Des nouvelles en folies

Nouvelle 5

Assise dans le noir j'attends. J'attends que la mort m'emporte.

Dans ma main, une lettre où mes mots se sont allongés, mélangés pour former un texte. Un texte d'adieu.

Cela fait des années que mon âme se débats pour survivre, que mon cœur essaye de se reconstruire. Mais ils sont allés trop loin cette fois ci. Et mon cœur ne l'a pas supporté.

Assise dans le noir je sens la vie me quitter. Des petits points lumineux danse devant mes yeux. Les cachets ont fait effets.

Je pense une dernière fois à ma famille, à ceux qui ont tenté de m'aider. Mais c'était trop tard. La petite fille que j'étais avais disparu au profit d'une ado froide, distante et suicidaire.

Oui je voulais mourir. Mais la faute à qui ? Je n'avais rien demandé sauf une main amie ! Mais c'est tous des égoïstes sur cette terre. Plus préoccupés pas leur propre personne que par les âmes détruites....

Assise dans le noir je repense une dernière fois à ma vie. A mon enfance plus que joyeuse.

À l'époque j'étais une petite fille insouciante, gentille et naïve. Pour moi, personne ne pouvais faire du mal à son semblable. Pour moi la vie c'était "joie et arc en ciel".

Oui je pensais autrement. Je ne voyais pas le mal et c'est ce qui a causé ma perte. Oh si il savait que même si je meurs, mon souvenir les hantera jusqu'à leurs morts. Que je m'en chargerai moi même.

Assise dans le noir je sens mon cœur s'arrêter et ma respiration s'estomper. Je m'écroule sur le froid carrelage des toilettes des filles et ferme les yeux afin de savourer ma paisible mort.

Je m'avance vers le fin voile blanc qui me sépare de la mort quand une violente décharge me parcoure le corps. Le voile disparaît et je tombe dans un gouffre sans fin.

Quelqu'un m'a sauvé. Quelqu'un m'a arraché à ma mort et mon sanctuaire.

Qui est il ? Pourquoi c'est soucier de moi ? Je ne sais pas mais tous ce que je sais c'est que je le hais. Je voulais mourir et lui m'a empêché d'accomplir mon rêve, d'aller rejoindre mon ami.

Mais je l'aime tellement pour s'être soucier de moi. Pour qu'il est la force de m'aider.
Drôle de sentiments, non ?