"-Anna s'il te plaît écoute moi.
- Non je suis désolée, je ne peux pas.
- Anna, je vais pas te sauter dessus, je suis pas un animale.
- Je sais mais t'es pas... normale.
- Normale ? je suis un être humain avec des émotions. Et je contrôle pas ses émotions je te signale, et c'est pas pour autant que je suis pas normale, d'accord ?
- Je suis désolée, je voulais pas dire ça...
- Alors qu'est ce que tu veux dire, hein ?
- Je peux pas être amie avec une fille lesbienne ! Surtout si elle a des sentiments pour moi !
- Anna, ne dit pas de connerie, on se connait depuis la maternelle, tu peux pas juste partir pour un truc aussi débile !
- Je suis désolée Sara, vraiment désolée.
- Anna, c'est des conneries ! D'accord je te l'avoue, j'ai des sentiments pour toi, et alors ? Je suis toujours ta meilleure amie ! Je vais pas te faire des trucs chelous juste parce que je suis lesbienne !
- Mais tu comprend pas se que je veux dire.
- Non je comprend pas, alors explique moi s'il te plaît.
- Être homosexuel, c'est contre nature, c'est vraiment chelou !
- ...
- Excuse moi, mais t'es pas normale. On pourra peut-être redevenir amie quand tu sera guérie ?
- Guérie ?! Mais en quelle année tu te crois ?! Je suis pas malade bordel ! Il existe pas de remède magique qui va me faire devenir hétéro, je suis normale, et je comprend pas que tu n'accepte pas ça.
- Eh bien, je suis désolée, mais notre amitié s'arrête là. Au revoir Sara.
- Anna !"
je n'ai pas eux le temps de réagir. elle vient de partir en courant a l'extérieure du lycée. loin de moi.
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La sonnerie retentit. J'ai cour de français. J'essaie de ne pas pensée à Anna, je vais rester concentré à 100%. Je m'assoie à ma place habituelle, au premier rang tout à droite côté mur. Je souris à ma voisine, Théa, qui commence a s'installer à côté de moi. Elle n'a vraiment pas l'air de bonne humeur, elle me regarde et ne prend même pas la peine de me dire bonjour. Elle s'assoie et le cour commence. la prof arrive et attaque direct, et c'est seulement maintenant que mon stylo bleu me lâche, j'espère que Théa en a un de rechange.
"-Théa, excuse moi t'as pas un stylo bleu ?
- ...
- Théa ?"
elle a décidé de m'ignorer maintenant ? je me penche pour me retrouver a coté de son bras, là si elle ne m'entend pas il va falloir penser a consulter.
"- Théa, est ce que tu veux bien me prêter un stylo ?
- Madame ? est ce que je peux changer de place ?"
qu'est ce qu'il vient de se passer ?
"- puis-je connaitre la raison ?
- c'est Sara.
-qu'est ce qu'il se passe avec Sara ?
-elle a essayé de m'embrasser."
ATTEND QUOI ?
"- quoi ?! mais qu'est ce que tu raconte, je te demande un stylo !
- a ba oui bien sur comme je te dénonce tu fais genre t'es pas lesbienne !
-..."
non, tout sauf ça. Anna, pourquoi as-tu raconter ça a tout le monde ?
"- donc madame est ce que je peux changer de place ?
- Théa tu restera a cette place.
- mais madame, je veux pas me faire agresser par une lesbienne, Sara m'inquiète a rester a côté de moi.
- Théa ça suffit.
- t'es fière de toi ? tu va pouvoir me violé quand je sortirais de la classe tout a l'heure !
- Théa, dehors et tout de suite.
- mais madame, c'est pas moi la violeuse, c'est Sara que vous devriez éjecter de la salle pas moi !
-vous m'avez très bien entendue jeune fille.
- Jolie travaille, sale lesbienne."
je n'es rien compris a ce qu'il vient de se passer. j'ai chaud. j'ai envie de pleurer. j'ai envie de courir. oui c'est ça, de courir. je ne prend pas la peine de prendre mon sac, je compte revenir. je sors de la classe en courant alors que j'entend des rires qui m'entour. comment a t-elle pu faire ça ? dire a tout le monde MON secret. elle était la seule a le savoir. maintenant tout le monde va me bousculer, m'insulter voire me frapper. je cours. je ne m'arrête plus je suis sortie du lycée. je continue de courir. je ne veux plus jamais entendre parlez de Anna. je veux rester enfermé pour toujours dans un coins et que tout le monde m'oublie. je cours. je m'arrête et fais demi-tour. je dois récupérer mon sac avant de rentrer chez moi.
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"-Bonsoir ma chérie ça va ?
- Désolée maman, je vais pas manger ce soir et ne vient pas me voire, merci et bonne nuit.
- Sara ?"
je rentre dans ma chambre. je balance mon sac dans un coin et referme la porte derrière moi, de manière normale, pas comme une ado stupidement déchainer. je saute sur mon lit. je peux enfin lâcher prise. je laisse les larmes dévaler sur mes joue et tremper mon oreiller. de la souffrance en moins comme dirait mon père, mais là, la souffrance ne s'arrête pas, elle vient se mêler a de la tristesse, de la déception, de l'incompréhension, du regret et avec un supplément de coeur brisé. une fois calmée, j'attrape mon ordinateur. pour vu qu'Anna mais envoyer un message pour s'excuser. je tape mon mots de passe : Marichat_P , oui je suis gamine assoiffer de dessin animé. direction Facebook. une vague de notification a envahie ma page. j'ai peur de lire les message que j'ai reçu. Je sais ce qu'ils disent.
"SALE GUINE" "ALORS C'EST COOL DE LECHER DES MINOUS ?" "BROUTEUSE DE CHATTE !" "TU ME DEGOUTE" "VA EN ENFER !" "SALE LESBIENNE" "CAMIONEUSE" "AU BUCHER !" "QUELLE DOMMAGE AVEC UN CUL PAREIL C'EST DU GACHIE" "S'IL EXISTE UN HOMME EST UNE FEMME C'EST PAS POUR FAIRE JOLIE, SALE PUTE !" "VA TE FAIRE SOIGNÉ" "BRULE AU DIABLE" "ALLO ASILE PSYCHIATRIQUE ? J'AI UNE CERTAINE SARA POUR VOUS !" "PD" "HORRIBLE" "C'EST CONTRE NATURE !!"
je referme mon ordinateur, et cette fois les larmes ne s'arrêtent pas.
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Je me réveille. Je me suis donc endormi dans mes larmes. Je regarde mon téléphone. 6h28. Je me lève, attrape un legging noir, un t-shirt blanc avec dessus marquer en gros « live life » avec des motifs qui me rappelle la couverture de "everything everything". Je sors de ma chambre et me dirige dans la cuisine et attrape une barre de céréale, et me serre un verre de lait. J'avale les deux et je vais mettre mes baskets. Je laisse mon téléphone et mes clés ici. J'ouvre la porte et la referme doucement pour ne réveiller personnes.
Je cours. Je cours loin de mes problèmes. Loin de tout. Et maintenant plus rien ne peux m'arrêter. Avec la vitesse, mes yeux me pique et mes larmes reviennent, je ne ralentie pas au contraire j'accélère. Je suis à bout de souffle. Je cours, je veux que ça en finisse. Je ne veux plus rien entendre. Plus rien. Je veux que tout s'arrête. Je tombe. Je n'arrive plus à respirer. Je regarde le levé de soleil. Je ne retrouve plus mon souffle. Et je n'essaie pas de respirer au contraire. Je. Veux. Que. Ça. S'arrête. Maintenant. Et je sens un l'armes couler le long de ma joue, je sourit et ma dernière pensée