Chapitre 1: L'évasion. Deuxième partie

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J'attends mon tour dans les douches. Ma serviette et mes claquettes sont prêtes. Indispensables les claquettes, sinon vous risquez de vous chopper le cancer des pieds à coup sur tellement c'est crade.

Pourtant, ils nous les font nettoyer tous les jours, mais si tu passes pas la première mieux vaut te doucher  avec un maximum de protection si tu veux pas crever ici par une infection.

Tout le monde me connait ici, mais personne m'approche, à part les quelques pigeonnes qui veulent voler à coté de l'aigle, elles se ramassent le sol. Les bagarres, c'est la routine. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai sympathisé avec Anca.

Lorsqu'on s'est battu la première fois, c'était pour une histoire de yaourt, c'était le dernier à la cerise et elle me l'a piqué des mains. Oui, il suffit d'un rien ici pour se battre, on cherche le moindre truc pour nous défouler. En général on fait ça sur les plus faibles, mais la c'est deux alpha qui se sont rencontré, c'était moche à voir mais c'était un mal pour un bien.

A l'infirmerie, elle a vite accrocher à mon caractère, et elle m'a proposé de m'associer à elle pour s'évader. Elle a ses contacts surs à l'extérieur, dont son père et donc tous ses hommes. Les russes, bien qu'ils soient glacials, ils ont un vrai sens de la loyauté.

Moi, ils m'ont sorti l'excuse de vouloir me soigner, pour m'envoyer dans ce trou et récupérer tout l'empire que j'avais construit. Laissons les croire qu'ils ont réussi leur coup.

Comme a dit Lacrim: "C'est pour mieux t'enculer qu'on fait semblant de perdre".

Viens mon tour. Je me déshabille, met la polaire censée aller à la laverie, et l'autre part pour mon sac de vêtements, puis j'entre dans la cabine. Au fond c'est pas les douches hyper sophistiqué hein, c'est de l'eau froide, un robinet, un sceau, du savon, et un rideau d'hangar pour te "cacher" des autres. Bien-sur, ils sont pas bien restés intacts, les psychopathes lesbiennes ont pas attendu longtemps pour créer des fenêtres improvisé pour se rincer l'œil.  

L'eau glacée, j'y restais des heures avant d'arriver ici. Je ferme les yeux et tente de faire le vide dans ma tête. J'ai besoin d'un joint. Ma vieille dose de shit mélangé avec un bon tabac cramé. La fumée et l'odeur qui m'envahit les narines jusqu'à plonger mon cerveau dans une dimension où je peux enfin respirer.

Le deal ici c'est compliqué. La plupart compte sur leurs parloirs pour avoir leur dose, enfin, pour le peu de meuf qui fument ça. Moi personne ne vient, alors je ne peux compter sur personne, je peux seulement essayer d'en gratter à deux trois bouffonnes qui font les stars dés que tu leur en taxe un peu.

Ce qui est le plus agaçant, c'est que ce putain de bout de shit, cette putain de poudre blanche a 90% de chances de venir de MA mafia, ou d'une de MES branches. J'vous avoue que quand elles tapent leurs manières comme si elles s'étaient chopé la pépite d'or du siècle alors que ces merdes sont les fruits de MON travail, j'ai juste une envie, c'est déchirer leur bide, puis ouvrir leurs crânes et voir s'il y a vraiment un cerveau dedans.

Je m'oblige à sortir de ce bon moment, le temps est compté, quand ils font la tournée pour le dîner t'as intérêt à être dans ta cellule, sinon t'as pas de dîner. Et quand je me vois, tous les kilos de muscles que j'avais pris, bah y'a plus rien. J'ai beau passer mon temps à faire de l'exercice pour maintenir ma force, j'ai quand même la peau sur les os.

Je met ma serviette puis trace au vestiaire où je trouve quelques prisonnières. Toujours les mêmes cochonnes répugnante qui sont là du début à la fin et qui matte tout le monde. Aujourd'hui il y a une nouvelle avec elles. Elle ricane à un niveau sonore un peu trop élevé à mon gout, et Dieu sait comme je déteste le bruit. Encore pire les rires de pétasses.

Reine d'EuropeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant