Le Temps
Le temps s’écoule, passe et file à toute allure
Tel un train vagabondant montrant sa fière envergure
Tout est compté, tout est lié, tout est soudé à cette mesure
Ne voulant pas effriter notre 《magnifique》 parure
Il creuse des rides sur nos visages
Autant que sur les paysages
Magnifique et maléfique
Trop en avoir serait utopique
Un jour, on le veut plus lent
Et l’autre, on le souhaite plus beau
On aimerait voyager dedans
Mais il nous rattrape par défaut
Ne pas s’en soucier serait une tâche astronomique
Mais personne ne voudrait entamer ce risque
Nous cachons alors cette pensée derrière un mur de brique
Vivant dans une société complètement amnésique
Ah, le temps!
Si simple mais si compliqué
À la fois menteur et assassin
Il cache le bonne heure et tue les lendemains
Facilement emportés dans ce vortex d’idées
Nous pouvons facilement nous perdre dans sa grandeur
Restants figés devant nos souvenirs passés
Rappelons nous que nous ne pouvons guère retourner dans leur splendeur
Voyant notre vie vaciller
Nous tentons de se l'approprier
Vains efforts mis dans une cause intemporelle
Ou espoirs mortels d’une vie éternelle?
Intouchable et limité
Il est toujours dans nos pensées
On se concentre sur le futur
Mais le présent, où est-il passé?
Malgré tout, il ne faut pas le laisser
Peindre notre vie en noir
Nous devons cueillir des brins d’folie
Et cultiver des champs d’espoir