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Andréa ouvre la porte d'entrée et entre dans son salon. Elle ferme la porte, regarde à droite à gauche, les yeux dans le vide, puis glisse le long de la porte pour finir assise au sol les mains sur le visage.

Colette était déjà dans l'appartement et arrive dans le salon.
Colette-"Andréa? Qu'est ce que..."
Andréa ne répond pas. Colette s'approche d'Andréa, s'agenouille et met sa main sur l'épaule d'Andréa.
Colette-"Andréa, qu'est qu'il y a? T'es fatiguée?"
Andréa ne pleure pas mais a les yeux rouges.
Andréa-"Non ça va c'est juste... Des amis de longue date qui sont morts..."
Colette-"Je suis désolée... Si tu veux je t'accompagne à l'enterrement... On peut confier le bébé à des amis...""
Andréa-"Non ça sert à rien... j'irais pas à l'enterrement..."
Colette-"T'es sûre?"
Andréa-"Oui, sûre..."
Silence.
Colette-"C'étaient qui ces amis?"
Andréa-"Les parents de ma filleule."
Colette marque un temps. Elle soupire et regarde Andréa avec compassion.
Colette-"Viens... On va s'asseoir."
Colette aide Andréa à se relever et la pose sur le fauteuil du salon.

Colette et Andréa sont assisent sur un fauteuil. Colette tient les mains d'Andréa.
Colette-"Tu m'en avait jamais parlé de ta filleule..."
Andréa-"Ça fait 2 ans que je l'ai pas vu... J'étais débordée par mon boulot... J'ai du faire 2 ou 3 appels c'est tout..."
Colette-"Tu penses qu'elle t'en veut?"
Andréa-"Non... enfin, si... Cette gamine elle en veut à la terre entière."
Colette regarde Andréa ne sachant que dire.
Andréa-"En même temps ses parents étaient jamais là et je suis allée la voir de moins en moins... "
Colette-"T'as peur?"
Andréa relève la tête et faut un demi sourire.
Andréa-"Un peu... On commence à peine à s'habituer à vivre à trois. Et j'ai peur de te l'imposer"
Colette-"Mais ne t'inquiètes pas... On va tout faire pour que ça marche. Et tu ne m'imposes rien."
Andréa-"Merci."
Le bébé pleure. Colette se lève mais Andréa l'arrête.
Andréa-"Non laisse j'y vais."
Colette-"Ok."

Le jour suivant, au bureau, Andréa vaque à ses occupations. Icham toque et entre dans le bureau.
Icham-"Andréa, je pars 3 jours à Londres pour négocier, tsais avec les gars pour la com'. Je te laisse gérer la boutique hein?"
Andréa répond génée de devoir refuser mais avec fermeté comme à son habitude.
Andréa-"Euh Icham, je peux pas là."
Icham-"Non mais pas là maintenant, demain."
Andréa-"Non je te dis que je peux pas!"
Icham-"Et depuis quand Andréa Marteau ne veut pas prendre les rênes quand on les lui tend?"
Andréa-"Icham, j'ai pas dis que je voulais pas j'ai dis que je ne pouvais pas. Alors maintenant demande à Arlette et laisse moi bosser s'il te plaît."
Andréa se remet à lire un dossier.
Icham-"C'est la p'tite?"
Andréa lève la tête.
Andréa-"Hein? Non non ça va elle va bien."
Icham-"T'as besoin de jour de congé? Si c'est ça t'as qu'à me demander, tu sais je suis pas un tyran."
Andréa-"Non c'est bon merci."
Icham-"Ok." Icham s'apprête à partir puis se retourne. "Ah, je sais pas si on te l'a communiqué mais tu sais le couple de comédiens là, je me souviens plus leurs noms..."
Andréa-"Le théâtre c'est aussi important que le ciné Icham faut que t'apprennes leurs noms."
Icham-"Oui, bon ça me reviendra je te reparlerais de ça après..."
Andréa-"Non mais vas-y dit toujours peut être que je verrais qui c'est si tu me dis le projet ou le dossier..."
Icham-"Non c'est deux comédiens qui sont morts. Apparemment ils étaient dans notre agence jusqu'à la mort de Samuel."
Andréa prend une longue respiration.
Icham-"Tu vois qui c'est du coup?"
Andréa baisse les yeux.
Andréa-"Euh... Non non je sais pas..."
Icham-"Ah bon parce que-"
Andréa-"Je te dis que je sais pas fou moi la paix je dois bosser!"
Icham reste bouche bée. Il ouvre la porte et sort. Il referme la porte et voit Arlette.
Arlette-" bah alors?."
Elle regarde Icham.
"Ça va?"
Icham-"Euh oui oui."
Arlette regarde la baie vitrée et aperçois Andréa les larmes aux yeux.
Arlette-"Qu'est ce t'as dis pauvre con?"
Icham-"Quoi? Oh, bah je sais pas..."
Arlette-"C'est le bébé?" Arlette regarde Icham l'air agacée
Icham-"Non j'ai parlé du bébé et elle m'a dit que c'était pas ça Arlette je te jure."
Arlette-"C'est le couple de comédiens morts?"
Icham-"Je crois pas... Je l'ai évoqué mais elle avait l'air déjà énervée." Arlette soupire.
Arlette-"Non. C'est ça. C'était des supers potes à elle. Depuis un bout de temps. C'est elle qui les avaient repérés l'un et l'autre dans des pièces de théâtre. Elle les a présenté à Samuel et il a aimé alors il a accepté de les prendre dans l'agence. Leur carrière a décollé, et celle d'Andréa aussi. Après ça ils sont restés très amis et elle est devenu la marraine de leur fille. "
Icham ouvre grand les yeux stupéfait.
Icham-"Merde... J'ai gaffé" il passe la main sur son visage.
Arlette lui tape la main sur les épaules.
Arlette-"Tu l'as dit."
Icham-"Qu'est ce que je fais? Je retourne à l'intérieur et je lui présente mes excuses?"
Arlette-"Non. Laisse, ça va passer elle comprendra."
Icham détourne le regard préoccupé.

Andréa sort de son bureau et se dirige vers l'ascenseur, la tête ailleurs. Gabriel la rattrape.
Gabriel-"Hey! Attend moi j'ai pas les clés de chez toi!"
Andréa sort de sa rêverie et fronce les sourcils avant de comprendre ce dont Gabriel parlait.
Andréa-"Ah oui! Pardon Gabriel... j'étais..."
Gabriel-"T'inquiètes pas. C'est bon je te l'ai rappelé."
Andréa sourit. Et tend à Gabriel les clés de son appartement.
Andréa-"Merci de t'occuper de la puce."
Gabriel-"De rien c'est normal tu sais... En plus c'est juste deux ou trois heures ça va."
Andréa lui sourit timidement. Gabriel lui met la main sur l'épaule et lui sourit également.
Andréa-"Bon, j'y vais."
Gabriel-"Ouais, ouais, vas y."
Andréa se dirige vers l'ascenseur. Entre et se retrouve avec Arlette dans l'ascenseur.
Arlette-"Coucou ma belle."
Andréa-"Salut."
Andréa ne regarde pas Arlette.
Arlette se penche légèrement sur le côté pour mieux regarder Andréa.
Arlette-"Tu sais que t'as le droit de pleurer."
Andréa-"Non mais ça va."
Arlette-"Alors pourquoi t'es si stressée? Tu la connais cette fille en plus."
Andréa-"Bah non justement je la connais plus Arlette. En plus on vient à peine de trouver un équilibre avec le bébé à trois et ça me déprime - angoisse cette histoire."
Arlette-"Je suis sûr que tu vas t'adapter. "
L'ascenseur s'ouvre. Arlette reste à l'intérieur et Andréa sort.
Andréa-"On verra."

Dix pour cent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant