Amertume

64 6 0
                                    









Quel intérêt y'a t'il à survivre sans mener l'existence que l'on désire ?













Loin dans son sommeil,
elle imagine mondes et merveilles.
À son réveil, sa réalité fut secouée par son amie,
venue briser l'illusion idéalisée qu'elle venait de se créer.
Oui, les hommes rêvent, espèrent et désespèrent.
De nouveau les pieds sur terre, elle en a un goût amer.
Parmi les tours, les faubourgs, il y'a des êtres que l'amour, transcendent, changent.
Il en a marqué des gens ce sentiment,
ne vous fiez pas à ce décor de ciment,
car c'qu'il contient est beaucoup plus grand.

Devant lui,
tous sont impuissants,

Ces êtres qu'il lie,
Ces êtres qu'il détruit,
Beaucoup trop profond,
dépassant toutes raisons..













29 septembre 2015,






.. : Hé réveille toi,

.. : J'ai pas envie de me réveiller. Laisse moi.

.. : On est bien dans ses rêves hein, là où tout va bien. 

.. : hm, j'refaçonne ma vie où j'aspire à de belles choses

La jeune fille s'allongea, soupirant, au côté de son amie. De manière similaire, elle plongea son regard dans ce vide remplie de lumière

.. : Un petit monde où t'oublies tout, cette amère réalité, tes problèmes, où tes blessures ne sont que chimères et où tes désirs sont rois..

.. : ouais exact, j'donnerai un sens à tout ça, à cette existence

Yak, dis-moi, pourquoi la vie est moche ?

Yak : Pour te montrer sa valeur, Nal.
Ta peine, tes peurs et tes souffrances t'apprennent ainsi à mieux aimer.

Nal : À quoi ça sert d'aimer ? Au final on souffre, ce serait mieux si y'en avait plus. Ça cause trop de problèmes ce sentiment.

Yak : J'en sais rien Nal, j'en sais rien. Mais je sais une chose, l'amour c'est le plus fort et le plus beau des sentiments. Il est plus puissant que tous les autres. Regarde, on aura beau être pulvérisées, on arrive toujours à aimer. Nos cœurs souffrent et pourtant on arrive pas à oublier ce qui nous fait mal tu vois.

Nal : Hm

Yak : T'endors pas hein

Nal : ahaha, non t'inquiète. Le cœur a sa mémoire c'est sûr et justement c'est ça qui pèse, l'oubli. J'arrive pas à l'oublier, tu sais ça m'fait mal de l'aimer un peu mdrr aimer une personne qui ne t'aime pas. Eux non plus j'arrive pas à les oublier, ce qu'ils m'ont fait, qu'importe ce qui s'est passé, c'est ancré en moi et ça me peine de lutter contre eux, contre moi, contre tout ça. Enfin bref, faut faire avec.

Yak : soupir, moi aussi tu sais, je voudrais qu'il sache que jamais je l'oublierais.
Je voudrais qu'ils se rendent compte de toute la peine qu'on ressent, des coeurs qu'ils massacrent. Mon cœur aussi il en peut plus mais faut qu'on avance, faut qu'on soient fortes

Nal : Justement j'ai du mal, j'ai plus envie, tout me fane. Je suis fatiguée de tout ça, de ces combats, de faire semblant que tout va bien alors que j'brûle. Ils m'énervent. C'est pas normal tout ça

Yak : .. silence

Nal : Viens on s'barre. On s'en va loin, loin de tout, un endroit paisible où tranquillité règnerait

La peine engendre la haine. Une fois cultivée, la haine prend le dessus sur les cœurs purs. Tentative d'être bons mais rejet du monde. Règne de la terreur, elles se demandent si la douceur et la gentillesse vaincront ou si leurs côtés sombres l'emporteront..

Yak : ahaha insha Allah, tu sais la colère qui boue au fond de toi j'pense que si tu la cultive, elle finira par te bouffer, te ronger à petits pas. Faut pas qu'on rende le mal par le mal, surtout pas, on peut pas se perdre, délaisser nos valeurs pour eux, se laisser submerger.
Alors qu'importe si on est détruites, si on a du mal, on aura rien à se reprocher au moins.

Nal : mh, c'est que c'est dur

Yak : Bah ouais que c'est dur, tu croyais que c'était quoi la vie p'tite frappe ahaha, mais t'inquiète on partage la même douleur.
Alors ouais ça fais mal mais oublie pas t'es pas seule, y'a Dieu qui est avec nous, t'en fais pas nos balafres Il les voit. Il sait tout.
Et puis j'suis là, t'es là, c'est la même, pas besoin des autres : qu'ils partent tous. Ils auront beau massacré nos âmes, tu verras on s'relevera et on s'en sortira.

Nal : soupir, ouais t'as raison faut qu'on garde la foi, de tout façon sans ça on est mortes..

Yak : bah ouais bolosse, t'inquiète pas on va les faire regretter

Nal : rires, bakā

Dieu ne réserve ses plus durs épreuves qu'à ses plus forts soldats pensaient-elles,
un sentiment de bien-être et de soulagement remplirent la poitrine des deux jeunes femmes. Incomprises du monde, elles arrivaient à se compléter, non entièrement, mais elles se comprenaient. Sans un mot, sans un regard, elles savaient.

« Il n'y a pas meilleur miroir qu'un ami véritable. »

L'humour et l'optimisme de Yak rassuraient Nal.
Le relativisme et la détermination de Nal rassuraient Yak.
Des mots ne suffisent à la description de leur relation, fusionnelle mais si éloignée à la fois.
Elles continuèrent leur discussion nocturne comme à leurs habitudes, puis un silence s'installa. Loin d'être un silence oppressant, une légère brise fraîche accompagna cette tranquillité apaisante.
Elles reposèrent leurs paupières pour permettre à leurs âmes de s'évader, voler à travers la liberté des cieux, des heures durant..








- - - - - - - - - - - -





Deux filles banales,
Deux amies,
Réunies par la souffrance.
Deux âmes songeuses,
Partageant la même peine.
Rêver permet de s'évader et de partir loin,
L'espace d'un instant,
De quelques minutes,
Quelques heures.
Elles déposent les armures,
Les sourires et les rôles
Faisant apparaître aux grand jour leurs balafres,
Elles s'envolent loin,
Ré-inventant leur réalité,
Elles crient en silence,
Leurs chagrins,
Leurs peines,
Leurs douleurs.
Déçues à de nombreuses reprises,
Elles ont maintes fois faillit lâcher prise,
Mais il y avait cette force,
Ce lien,
Que nul ne saura briser,
Qui a su les préserver,
À jamais liées,
C'est leur histoire que vous découvrirez.











SAYATSUKI 💀

Rapport de forceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant