Would you want to play ?

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Je viens de terminer mes heures supplémentaires de travail.
Le projet sur lequel je suis nous prend beaucoup de temps, à moi et mon équipe, que l'on en oublie l'heure.
Il est 23h56.
En rentrant dans l'hôtel où je loge, les portes sont encore ouvertes.
Bizarre...

Je rentre, puis vois l'hôtesse toujours assise à l'accueil; fixant le vide.
Je l'interpelle mais elle ne réagit pas, en continuant de fixer le vide en souriant dans le noir.
Seulement un rayon de lune éclairait l'endroit.
Un seul.

Je décide de monter les marches menant à ma chambre, de me préparer; puis au moment de me coucher, j'entends comme des bruits de pas, mais en plus métallique.

Les bruits s'approchent.
De plus en plus.
Un à un, chacun ayant un peu plus d'intensité.
Lentement, mais sûrement.
Je me réfugie dans le coin de la pièce le plus éloigné de la porte.
Pourquoi avoir prit une petite chambre ?

Un à un.
Chaque pas de métal avançant, et ayant un rythme de plus en plus rapproché.
Plus rapide, un à un.
Les bruits s'arrêtent tout à coup.

Je tente de relever ma tête de dessus la couverture prise au passage.
Aucun mouvement.
Mon corps ne me répondait plus, ne faisant que trembler.
Le bruit d'une lame s'enlevant de son étui se fit entendre.
Un couteau.
Puis un deuxième.
Je n'en pouvais plus.
Faites que tout ça ne soit qu'un cauchemar !

Mais malheureusement non.
Le bruit répétitif de pas reprit.
Un.
Puis encore un autre.
Avec en supplément, le bruit de deux lames s'entrechoquants.

La porte s'ouvrit, mais je ne vis rien, sous le drap, incapable de bouger.
Dans un ultime effort dont je ne me croyais pas capable; je relevais la tête, m'offrant une vue d'horreur, que je n'aurais jamais voulu voir.

L'hôtesse de tout à l'heure, plantée juste devant moi.
Elle avait les deux membres inférieurs arrachés, faisant couler une quantité de sang tel que une marre s'était déjà formée autour de nous.
Sa tête, ainsi que ses bras, étaient parsemés de lames en tout genre, allant de couteau suisse jusqu'à un katana incroyablement long.

Dans ses mains , deux couteaux tant et si bien affûtés que l'on se les imaginaient sans peine trancher un bras d'un simple contact.
Toujours son sourire aux lèvres et son regard vide me regardaient, me fixant.

Puis, d'un coup sec, les deux bras me prirent pour cible; sans une once de pitié pour la personne que j'étais.
Ce fut mon dernier souvenir.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 21, 2018 ⏰

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