nos chemins se sont encore croisés. Il a fallu trois ans, mais mes supplications ont fini par payer : notre classe était la même. Avec des personnes peu désirables certes. Mais c’était surement la plus belle journée de cette année. Il n’avait pas tellement changé. Grandi, oui. Mais il était toujours le même. C’était ce que je croyais. Il n’avait pas toujours été le plus tendre avec moi, mais la méchanceté ne le gagnait pas. Même si on ne se détestait pas, ça en avait l’air. On ne se parlait quasiment jamais, mais chaque parole qu’il m’a dit est restée gravée dans ma mémoire. Peut-être était-il trop occupé à rester loin de moi, pour pouvoir remarquer les sentiments que je lui portais. Ou alors était-ce la raison pour laquelle il me fuyait ? Lui seul pourrait y répondre. J’essayais d’être belle pour lui. Mais ça ratait. De toute façon, je lui trouvais toutes les excuses pour qu’il ne ressente pas les mêmes sentiments pour moi. N’aurais-je pas du ? J’en doute. Chaque réflexion méchante à mon égard, était un coup de couteau plantée dans mon cœur. Ai-je versé des larmes ? Oh, que oui ! Mais faisais-je la même chose avec les réflexions des autres ? Non. Alors était-ce une preuve d’amour ? Ou d’affection ? Mes sentiments envers lui étaient remis en question. L’aimais-je ou l’adorais-je ? Je n’ai jamais su répondre à cette question, je pense. Aux premières vacances, je pensais à lui non-stop. Ensuite, puis le temps passait, et mes pensées envers lui se réduisaient. Etais-je en train de l’oublier ? Non, je ne crois pas. Puisque je ne le voulais d’abord pas. Mais est-ce normal de s’accrocher à quelque chose qui nous lâchera plus vite qu’on l’aura prévu ? Sachant même que la chute sera douloureuse ? Je ne pourrais peut-être jamais vous répondre tout comme d’autres questions. Puis-je l’aimer sans souffrir ? Puis-je m’empêcher de penser à lui ? Puis-je m’arrêter de pleurer pour lui ? Je ne sais pas. Mais puis-je lui révéler mes sentiments envers lui ? Non, en aucun cas. Ce n’est pas le courage qui me manque sur le coup, ni le rejet qui sera occasionné. Mais bien, l’amour qu’il porte pour une autre. Au moment où je l’ai su,  j’ai voulu savoir de qui il s’agissait. Normal, non ? Je ne m’imaginais pas autant détester une personne sans la connaître. Qu’avait-elle de plus que moi ? Ou de moins ? On se pose toutes, la même question, en vérité. Mais moi j’avais déjà la réponse. Je savais très bien qu’elle était plus belle que moi. Ou alors plus intelligente. Mais de nos jours, l’intelligence ne compte plus dans nos critères. Je ne pouvais par contre, pas le savoir sans l’avoir déjà vue au moins une fois. C’était ce que je croyais puisqu’en vérité je la voyais tous les jours. Mais il n’a suffit que d’une seule photo pour que je me rende compte de leur rapprochement. En regardant leurs paroles échangées, c’était plus qu’évident. Mais étaient-ils en couple ? Bien-sûr que oui ! Alors il fallait que j’arrête d’espérer. Le seul problème c’est que c’était bien trop difficile. Et pour cause, je ne voulais même pas ne plus ressentir ça pour lui. Et bien que ça me fasse souffrir. Mais bizarrement cette souffrance, je l’aimais autant que lui même. Puis j’ai appris que cette fille en question se mutilait. Avais-je bien entendu ? En plus pour la simple raison qu’il ne l’aimait pas ou alors plus. Mais quand on aime, on n’est pas censé se faire souffrir ! Ironiquement, j’aurais pu me dire la même chose. Mais, je n’avais aucune compassion. Je n’étais pas cruelle, loin de là, mais ça ne me faisait vraiment ni chaud, ni froid. La seule chose que j’aurais pu lui dire c’est que ce n’est pas parce que quelqu’un ne t’aime pas comme tu l’aimes qu’il faut se faire mal, intérieurement comme extérieurement. Encore une fois, c’était un message à double sens. Pourtant, c’est bien connu qu’on ne suit jamais ses propres conseils. Donc tous ceux que j’aurais pu lui conseiller (si on était assez proches pour qu’elle veuille m’écouter) je ne les aurais même pas suivis moi-même. Voilà que la fin d’année approchait et nos chemins seraient pour la deuxième fois séparés. Probablement parce que nous partions tout les deux de la ville. Même si je l’appréhendais, ce fut quand même la meilleure année que j’avais vécue. Même si elle est passée vite à mon avis. Peut-être l’oublierais-je. Peut-être pas. Je continuerais à être triste en pensant à lui, certainement. Je continuerais à pleurer en silence. Mais avant de partir, il n’a pas hésité à écraser une nouvelle fois, une partie de mon cœur. Inconsciemment, peut-être. J’y ai réfléchis plusieurs fois à mes sentiments envers lui et c’était de l’amour. Même si je suis jeune, je suis sûre que c’est ça. Je n’avais peut-être pas de papillons dans le ventre quand il me parlait ou s’approchait de moi. Je ne pensais peut-être pas à lui non-stop. Je ne perdais peut-être pas mes mots quand on avait une conversation aussi courte soit-elle. Et je n’avais peut-être pas le cœur qui battait à la chamade quand je le voyais. Mais étais-ce les seules preuves d’amour qui existaient au monde ? En aucun cas. Peut-être l’aimais-je à ma façon. Mais la question qui me brulait les lèvres depuis que je le connaissais était : qu’est-ce qu’il ressent envers moi ? De l’amour ? De la haine ? De l’amitié ? Il ne m’aimait pas puisqu’il ne faisait que m’éviter et ne rater pas une occasion pour me faire mal. Est-ce qu’il me haïssait ? Non, puisque je n’avais rien fait pour. Ce ne pouvait pas être non plus de l’amitié, puisque je n’étais pas son amie. Il me l’avait prouvé plusieurs fois. Alors qui étais-je pour lui ? Quand je lui envoyais des demandes d’amis, il refusait, alors qu’il acceptait tout le monde. Mais apparemment tout le monde sauf moi. Quand j’étais méchante avec lui, il se fâchait puis m’évitait une semaine. Alors que si une autre personne l’avait fait, ils en auraient rigolé.Mais il était tellement lunatique que je n’arrivais jamais à le cerner. Gentil un jour, puis horrible le lendemain. Alors ce déménagement était peut-être un signe pour que je l’oublie ? Peut-être, oui. Ou alors le fait qu’il en aime d’autres ? Même si ça me fait mal et que je ne serais peut-être jamais l’une d’elles. Je ne déprime pas. Car c’est la vie et ce n’est pas mon genre. Même si j’aurais préféré que ça se passe autrement. Ou parce que je serais toujours triste à cause de lui puisque l’amour ça fait souffrir. Je l’ai bien compris avec lui. Mais je ne cesserais jamais de l’aimer car il était, il est et il restera mon premier amour. La vie nous a déjà réunis deux fois. On dit qu’il n’y a jamais deux sans trois. Ou même que la troisième fois c’est la bonne. Alors si mon destin est de le retrouver. Je le retrouverais et à ce moment là, je l’espère, on sera peut-être plus que des amis. Il n’est pas mon âme sœur, je le sais, mais cela ne m’empêchera jamais de perdre espoir.

Quand on aime on ne perd jamais espoir. Car malgré tous les obstacles qui se présenteront devant nous, on arrivera tôt ou tard par être aimé par l’être aimé

                                                        †Love†

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 05, 2014 ⏰

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