Une vie de mensonge.

Chapitre quatre.

Depuis mon retour au lycée depuis une semaine déjà, je nai pas eu dappels de Luc, ni de mon père. Nous sommes vendredi, aujourdhui je termine à 12h30 et ne reprends les cours quà 15h00, ce qui me permettra de pouvoir faire plus connaissances avec les personnes de ma classe. Je me suis déjà faite trois amies, Joana, Mathilde et Audrey.

Joana à 17 ans aussi, elle est grande et blonde, très gentille et habite à 15km seulement du lycée.

Mathilde à 18 ans, elle est plutôt petite dû à une maladie qui empêche davoir une croissance normale, elle est brune et elle est à linternat avec moi.

Audrey quant à elle à 16 ans, elle est de taille normale, elle est dun roux magnifique, elle habite dans la région, mais viens chaque jour au lycée.

Je ne pensais pas quil serait aussi rapide de se faire des amis. Nous rentrons en cours quand dun coup le prof de français interpelle toute la classe.

- « Chers élèves, je sais que beaucoup dentre vous étiez déjà scolarisé dans cette établissement lannée dernière. Je pense que beaucoup dentre vous connaissait Luc Dupuis et Ingrid Montgomery, cette nuit un grave accident de la route a eu lieu sur lautoroute, le conducteur étant sous emprise dalcool, ils ont percuté le poids lourd qui étaient devant-eux. Je au regret de vous annoncer leurs décès. »

Il ne me fallut pas plus de trois secondes pour me mettre à pleurer toutes les larmes de mon corps ; je meffondre littéralement. Il est mon ami, mon meilleur ami, il a tant à mapprendre et à mapporter. Cest impossible, pas lui, pas maintenant. Pourquoi lui ? Pourquoi va-t-il fallut quil prenne le volant ? Pourquoi va-t-il reprit lalcool ? Je suis à bout de souffle, et à bout de force en même temps.

Quelques instants plus tard, Mathilde maccompagnait hors de la salle de classe, et me raccompagna jusquà ma chambre. Je suis incapable de prononcer le moindre mot, le moindre son. La personne la plus importante à mes yeux, venait de disparaître, et cela pour toujours. Et dire que depuis une semaine, je me refusais à lui adresser la parole, parce que jétais en colère contre lui. Et si cétait pour ça quil sétait remis à boire ? Je suis incapable de réfléchir. Mathilde appela ses parents dans la foulée, pour leur annoncé quelle restera à mes côtés à linternat ce week-end en leurs expliquant que je venais de perdre mon meilleur ami. Je passe le week-end à me morfondre et me rappeler tous les souvenirs que nous ayons. Mathilde est présente pour moi, et je lui en suis très reconnaissante. Lundi matin, sa mère viens me voir à linternat.

- « Camille, tu es devenue si belle depuis la dernière fois que je tai vue. Je suis venue tannoncer que nous allons enterrer Luc, demain matin à 10h00. Je sais que tu auras envie de venir, mais jaimerais massuré que tu arriveras à tenir le choc. »

Sa voix est aussi ensanglantée que la mienne, quand je lui réponds un « oui ».

Je passe le reste de la journée avec Mathilde, Audrey et Joana. En discutant avec elles, Joana me demande si jai prévenu mes parents. Cest à ce moment-là que je lui réponds :

- « Mon père, a été mis au courant par la mère de Luc. Quant à ma mère elle est décédée quand javais un an, donc bon. »

Je me suis un peu énervé sur elle ; mais je me suis aperçue, quaucune des mes amies nétaient au courant du décès de ma mère. A vrai dire, moi-même, je ne sais pas ce quil sest passé. Javais un an, et mon père a toujours refusé de me raconter, où de memmener sur sa tombe. Dailleurs, au bout de 16 ans, je ne sais toujours pas où est enterrer ma mère. Au moins, Luc, lui ne sera pas loin.

Le lendemain matin, Mathilde essaye de me rendre présentable pour mes derniers au revoir à Luc, jespère que ce voyage sera paisible pour lui. Etant donné que Mathilde à 18 ans, elle a le permis ; elle propose de memmener et de me ramener après lenterrement. Jacquiesce doucement. Je lui fais mes derniers au revoir et retourne à linternat ; Mathilde mapporte un café, et me console pendant plusieurs heures. Je suis aussi triste pour Ingrid, son ex petite amie, mais je ne la connaissais pas vraiment.