the coffee

un thé et un croissant

Le soleil de cet été tapait plutôt fort ce jour là. Son sac nonchalamment posé sur une de ses épaules,il regardait sa montre.

Elle était en retard. Encore.

Et ce détail ne manqua pas de le faire sourire. Il pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où elle était venue à l'heure. Au début, ça l'énervait, surtout quand il la voyait se préparer une heure à l'avance tout en parvenant à devoir courir. Mais il avait finit par s'y faire et s'arrangeait toujours pour prendre de l'avance sur elle. S'il lui disait quatorze heure, c'est qu'il avait prévu leur entrevue pour quinze heure. Et c'était encore le cas aujourd'hui. Son regard perdu sur la foule, il distingua alors une silhouette se détacher du lot. Petite. Qui courait, son sac à main se secouant indéniablement au rythme de ses pas et sa petite robe volante.

"Désolé du retard, mon train a traîné sur la route et-"

Il coupa sa phrase et dévora ses lèvres en un baiser tendre, doux, brûlant, mangeant au passage quelques mèches de ses cheveux qui étaient venu se coller à sa bouche maquillée. Il savait, il se doutait qu'elle avait manqué de peu de raté son train. Elle était encore essoufflée à cause de sa course.

Il la connaissait que trop bien.

Et son cœur dans sa poitrine tambourina. Tambourina comme à chaque fois qu'il l'embrassait. Il quitta finalement ses fines lèvres maquillée pour embrasser son front. Son nez légèrement chatouillé par ses cheveux encore en bataille. Elle sentait une douce odeur sucré.. Peut-être de la coco.

"C'est pas grave.. On va manger ? Je meurs de faim."

Et ils disparurent alors dans le café du coin. Leur café préféré.

Machinalement, ils montèrent les marches pour aller à l'étage. Elle, elle s'était contentée de glisser ses doigts dans sa main et se laissait simplement guider, le dévorant des yeux dans son dos. Il l'emmena alors sur une table, à l'écart. La table juste à côté de la baie vitrée, qui leur donnait une magnifique vue sur la ville et les animations. Ils s'installèrent alors face à face. Il la regarda s'affaler sur sa chaise et de suite sortir son miroir de poche pour vérifier son maquillage.

"Arrête de te scruter comme ça, tu es magnifique."

"Si ça vient de toi, ça ne compte pas, tu n'es pas objectif" bougonna-t-elle. "En plus, je n'ai plus de rouge à lèvres à cause de toi."

"Et je crois que je t'en ai mit sur le front.."

"Quoi ? Tu plaisantes j'espère ?!"

Et comme à leurs habitude, il prit un café, un nuage de lait et un sucre et demi. Elle, elle choisit un thé et son croissant. Elle prenait toujours un croissant quand elle était avec lui.