666

Voices

Jimin: Comment?
666: On a conclu un pacte, alors je compte bien le terminer. Il me semble qu'il ne te reste qu'une mission.

Puis le blanc. Ou plutôt le noir, vu que je ne vois plus rien. C'est comme si je m'étais évanouit, pourtant je me sens encore debout. Il n'y a plus aucun paysage autour de moi, plus aucune couleur. Je suis seul. Mais où suis je? Je marche, un peu, beaucoup, longtemps, très longtemps, et tout ça me donne l'impression de marcher pour l'éternité.  Je ne sais pas où je vais, mais sincèrement, je ne sais pas d'où je viens non plus.

Je marche jusqu'à voir une petite lumière. Le paradis? Non, puisque je ne suis pas mort. Du moins il me semble être encore vivant. Je cours vers elle.

Un flash. La lumière m'aveugle. Je ferme les yeux par réflexe, mais aussi parce que j'ai mal.

Quand je les réouvre, je vois une maison. Il fait jour. Non, me dites pas que c'est elle. Ce n'est pas possible. Elle a été détruite! Pourquoi est elle encore là, comme si rien ne s'était passé? Impossible. Je rêve.

Je me frappe la joue, rien ne bouge autour de moi. Je me pince ; même résultat. J'arrête tous quand j'entends un rire. Un magnifique rire. Une rire que je n'oublierai pour rien au monde.

Je regarde autour de moi. Elle n'est pas là. Je ne sais pas si je suis soulagé ou en panique. En ce moment, je n'ai qu'une envie : courir en espérant me réveiller. Je ne veux pas le réentendre, ce rire qui me hante. Je sais que sinon je vais craquer de nouveau.

Je me retourne et commence à courir mais une voix me stoppe net. Mon corps est paralysé. Pitié, pas elle. Je sais parfaitement à qui elle appartient. La voix m'appelle mais je ne veux pas la revoir. Une autre voix, plus douce et plus puissance, me fait me retourner dès le premier son.

Je la vois. Toujours la même. Les mêmes cheveux longs et foncés, la même peau métisse, la même voix parfaite, mais surtout la même beauté. À côté d'elle, il y a Soyeon qui me fixe. Les deux filles s'approchent de moi.

Soyeon: Alors maintenant on répond pas quand on t'appelle? Bizarrement, quand c'est Jessi, l'effet est immédiat.

Jessi fait une tête gêné. Elle regarde Soyeon.

Jessi: Arrête Soyeon!

Puis elle se tourne vers moi.

Jessi: Re! Tu es prêt pour ce soir?

Je souris faiblement en acquiesçant.

Jessi: Tu vas bien? Tu as l'air pâle.
Jimin: C'est bon, merci. Je dois y aller.

Et je partis sans dire un mot de plus. Que font-elles là?! Une est sensée être morte, et l'autre m'a supplié de la laisser.

Instinctivement, je me dirige vers un lieu que je connais que trop bien. Ma maison. Je la regarde. Elle avait vraiment changé après l'accident. Maintenant, elle est là comme si rien ne s'était passé.

Je fais un pas dans la maison que ma petite sœur me saute dessus.

Irène: Jimin! Tu es là! Tu as l'air malade... Ça va?

De choc, je recule. Irène...Ma petite sœur...Là devant moi alors que je l'ai torturé et tuer. Ma mère arrive aussi à ce moment là. Elle me regarde puis me prend dans ses bras. Comme ma sœur, elle me demande si je vais bien. Dans ses bras, j'arrive à chuchoter :

Jimin: Maman... On est le combien aujourd'hui?

D'abord étonné, son regard s'adoucit.