Chapitre 2

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La première pensée qui me vient, c'est de courir retrouver Alyssa. Les restaurants défilent devant moi et j'arrive en face du Starbucks. : Assise à une table au fond de la salle, Ally sirote tranquillement son café. Ses longs cheveux châtains descendent en cascade dans son dos, elle porte une robe identique à la mienne, mais en rouge. Pour l'instant, le fait que Allyssa soit beaucoup plus jolie dans cette robe que moi est vraiment le dernier de mes soucis. Bon Dieu j'ai vu un homme mourir ! Ses yeux rencontrent enfin les miens, et je lui fais signe de venir. Elle se lève, l'air frustré, d'être obligée d'abandonner son café. Allyssa me rejoint en deux minutes, je ne sais pas comment lui expliquer ce qui vient de se passer.

— Je peux savoir pourquoi j'ai dû laisser un excellent café latté sur cette table ? Hypothèse numéro 1 : ta gueule de bois t'a rendu plus insociable que d'habitude ou hypothèse numéro 2 : Tu es furieuse parce que tu t'es réveillée sans mec à côté de toi et d'être toujours vierge ! Dit – elle en rejetant ses cheveux derrière ses épaules.

Âpres 10 ans d'amitié, « les saluts, ça va « sont devenus inutiles entre nous, mais de dire que je suis vierge, elle ne manque pas d'air. Je lève les yeux au ciel, et je m'applique en les roulant exagérément, pour qu'elle comprenne qu'elle m'exaspère du plus profond de mon âme. , surtout que c'est faux... j'ai couché qu'avec un seul garçon... et je préfère ne pas m'en souvenir. Allyssa est la seule personne qui peut me faire passer de blanche comme un drap à rouge comme une tomate.

Des réminiscences viennent envahir mon esprit. Je revois l'homme mort devant moi.

. Je ferme les yeux et d'un coup, je lui déballe mon sac : mon agression, mon cauchemar, ma rencontre avec le sale type, les images horribles qui ne me quittent plus, la mort de cet inconnu.

Elle me regarde interdite, immobile, figée comme une statue, puis, au bout de quelques instants insupportables, elle se pli en deux pour se torde de rire.

Merci Ally de me faire sentir si ridicule !

Je n'ai aucune preuve de ce que j'avance, à part le cadavre qui doit être encore dans la ruelle, mais je ne retournerais là-bas pour rien au monde. La brûlure, mais oui, pourquoi je n'y ai pas pensé avant, celle que j'ai ressentie sur ma main, j'inspecte ma paume et je vois une petite marque rosée, comme si je m'étais vraiment brûlé. Je suis horrifiée, c'est quoi toute cette merde ?

— Allyssa regarde, arrête de rire et regarde! Arrête de rire et regarde, insiste-t-elle.

Elle l'observe, sans me toucher.

— D'accord, je l'admets c'est assez glauque.

Ally fixe toujours ma main, je regarde autour de nous. Je suis peut-être parano, mais Je veux que personne ne puisse nous entendre ou voir la marque enfin ma marque.

— Ça ressemble à une couronne d'épines avec une croix au milieu. Me dit-elle l'air perplexe.

— Quoi genre Jésus ou Dieu ? C'est absurde ! Lui dis-je d'un ton beaucoup trop agressif.

Je retire ma main, et je l'étudie à nouveau... elle à raison bordel. Je fais quoi maintenant, je vais à l'église me faire exorciser ?

Ally me sort de mes pensées, en me disant que nous devrions aller voir sur internet voir ce qu'on peut trouver sur ce symbole. J'admire son sang-froid, si elle n'était pas là, probable que je courais partout, comme une poule sans-tête.

— Où va-t-on ? Je ne veux pas aller chez moi, pas maintenant ! Marmonné — je.

Ally tortille une mèche de ses cheveux entre ses doigts, signe qu'elle réfléchissait.

La mort en moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant