Chapitre quatre : ...et le goût des herbes amères.

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Par séraphine

Alors que Candy filait à travers la végétation, elle entendit les bruits d'un cheval lancé au galop. Son cavalier se rapprochait de plus en plus. Elle attendit, car il devait forcément passer devant elle, au bruit qu'il faisait. Au détour d'un fourré, elle vit le cheval et son cavalier franchir un imposant buisson. Le mouvement et l'union entre le cheval et son cavalier était tout simplement magnifique. Candy en fut éblouie l'espace d'un instant.

-Candy ! S'entendit-elle appeler. Le cheval fut arrêté net, et son cavalier en descendit rapidement.

-Anthony ! S'écria-t-elle avant de se jeter dans ses bras.

-Candy, tu nous as fait peur, dit-il sur un ton de reproche. Pourquoi es-tu partie ?

-Désolée, je m suis perdue.

-Mais pourquoi être partie Candy ? Cela ne se fait pas, j'étais inquiet.

À ces mots, « j'étais inquiet », Candy baissa la tête, et sanglota. Anthony la regarda, consterné.

-Désolée, articula-t-elle, je me sentais si seule...comme rejetée.

-Tu n'es pas seule Candy, dit-il d'un ton apaisant, tout en lui caressant les cheveux. Tu n'es pas seule.

-Je sais, j'ai compris...

-Alors sèche tes larmes. Tu es beaucoup plus jolie quand tu souris que quand tu pleures.

-Oui. Et elle essuya ses pleurs d'une main. Voilà !

-Pouvons-nous y aller ?

-Oui, dit-elle, illuminant ce mot d'un de ses beaux sourires.

Anthony l'aida à monter. Ils galopèrent longtemps, le long du lac. Candy pensa à cet instant comme d'il était magique, et sans comprendre, superposa le visage de Terry sur celui d'Anthony. Elle se demanda pourquoi elle pensait à lui en cet instant, alors qu'elle était avec Anthony. Elle en rougit, en imaginant à quoi pouvait bien ressembler son ami maintenant. Il devait avoir beaucoup changé...Se reconnaitraient-ils s'ils se croisaient ? Tiendrait-il sa promesse de venir la chercher, comme il le lui avait dit des années auparavant ?

Elle sentit soudain que l'allure du cheval ralentissait. Elle comprit qu'ils allaient bientôt arriver. Elle s'accrocha un peu plus à Anthony, n'ayant pas envie de retourner chez les Legrand, sans pour autant en avoir le choix. Elle en avait assez de toutes ces privations, puis elle sentit la présence d'Anthony. Malgré tout, elle avait un ami. Peut-être qu'alors tout cela en valait la peine...peut-être ?

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Anthony la déposa dans les jardins du manoir, avant de repartir.

-A bientôt Candy !

-Oui à bientôt !

Elle fit quelques pas en direction de l'entrée, avant d'entendre un véritable tapage de voix arrivant dans sa direction, depuis l'intérieur du bâtiment. Les portes s'ouvrirent avec fracas, et Mme Legrand apparue, les enfants sur ses talons. Elle semblait dans une colère noire.

-Candy, où étais-tu ?

-Je me suis perdue dans la forêt Madame.

-Menteuse en plus d'être voleuse. Ah, c'est le bouquet, dit-elle d'un ton acerbe.

Choquée par ces propos, Candy ne sut que répondre. Elle la regarda les yeux ronds, espérant des explications. Mme Legrand continua sur sa lancée :

-Pour la soirée de demain soir avec mes amis les Mac Ternic, je voulais préparer les bijoux que j'allais porter. Une broche d'une grande valeur, que je souhaitais porter, avait disparu. Devine où je l'ai retrouvée ?

Une rose d'amour épanouie dans le sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant