12. The nightmare is real

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Tout mon monde s'écroula à l'instant où ces dernières paroles avaient retenti dans la pièce. Ma respiration avait stoppé net, ma bouche s'était entr'ouverte par surprise, une larme s'était échappée de mon œil et mon cœur avait cessé de battre. J'avais complètement figé, comme j'avais eu le sentiment d'être anéantit.

"...il risquera de la tuer." me répéta mon subconscient.

Je n'arrivais pas à comprendre ce que le médecin me disait. L'air me semblait irrespirable.

"La tuer" me rappela à nouveau mon subconscient.

Je me sentais étouffé et lourd, l'air me manquant. La claustrophobie s'attaqua à moi et je voulais juste sortir d'ici au plus vite. Je repris mes esprits quand je voulus partir et que la seule chose qui me retenait, était la main de Rose dans la mienne. Je la regardai un instant et je crus commencer à trembler en la voyant en pleurs. Je la pris dans mes bras pour qu'elle cesse ses pleurs, mais au lieu de ça, les miennes se libérèrent.

Pourquoi?

Point de vue de Rose:

Je me sentis étouffer tout à coup, l'air ne voulant plus rentrer dans mes poumons. Je n'en croyais pas mes oreilles. Après la mort de Niall et sa... résurrection, il fallait vraiment que j'aille des chances de mourir à mon tour? Après tout ce qu'on avait traversé, on ne pouvait pas avoir deux semaines de repos sans drame? Je... je ne comprends pas. Pourquoi le bon dieu nous en veut-il tant?

La main de Niall voulut s'échapper de la mienne, me ramenant à reprendre mes esprits. Et comme s'il avait déclenché un interrupteur, j'éclatai en sanglots. Je sentis alors les bras rassurants et protecteurs de Niall s'enrouler autour de ma taille m'attirant vers lui. Je le serrai contre moi, espérant arrêter mes larmes, mais elles ne furent que plus abondantes. Je le sentis sangloter sur mon épaule et honnêtement, je souhaitais juste me réveiller chez moi, réalisant que ceci n'était qu'un cauchemar. D'une minute à l'autre, je me réveillerai après m'être évanouie dans ma cuisine. Seulement, ce n'était pas un cauchemar, car sinon, je ne pourrais pas être en train de penser que je me réveillerais.

Le cauchemar est réelle.

Point de vue de Niall:

Une fois un peu calmé, je m'aperçus que le médecin était parti, nous laissant seuls, mais notre infirmière était devant notre chambre à ranger des choses dans son chariot. Je lui demandai si nous pouvions sortir et elle rentra dans la chambre pour me répondre.

"Elle pourra sortir dès qu'elle aura signé quelques papiers. Elle devra cependant, venir à l'hôpital une fois par mois." expliqua-t-elle.

"Pas question, je payerai un médecin à domicile." dis-je en aidant Rose à se lever.

"Bien, je vous apporte les documents à signer." dit-elle.

Après une demi-heure, nous étions chez nous. J'avais couché Rose sur le lit et lui avait amené une couette de laine au cas où elle aurait froid. Je sais que nous sommes à la fin de l'été, mais je ne prends pas de chance.

"Bouge pas, je vais te chercher un verre d'eau et de quoi manger." lui dis-je en me dirigeant vers la porte.

Elle grogna. Je m'arrêtai et me retournai vers elle pour l'interroger du regard.

"Qu'est-ce qu'il y a?" demandais-je confus.

"Ça va, je sais que je suis malade, mais je suis capable de vivre normalement Niall." dit-elle en se levant du lit.

Je la regardai se lever et pendant un instant, j'eus peur qu'elle soit étourdie et qu'elle retombe au sol. Elle soupira et passa à côté de moi. Je soupirai à mon tour en la suivant de prêt.

"Désolé de m'inquiéter pour toi." argumentais-je en m'assoyant sur un tabouret près de l'îlot.

"Ce n'est pas ça Niall. C'est juste que j'ai l'impression que tu ne sais pas que ce n'est pas un handicape." dit-elle en se servant son verre d'eau.

Je la regardai manier le verre, me rappelant quand elle avait fait tomber sa tasse lors d'un étourdissement.

"Ça m'empêche pas de faire des choses tu sais?" demanda-t-elle avant de boire son verre en entier.

"Je sais..." murmurais-je tout bas en baissant la tête vers le verre d'eau qu'elle m'avait servi.

Elle s'approcha de moi, déposa son verre, soupira doucement et contourna l'îlot. Elle se mit à côté de moi et elle mit ses doigts sous mon menton pour relever ma tête. Elle me sourit tendrement, me réchauffant le cœur et elle m'embrassa.

"Je t'aime tu sais?" demanda-t-elle suite au baiser.

Je lui souris, collai nos fronts et plongeai mon regard dans le sien.

"Je sais et moi aussi je t'aime." lui répondis-je en la prenant par la taille et en l'assoyant sur mes cuisses.

Elle rigola un peu et accrocha ses bras autour de mon cou. Son sourire était revenu et le mien aussi. Nos yeux pétillants quand nous nous regardions... C'est à cet instant que je compris comment nous étions bien pour l'autre. Je compris comment je ne pouvais croire un instant que je serais mieux sans elle. Je compris surtout que j'étais une de ces rares personnes qui rencontre leur véritable âme sœur.

"J'en reviens pas qu'on va avoir un enfant." lui rappelais-je.

Son sourire disparut aussitôt et ses yeux regardèrent nos pieds.

"Peut-être que j'aurai même pas la chance de savoir comment ça fait mal les contractions." dit-elle tristement.

"Rose, c'est pas nos pieds qui veulent voir tes beaux yeux, mais moi." dis-je simplement.

Elle releva la tête sans réagir à ma remarque. Ses yeux douloureux croisèrent les miens.

"Je veux pas mourir." murmura-t-elle.

Elle soupira. Je déplaçai ma main de ses hanches à son ventre. Elle baissa la tête intriguée.

"Tu crois que c'est un garçon ou une fille?" demandais-je en ignorant totalement ses précédentes paroles.

Je vis son sourire réapparaître et s'élargir jusqu'à ses oreilles sur son jolie petit visage.

"Je sais pas, mais j'aimerais bien avoir une fille." dit-elle en mettant sa main sur la mienne.

"Pour quel raison?" demandais-je en l'admirant contempler pensivement son ventre.

"Parce que je suis enfant unique et que j'ai toujours rêvé d'avoir une sœur." admit-elle.

J'hochai la tête même si elle ne me voyait pas. Je lui donnai un bisou sur le front dans ce doux moment.

"Je préfèrerais un garçon." avouais-je.

Elle leva aussitôt la tête, m'interrogeant du regard.

"Pourquoi?" demanda-t-elle.

"Je sais pas... sûrement pour jouer avec moi au football (soccer)." dis-je en souriant.

Elle rigola tandis que je caressais ses cheveux.

"Les filles aussi peuvent jouer au foot, tu sais?" me répondit-elle me rappelant un souvenir.

J'étais déjà venu la voir, dans le temps qu'elle vivait encore avec sa mère. On était allé proche d'un vieux entrepôt pour se faire des passes de foot.

"Mais les filles sont plus peureuses." la taquinais-je.

"Ouais-ouais, les filles sont plus intelligentes que les garçons aussi." riposta-t-elle aussitôt.

Je rigolai et la pris dans mes bras, sentant son doux parfum. Rien ne pouvait me rendre plus heureux.

J'étais avec elle, nous souriions ignorant tous nos problèmes et nous parlions de notre futur bébé. De quoi rêver mieux?

...

Que ce cauchemar de cancer ne reste qu'un cauchemar putain!

Be My Angel Niall HoranOù les histoires vivent. Découvrez maintenant