Je connais les femmes sans dents
Qui dégringole dans les rues du treizième arrondissement
La pluie saigne à travers leur carton mouillés,
Le froid coule à travers leurs piedsJe connais les mourants sur les lits d'hôpital
Qui paieraient bien pour une injection létale
Les anges se pressent autour de ces messieurs et dames
Le temps brûle grièvement leurs âmeJ'ai embrassé les gangsters lavés de cerveau
Avec de l'argent trempé dans le sang
J'ai entendu leurs sanglots
Qu'efface les rires des enfants.J'ai vu les visages affamés
A travers les fenêtres des filles fatiguées
Au dehors les gens ne réagissent pas mais les observent comme un singe au zoo
Pendant que la faim les mangent et les dévorent jusqu'à l'osJe connais les poètes brisés
Qui se réfugient dans les vers et les lignes
Rimes plates, croisées et embrassées
Oxymores, métaphore, euphémismeL'amour humain est enterré
Sous le poids du plastique et de billets en papier
Ces vers sont imbibés de peine
Et ce monde nourrit de haineNous n'avons aucun endroit où courir et s'amuser
Avec des lumières mais pas d'obscurité
Où tout les poids de la vie sont levés
Et toutes nos histoires sont racontéesNous vivons sans liberté
Même les oiseaux restent enchaînés aux cieux
Et si cela semble malheureux
C'est bien là une triste réalité.- Sarathekitten 🥀