AGUST D ʸᵒᵒⁿˢᵉᵒᵏ/ˢᵒᵖᵉ

Chapitre 4

Nous nous dirigeons en silence vers l'infirmerie après le cours de danse.

- Comment s'appelle ton frère ?
- Hm...
- Hoseok ?
- Hm...
- HOSEOK !

Je sursauta brusquement.

- Tu m'écoutais pas ? me demanda-t'il, suspicieux.
- J'avoue que non désolé..., lui dis-je embarrassé.
- Je vois, dit-il froidement.
- Qu'est-ce que tu me disais ?
- Ton frère. Il s'appelle comment ?
- Ah... Seungkwan.
- Ok.
- On est arrivés.

Yoongi poussa la porte de l'infirmerie et y entra sans me tenir la porte d'entrée que je failli me prendre dans la gueule. Son humeur change vite à celui-là.
J'avançai et me cogna contre quelque chose de dur.

- Qu'est-ce que-
- Chut !

Je leva les yeux vers son visage, éclairé par un simple filet lumineux. Il avait le visage pâle et de magnifiques yeux d'un noisette profond.

- Je sais que je suis beau mais ce n'est pas moi qu'il faut regarder, me chuchota-il avec un rictus moqueur au coin des lèvres.

Je fronça mes sourcils et tourna la tête en direction de ce qu'il regardait. J'écarquillai brusquement les yeux.

- Mais-
- Chut ! Fais comme moi tais-toi et écoute.
- D'accord...

Je tendis alors l'oreille, en essayant de percevoir la conversation entre mon frère et l'inconnu qui lui roulait une pelle sur le lit de l'infirmerie.

- Kwannie... Mon dieu ton œil est tout gonflé !
- Ne t'en fais pas, Han, lui dit froidement mon petit frère. On s'y fait vite.
- Seungkwan...
- Non Hansol. Ne nie pas les faits.
- Je sais mais-
- Mais "je ne peux rien y faire Seungkwan, ce sont mes amis". Je connais la chanson. Mais moi je suis ton petit ami depuis bientôt 3 ans et tu n'as aucune considération pour moi depuis tout ce temps. Je dois subir les amis de mon mec qui me rabaissent tout les jours, je dois cacher mes peines à mon grand frère, je dois sourire constamment parce que le petit Seungkwan n'est jamais malheureux n'est-ce pas ? Evidemment, je suis Jung Seungkwan ! Je ne suis pas triste, je suis tout le temps heureux, hein, Hansol ? Regardes-moi, Vernon. REGARDES-MOI !

Le dit Vernon leva la tête, les yeux et les joues mouillés, vers mon petit frère.

- Tu es pathétique, lui dit Seungkwan avec amertume.
- Seungkwan... Je t'aime... Je-je suis désolé. Je peux rien y faire mais-
- Dégage de là, Vernon, dit-mon frère la voix tremblante.
- N-non attends !
- Quoi ?! Ca fait 3 ans que j'attends, Hansol ! 3 putains d'années !
- Je peux rien faire p-parce que... Ha-Ha-Yeun.
- Quoi, Ha-Yeun ?
- S-ses frais médicaux c'-c'est la famille de Wonwoo qui les paye. Il m'a menacé de couper les fonds pour Ha-Yeun si je te quittait pas... C'était au tout début de notre relation. J'étais déjà fou amoureux de toi. Je-je pouvais pas te laisser, a-alors...

Le jeune garçon fondit en larmes et mon frère le regarda, les yeux humides et peiné.

- J-je suis vraiment désolé, Kwannie... J-je travaille la nuit pour gagner de quoi payer la chimio de Ha-Yeun tout seul m-mais ça prends du temps. Désolé de t'avoir fait subir ça. J-je t'aime tellement Seungkwan.
- Vernonnie... Embrasse-moi.

Je tourna la tête vers Yoongi pour ne pas exagérer dans mon voyeurisme.

- Arrête de pleurer, Hoseok.

J'eus des frissons. Décidément... La manière dont il prononce mon prénom me fait tellement d'effet.

- J-je...

Il ne m'en fallut pas plus pour fondre en larmes dans les bras d'un Yoongi, surpris et paniqué. Depuis tout ce temps, mon petit frère souffrait et je ne m'en doutais même pas. Enfin si, mais à ce point. Je sentais mon cœur se serrer et une nausée me prendre en même temps que je pleurais. Je devais me calmer pour ne pas me faire griller mais c'était impossible.

- Hoseok... Calmes toi, mon dieu.
- Je... J-j'y arrive pas...
- Bon eh bien la manière forte.

Je continuais jusqu'à ce que je sente une douleur vive sur ma joue qui me fit me stopper net. Il m'a giflé là ?

- Tu m'as g-giflé !?
- Hoseok, chut !
- Non, pas chut !
- Tu l'aura voulu.

A peine ces mots prononcés qu'il me poussa contre le mur et s'approcha doucement de moi en me regardant dans les yeux. Il approcha sa tête, faisant mon coeur s'emballer. Je recula d'abord ma tête avant de l'avancer. Il va pas m'embrasser quand même, si ?

- Tu te calmes, maintenant ?
- Qu'est-ce que... Ah oui ! Non ! Tu m'as giflé !

Il rapprocha encore sa tête, si bien que je sentit son souffle répercuter sur mes lèvres. Cela me troubla tellement que j'en tremblait et rapprochait ma tête en quête du baiser que j'espère un peu, beaucoup. De vous à moi, on va pas se mentir... Il est sexy.

- Et maintenant ?
- Tu veux pas plutôt m'embrasser au lieu d'essayer de savoir si je suis calme ?

Il laissa échappa un petit rire cristallin et fit nos lèvres entrer en contact. Elles se bougèrent l'une contre l'autre et Yoongi en profita pour glisser ses mains sur mes hanches et me rapprocher contre lui, tandis que je posa les miennes à la naissance de son cou.
Le mentholé entrouvrit la bouche, je le suivis maladroitement tandis qu'il fit glisser sa langue  dans ma bouche. J'y répondit avec désir et passion, une boule de chaleur s'étant créée dans mon ventre.

On se détacha quelques secondes plus tard et il me sourit.

- Maintenant, je suis sûr que t'es calme. On va voir ton frère ?
- O-ouais.

J'entra dans l'infirmerie et vit Seungkwan seul sur le lit. L'autre garçon est parti ?

- Seoseok-ah ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je suis venu avec un ami...

Je me décale et laisse Seungkwan apercevoir Yoongi. Ce dernier sourit à mon petit frère qui le regarde avec un air enjoué.

- Enchanté, nouvel ami de Hyung ! Moi c'est Seungkwan.
- Enchanté, Seungkwan. Moi c'est Yoongi.
- Yoongi est heum... U-un ami qui vient d'arriver dans notre classe.

Seungkwan pouffa.

- Un ami hein..., ricana-t-il. Et qu'est-ce que vous faites là ?
- On attend les amis d'Hoseok pour aller manger.
- Tu viens d'arriver et tu manges déjà avec les amis de Seokkie ? Quel privilège !
- Ah bon ? demanda Yoongi en se tournant vers moi avec un sourire en coin.
- Euh... Faut pas exagérer hein..., répondis-je, la tête baissée.

Seungkwan se mit à rire, suivi de Yoongi, puis, ils se mirent à parler ensemble.
Cependant, la conversation espionnée de toute à l'heure me laissa perplexe.

Qu'a-t-on fait à mon petit frère ?