Partie 2 : Fin de matinée

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– Debout, les pistes nous attendent ! s'exclame une voix masculine.

J'ouvre un œil, ne pige pas où je me trouve ni avec qui, m'étire et planque ma tête sous l'oreiller. Ambiance marteau-piqueur et Daft punk en concert dans le crâne. Je crois même que Woody Woodpecker cogne à la porte pour entrer...

La nuit me revient version puzzle. Je souris bêtement et commence à remettre les pièces dans le bon ordre. Partouze sympa, et nuit torride avec mon fantasme number one. Qui, de fantasme est passé à la première marche du podium des bons coups. Mon corps s'en souvient encore, et tel un réflexe de Pavlov, je sens des éclairs de chaleur traverser mon bas-ventre. Il m'a baisée contre la porte à peine refermée, puis sur la moquette, le lit, dans la douche... de vrais lapins à piles ! J'ai joui comme jamais et pas vomi une seule fois ! Nette amélioration en gueule de bois !

L'air frais qui attaque soudain mes fesses dénudées me fait grogner et chercher à ramener la couette à l'aveuglette. Mes doigts rencontrent un truc chaud, dur à la texture douce. Une cuisse.

– Déçue ? ironise la voix grave.

Le matelas fait des vagues quand il se déplace et vient se positionner entre mes cuisses. Un bras encercle ma taille pour relever ma croupe. Je me laisse faire, languide, le visage toujours plongé dans les profondeurs de l'oreiller. Les autres sens en alerte, je me laisse manipuler comme une poupée de chiffon.

–Tu me laisses carte blanche ?

–Fais-toi plaisir. Moi, je suis en vacaaances !

Ce matin, je veux du plaisir sans lever le petit doigt. Ça tombe bien, on écarte délicatement mes fesses pour laisser une langue s'aventurer dans mon sillon. Je suis ouverte, offerte, et prête à miauler une nouvelle fois jusqu'à l'explosion. Mon petit œillet est visité, d'abord gentiment, puis fouillé plus hardiment. Je n'ai maintenant qu'une hâte, qu'un membre plus conséquent s'intéresse à cette partie de mon anatomie. Un doigt vite suivi d'un deuxième remplace la langue, entrant et sortant pour assouplir ma petite entrée interdite.

Le bruit d'un préservatif qu'on déchire me fait soupirer.

Enfin !

Mon essence est déjà en train de déborder. Il n'aura pas à forcer l'entrée principale. Le son d'une deuxième capote qu'on ouvre me tire de ma béatitude. Y aurait-il un deuxième joueur dans la pièce ?

Je cherche à relever la tête, mais sa poigne douce me maintient face au matelas. Un sexe épais pousse entre mes replis humides et prend ses aises sans que j'y trouve quoi que ce soit à redire. Je perçois le soupir gourmand qui accompagne cette plaisante intrusion. Empalée sur le pieu raide qui me remplit à intervalles réguliers, je savoure ce réveil bien agréable.

Les mains toujours sur mes hanches, Florent mène la partition avec maestria. Je sens vite monter la jouissance, des spasmes agitent déjà mon ventre. Décidément, le sexe, c'est carrément mieux avec des sentiments. Dans ma tête, je lui déclare des choses que je n'ai jamais avoué à personne.

Naaan, je rigole !

Bon, d'accord. Je suis un chouia amoureuse, et anxieuse à l'idée qu'il ait juste profité de l'occasion. Alors je me protège et relativise. Des hommes, il y en aura d'autres. Peut-être même ce soir. Seb, par exemple qui a un goût de "reviens-y". À moins que lui ne décide de jouer les prolongations. Je ne suis pas contre, bien au contraire. Et je jouis du moment présent. Un instant, son sexe délaisse ma fente pour venir taquiner le petit trou au-dessus. Je tends un peu plus les fesses pour lui faciliter le passage.

– Prends-moi là.

Aussitôt demandé, aussitôt exécuté. Décidément, j'adore la discipline militaire !

Lorsqu'un objet dur tente de se frayer un chemin dans mon vagin, je me crispe et sors la tête de mon refuge. La carotte ! Gainée de latex, elle s'enfonce dans ma chatte, poussée par le geste vigoureux de mon amant. L'objet perd vite son aspect incongru pour devenir un outil supplémentaire de plaisir. Délicieusement étirée de tous les côtés, j'ondule pour approfondir chaque pénétration. C'est bon, c'est sexy, c'est ce que je désire depuis longtemps.

Prise ainsi, l'orgasme me saisit bien vite. Je gueule sans complexe, me fichant bien que les collègues nous entendent. Après la soirée que nous avons passée, ils ne sont pas près de venir me donner des leçons... d'ailleurs, notre complicité nouvellement établie ouvre de très excitantes perspectives.

Florent s'active plus fort, m'agrippe plus fermement et donne des coups de reins plus secs. Il finit par venir à son tour dans un grondement guttural. Cette fois, c'est lui qui s'écroule et moi qui jaillis du lit, dans une forme du tonnerre.

– On se rejoint dans le téléphérique ? fais-je taquine en ramassant mes vêtements éparpillés dans la chambre.

Il me sourit et s'étale sur les draps froissés, pendant que je me rhabille.

– Et si on passait la journée au lit ?

– Et si on invitait les autres à nous y rejoindre ?

Avant de refermer la porte pour retourner dans ma chambre, j'entends sa réponse à travers un éclat de rire :

– Décidément, on va bien s'entendre toi et moi...

                                                                                   ***

Promesse sensuelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant