Jour 1: Toxique

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En ce premier jour d'octobre, le temps était sombre.

Le ciel aussi nuageux qu'une nuit d'orage ne laissait filtrer aucuns rayons lumineux, si bien que de nombreuses personnes laissaient leurs yeux se fermer délicatement.

Cette pénombre écrasante au beau milieu de la journée ne rassurait pas Eden.

Eden était jeune, sa peau rosée parsemée de jolies taches de rousseur ne faisait qu'accroitre sa beauté. Ses cheveux bouclés encerclaient les courbes gracieuses de ses lèvres tandis que ses yeux d'un vert à en faire pâlir Dame Nature regardaient partout ainsi qu'à un seul endroit en même temps.

Cependant, quelque chose venait perturber la belle créature, celle-ci, seule dans la rue, elle cherchait au loin la ou les causes qui dérangeaient sa personne. Ses pas légers la guidèrent dans un endroit où le lierre et le liseron semblaient faire la loi. Aucune construction humaine ne venait déranger cet endroit droit sorti d'un décor de l'un de ces films de science-fiction.

Eden posait un pied sur la couche homogène de lierre au sol et celui-ci ne tarda pas de s'enfoncer lentement jusqu'à disparaitre sous les feuilles denses. Prudemment, Eden s'avançait, laissant ses yeux découvrir l'endroit isolé.

Si on regardait un peu mieux, quelque chose venait déranger le vert luxuriant et apaisant de cet endroit. Ce n'étais pas quelque chose, mais plutôt quelqu'un. Un jeune humain se tenait au beau milieu du liseron. Ses cheveux retombant sur ses épaules étaient une déclinaison de plusieurs teintes d'orangé et de marron, tachant ce paysage verdoyant.

Eden replaçait une mèche de ses cheveux d'un rouge chaleureux et éclatant, comme un soir d'été, derrière son oreille tandis que ses pas la guidait vers la personne au regard bleu glacier. Les doigts fins de la belle créature se dirigeaient vers la main large et rugueuse de cette personne immobile et silencieuse. Et, lorsque leurs peaux s'effleurèrent dans un contact aussi doux qu'une plume, tout sembla mourir en un instant.

Leurs regards se croisèrent et l'aura rayonnante ainsi que ses couleurs lumineuses d'Eden devinrent fades et éteinte, tout comme son âme.

La verdure qui les entourait devint marronnâtes tandis que les plantes fanaient à grandes vitesse jusqu'à en tapisser le sol, par-dessus le lierre mort sous leurs pieds. C'est dans un silence mortel que les feuilles se déposaient sur le lit de lierre mort. La toxicité qui émanait de cette personne froide et dure comme l'automne, tuait tout ce qui se trouvait autour d'elle et Eden ainsi que sa pureté n'avait pu résister à son poison.

Inktober 2018Where stories live. Discover now