- Maman, annonçais-je en claquant la porte, j'y vais. Je vais le faire votre foutu séjour à la mer. Mais seule. Ma décision est prise et elle est non négociable.
- Ma chérie c'est... , tenta de répliquer ma mère mais il était trop tard, j'étais déjà monté dans ma chambre pour commencer à préparer mes affaires. Non mais j'hallucinais ou quoi ?! Ma mère et Mathias ! Je voulais partir. Cette fois-ci il me fallait du temps et vu que nous étions en vacances depuis hier j'allais profiter de ma journée de repos pour faire mes bagages.
Alors hier.. Lorsque j'ai cru que Mathias était mon père je... BAAAAAH. Je refusais d'avoir cette image d'eux en tête. J'avais donc décider de partir Lundi. Dans deux jours. C'était parfait au niveau des trajets en plus mais je m'en foutais je prenais le train de toute façon. Je m'imaginais déjà partir pour un mois au moins. Ce qui me convenait également. Je pris la prmière valise qui se trouvait dans mon armoire et entassa chaleureusement le contenu de mon étagère a l'intérieur. Soudain prise d'une violente tout je m'assis sur mon lit. Ça me faisait ça lorsque j'étais trop brusque ou bien que je faisais trop de sport. La toux se fit accompagnée d'une longue coulée de sueur comme d'habitude puis cela cessa. Je repris alors mon grand tri. Tout se faisait automatiquement ma tête était presque vide, j'attrapais le peu de vetêments potables que je n'avais pas encore foutu dans ma valise et les déposais délicatement. Lorsque je descendis les escaliers à l'heure du repas, ma mère était seule dans la cuisine, Mathias était certainement partit et ce n'était pas si mal. Je m'assis sur la chaise à côté du mur.
Lorsque ma mère se retourna, casserole à la main, j'ai vu qu'elle avait pleurée. Cela me faisait mal au coeur mais après tout qu'est-ce-que ça pouvait me foutre ?! Je ne devais pas lui montrer qu'elle avait encore la possibilité de me faire changer d'avis. Elle s'assit en face de moi. Sans m'adresser la parole, elle me servit une part d'omelette assez conséquente et pour elle une petite part. Dans ces moments là elle me faisait penser aux enfants que l'on gronde et qui boude même si ils continuent à faire ce qu'on leur demande. Autrement dit, ça sert à rien. Elle ne m'a pas adressé la parole pendant tout le long du repas. C'était bizarre, je ne m'étais jamais réellement embrouillée avec ma mère, mais je ressentais comme une part de libération en moi comme si une crampe venais de me laisser enfin tranquille. Avant de sortir de la cuisine, je lui dis :
- Maman, je pars Lundi.
- D'accord je... Je vais réserver ton billet.. répondis-t-elle sans me regarder et tout en continuant de faire la vaisselle.
J'ai hésité l'espace d'un instant à m'excuser mais j'ai préféré retourner dans ma chambre. J'allais donc jeter un coup d''oeil aux différents endroits dans lesquels je pourrais aller. J'avais une petite préférence pour la Corse. C'était plus loin donc mieux. Je décidais donc de regarder le prix des billets du Corsica Ferries. Je les aurais pensés plus chers mais cela me convenait parfaitement. Je fis une capture d'écran puis je l'envoya a ma mère afin qu'elle saches ce pour quoi j'avais opter.
J'ouvris la porte de ma chambre et hurla "MAMAN ! J'tai envoyé un mail." puis la referma aussitôt. J'entendis vaguement un "OK!", mais je savais qu'elle avait entendu. Le soir même dans mon lit je repensais à ce que j'avais fait aujourd'hui et j'étais en train de me dire que j'avais eut de la chance qu'il me reste une place pour le lendemain...
Je mis un fond musical sur youtube et je m'endormis. Mon réveil sonna à 8h, mon bâteau partait 12h et j'avais deux heures de route avant d'arriver au port. Ma mère était dans la cuisine lorsque je sortis de la douche aux alentours de 8h20 le temps de me réveiller doucement. je descendis vers 8h30 dans la cuisine, pris mon petit déjeuné et remonta dans ma chambre. Lorsque je descendit de nouveau ce fût pour partir de la maison à 9h12. Jouvris la pporte d'e,trée chargée de ma valise et je fis un bon de deux mètres. Là sous mon nez. Mathias venait s'excuser. Comme c'était touchant. En le voyant me faire un petit regard de dépressif je fût prise d'une folle envie de lui sauter dans les bras. Qu'est-c'qu'il pouvait être sexy parfois. Je le re-voyais, dans l'encadrement de la porte, la tête de ma mère entre les mains en train de l'embrasser.
- Désolé Mathias, lui dis-je, c'est trop tard, j'ai un bâteau à prendre merci encore pour t..
Il ne me laissa pas le temps de finir, il attrapa ma tête et m'embrassa fougueusement. Je recula brusquement et le dévisagea un instant.
- Ce que tu m'as vu faire dans la cuisine ,lança-t-il, c'est parce que ta mère a accepter de me laisser essayer. Je n'ai jamais embrasser personne Eden ! La seule personne que je veux embrassée depuis que je suis gamin c'est toi !
Je restais bouche bée. Il me glissa une lettre dans les mains fît la bise a ma mère et partit en pleurant. J'étais perdue. Alors ce truc que j'avais était en fait destiné à moi... J'étais perplexe mais ma mère me ramenna à la réalité lorsqu'elle me dit de mettre ma valise et me dépécher de monter dans la voiture. j'obéis à ces ordres et je sauta à l'avant de la petite Mini cooper de ma mère. J'avais glissé la lettre de Mathias dans mon sac à bandoulière et nous partîmes pour deux heures de route. Sur la route le dialogue fut très rare mis à part des petits "ça va ? Pas trop stressée ?" rien de très important.
A 11h30 nous arrivâmes sur les quais et j'étais prête à embarquée. D'un côté il y avait l'entrée pour les voitures et de l'autre l'accès aux passagers. Je pris ma valise. Ma mère sortit pour m'embrasser alors je lui rendis son étreinte. Elle me dit :
- Désolé pour ce que tu as pu t'imaginer, je t'aime ma chérie envoie moi un message quand tu seras là-bas. Elle m'embrassa sur le front comme elle avait l'habitude de le fair quand j'étais petite puis me fît avancer jusqu'à la passerelle. D'un dernier signe de la main je lui dit au revoir avant de m'engoufrer dans ce qui serait mon arme de délivrance ou mon tombeau.
