Une fleur bleue a éclos ce matin, dépliant ses pétales un à un, montrant au monde la véritable beauté que peut avoir la nature. Sous son aspect éphémère se cache cette force qui lui est propre, cette adorable fragilité qui ne la rend que plus belle. Le parfum qui s'en dégage nous emmène ailleurs, vers d'autres contrées nous permettant ainsi de nous évader.
C'est ce subtil mélange entre amertume et douceur qui la rend attrayante, nous touchant sans que l'on puisse y comprendre quelque chose. Il est terrible de voir à quel point cela peut nous ronger, c'est un doux poison qui se répand dans nos veines nous laissant alors inerte, le sourire aux lèvres. On pourrait demander à ce que tout s'arrête mais l'enivrement que cela procure est bien trop grand pour que l'on puisse décider de mettre un point définitif à une telle chose. Imaginez deux blocs différents qui forment cependant un tout solide, sans que rien ne puisse le dissocier. C'est exactement pareil avec cet houleux mélange, le beau l'emporte sur le mauvais qui n'est qu'une infime partie de cette fleur fragile aux senteurs exquises.
Pensez donc à la Rose du Petit Prince, c'est en soi ses épines qui montrent son orgueil mais qui font également sa force, sa beauté, son immortalité même. Il n'en existe qu'une seule de ce genre, la cueillir serait de très mauvais goût et reviendrait à supprimer sa délicatesse, le peu de beauté qu'il reste ici-bas, nous plongeant alors dans des heures sombres dont seule Macaria peut nous sortir.
VOUS LISEZ
Poison
PoetryQuelques lignes de proses qui je l'espère, raviront mes quelques lecteurs !