Accoudé à la rambarde du balcon, le violoniste contemplait le firmament viennois une dernière fois. Son départ ne pouvait plus attendre, seule issue possible à la toile d'araignée dans laquelle il était venu s'empêtrer par sa propre bêtise.
Humilier des femmes n'était qu'un passe-temps. Comment pouvait-il prévoir que cela se terminerait en meurtre ? Liesl. La proie de trop. Celle-là, elle ne se serait jamais laissée rabaisser. Non.
Malgré tout, il persistait à croire que sa mort était accidentelle. Que cet archet s'était retrouvé... comme par hasard dans sa main ? Qu'une étrange pulsion l'avait amené à lui asséner le coup fatal.
Dans sa folie, il avait tenté détruire le corps dans une vieille chaudière et les preuves dans une décharge sauvage. Au lieu de se dénoncer, il s'était jetté dans un repaire de malfrats. Un nid d'assassins ? La déchetterie. Le lieu idéal pour se débarrasser d'un cadavre, pas comme la chaudière.
Il y fut témoin d'un crime. Depuis, poursuivi par l'assassin, soupçonné par la police et par son ami, Albert. Mais ce désir malsain le hantait davantage, mélangeant les merveilles offertes par Andréa aux pulsions de meurtre. Émilie, une pauvre jeune fille en paya les frais. Le destin, taquin, mit Karl, l'assassin de la déchetterie, sur son chemin. Ce tueur à gages n'aimait pas tuer de femmes.
C'est ainsi que Franz Schligg, virtuose du violon, se vit offrir un terrible marché : tuer des cibles féminines. Seules contraintes ? Obéir à deux règles : ne pas poser des questions et attendre les ordres sans faire de connerie.
Le prix de son silence. Le prix de sa liberté. La liberté de continuer à jouer, à enseigner dans le Conservatoire où il admirerait éternellement sa muse intouchable, Teresa. De rester dans ce lieu de rencontre de sa victime : Lili. Il l'avait humiliée. Il l'avait regretté. Lili. Son phare, sa lumière. L'amie de Liesl. La seule qui, par le hasard des circonstances, vint à connaître son secret après l'avoir sauvé.
Alors qu'il était retourné à la déchetterie, dans l'espoir de retrouver l'autre témoin du meurtre perpétré par Karl, il fut agressé par ce dernier. Tchavo. Puis, par deux acolytes du tueur à gages : Dr. Martens et l'homme crapaud. Jurgens. Un type plutôt bien placé, dans l'entourage d'un politicien en vogue : Wenzel Krotz. Le même homme lié à un étonnant événement : la découverte des restes de Liesl.
Contre toute attente, le corps de sa victime avait quitté la chaudière pour se retrouver dans le coffre d'une voiture. Ce même véhicule avait percuté celui de l'homme politique, seul miraculé. Complot politique ? Quel rôle avait-il à jouer ?
La situation devenait trop alambiquée pour le violoniste. Il ne voyait qu'une échappatoire : partir. Loin. Là où Karl ne le retrouverait pas. Ses menaces ne lui importaient plus. Il serait loin de toute façon. Il reprendrait sa carrière de soliste et ne reviendrait pas en Autriche.
A la première heure, il s'envolerait pour New York.
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Comme un papillon dans une toile d'araignée (Le Violoniste, volume 2)
Mystery / ThrillerFranz Schligg, virtuose du violon devenu meurtrier, s'exile à New York pour échapper des griffes d'un tueur à gages et d'un complot politique impliquant sa première victime. Tandis que la culpabilité le ronge, Franz s'enfonce de plus en plus dans la...