Rapport de force

Sombre clarté

L'aube vient toujours se lever
Même si nos cœurs ont sombré
Le ciel vient toujours s'éclairer
Même si nos peines l'ont déchiré
Le monde dans toute son immensité
Avec ou sans nous continuera d'avancer

La haine d'un homme,

GHOST

À quand la fin des supplices du temps sale ?

Plus jeunes on avait des rêves, on était tous unis. Le temps est venu pour la trêve, de mon entourage j'ai banni les traîtres, les faux amis.
J'regarde le passé dans le rétro, triste de constater que j'ai perdu certains potos, des gens qui n'existent plus qu'en photo. Se resserre l'entourage, différents sont ceux avec qui tu prends de l'âge.
Je veux avancer, mais j'me sens comme oppressé. La vérité c'est que l'homme a parfois du mal à oublier, ce passé qui laisse des traces indélébiles.
Rien ni personne ne parvient à l'effacer, le temps une conception difficile. Sales sont ses supplices, inexpérimentées sont les milices, du présent qui peine à gagner du terrain, on pense trop à hier et pas assez au lendemain.
Bref bloqué dans cette spirale infernale, j'attends la fin des supplices du temps sale.

J'me perds dans ce ciel. J'cogite perché.
Ouais, j'me bousille mais on s'bousille tous. J'suis pas meilleur mais jsuis pas pire.
Pourquoi juger ?
Qu'ils baissent leurs yeux ou jvais leur crever. Leurs regards hypocrites j'veux plus jamais les voir. De toute façon, j'suis plus habitant de cette terre, qu'est-ce que j'ai encore à y faire ?

A quoi bon m'mélanger ? vivre un peu pour exister, quelle étrange fausseté.
Ça m'énerve de tous les voir jouer. La vérité c'est que personne connaît personne, on s'connait pas nous même. Ils jouent tous un rôle pour se donner une personnalité, une identité.
Faut pas s'étonner qu'on vous trahissent.
Sous leurs masques la vraie nature de l'Homme est dissimulée. Prenez 10 personnes, des personnes biens, vos vrais, donner leur 1 milliard, vous verrez si vous finirez pas schlasser. Enfermez ces 10 personnes dans une pièce, donner leur une arme et dites leur que si l'un veut vivre il doit tuer les autres, vous verrez si vous finissez pas trouer.
Ça me dégoûte. Ils me dégoûtent tous. Autant qu'ils sont. Que des futiles relations.
Dégoût des hommes, j'veux pas faire semblant d'être bien avec eux pour obtenir un semblant de vie.
J'ai essayé maintes fois de m'éloigner des immondices, c'était chaud. Comment ne pas se laisser dépasser par tant de vices ?
Mes peines, j'les partages pas. J'ai tendu la main, on m'a disséqué le bras, ils ont cherché chacune de mes lacunes, dommage pour eux, j'en ai pas enfin j'en ai plus.

M'parler pas de poser mon front au sol, à quoi bon, pour quoi faire ? J'lève les yeux au ciel, dur de constater que y'a plus rien qui me lie à l'Eternel. Un semblant de vie, quel gâchis. J'sais même plus cqui me retiens ici.

La vérité c'est que j'suis plus que l'ombre de moi même. Un hématome ambulant.
J'plonge mon regard dans ce ciel ténébreux, est-ce que j'y retrouverais mes rêves perdus ?

J'en sais rien, mais c'est bien la seule chose qui m'apaise. tranquillité

4H05,

Déjà. Le temps passe vite. Aussi vite que cette foutue vie.

Touches à mon orgueil, j'trinquerais à tes balafres.
Croyez-moi, j'suis pas comme eux, à m'inventer une haine, j'suis pas un nerveux 2.0.
J'prends beaucoup sur moi, j'déguise mes soucis mais me demander pas de faire semblant d'être ce que je ne suis pas. J'adhère pas à leurs idéologies, ni aux vôtre.
Beaucoup ne me comprennent pas mais la vérité c'est que moi même des fois j'me comprends pas.
J'redescends, toujours les mêmes. Qu'ils contrôlent leurs yeux aussi, un seul mot d'travers et j'deviens bouillant.

« Eh frère viens t'poser avec nous ça fait longtemps »

« Non, j'ai pas le temps. »

Tel est le résumé d'mon rapport avec les gens.

J'ai plus envie d'faire d'effort,
Est-ce que j'ai tort ?

SAYATSUKI 💀