Prologue

3 1 0
                                    

Nous étions mardi soir. Je venais de terminer mon service. Comme chaque jour, je regroupais doucement mes affaires, arrangeais mon bureau et sortais prendre l’air sur le balcon. Je regardai le soleil d’été brillé dans le ciel rouge et songeai. Je pourrai sérieusement passer cet instant à fumer, mais non. Ou même encore retrouver l’homme de ma vie, mais non. La seule chose qui me tenait compagnie c’était mon téléphone qui sonnait. Je regardai l’émetteur; mon chef. Qu’est ce qu’il pouvait bien me vouloir à cette heure-ci ? Je décrochai, déjà lasse.
-

Oui monsieur ?
- Mademoiselle Ella, j’ai un homicide pour vous, me déclara-t-il de sa voix froide
- Je vous demande pardon ? Mais je ne travaille pas sur les homicides monsieur, et vous le savez. Je suis dans les trafics de stupéfiants je vous rappelle. De plus, je viens de terminer mon service, répondis-je désormais irritée
- Mademoiselle, rappelez moi qui dirige s’il vous plait ? 
  - Vous, monsieur…
- Alors vous allez sur cet homicide, et les heures que vous ferez vous seront enlevées sur celles que vous devez faire demain. Vous avez quelque chose à ajouter ? 
- Non monsieur, j’y vais tout de suite…
- Bien je vous envoie l’adresse. 

Restons calme et faisons un topo. Je venais de finir ma journée sans avoir trouvée de quoi avancer sur mon affaire. Mon chef de mauvaise humeur me basculait sur un travail qui n’était pas le mien; et pour couronner le tout, c’était à une heure de route d’ici… Excusez moi mais pourquoi la vie ? 


J’entrai de nouveau dans le bâtiment et allai pour prendre l’ascenseur afin d’accéder au parking. Cette soirée promettait d’être longue. Une fois sur la route, loin de Lyon, guidée par mon GPS, j’allumai la musique pour me tenir compagnie. Je chantonnai en réfléchissant. J’avais eu 24ans lors de ce printemps. J’avais décroché un très bon poste chez les stup qui me permettais de vivre assez aisément. Je n’avais donc pas de quoi me plaindre. Après tout; j’arrivais, je demandais mon affectation, je faisais mon job et je revenais à ma petite vie tranquille. Voilà quelque chose qui m’allait à merveille.

BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant