Désir Entité

Ueda Mei

Salut ! Je m'appelle Ueda, Ueda Mei ! J'ai actuellement 25 ans et je souhaite raconter mon histoire ici. Je n'oblige personne à lire ceci mais je dois vous informer que ce n'est pas une histoire facile à raconter ni à lire. Ne vous attentez pas à ce que je conte une histoire à l'eau de rose c'est loin de la vérité.

Bref commençons, tout à commencé lorsque j'étais âgée de 16 ans. J'allais entrer dans un lycée très loin de chez moi.
Pourquoi ? Me direz vous.
Et bien parce que ma mère est morte.
Elle venait tout juste de mourir d'un accident de voiture un mois avant ma rentrée dans le lycée en face de chez moi. Je suis donc parti vivre chez mon père à 800 bornes d'ici, à Tokyo.
J'ai eu beaucoup de mal à accepter la mort de ma mère. Je pleurais sans cesse, chaque jour et de plus en plus. J'avais l'impression que chaque jours qui passaient, m'éloignaient de plus en plus de ma défunte mère. Je l'aimais tellement ma mère. Toutes les fois où je pensais à elle je me rappelais qu'elle avait les cheveux châtains, tout comme moi les mêmes yeux bleus, les mêmes lèvres fine. Physiquement, je lui ressemblais beaucoup. Elle était vraiment très douce avec moi. C'était ma mère.

J'ai donc été suivi par un psychologue une semaine après son accident, soit, 5 jours après mon arrivée chez mon père.
Mon père était de nature très calme. Enfin, c'est ce que ma mère me disait souvent de lui. Il a eu de très bonne réaction lorsque je suis arrivée à Tokyo. Il ne me demandait pas trop de chose, il me laissait réfléchir dans ma chambre et il était gentil et attentionné envers moi. Je ne sais pas si c'était sa vraie nature ou si c'était juste parce que son ex-femme était morte et que c'était très dur pour sa fille de supporter cela, mais je trouvais que vivre avec lui était très agréable.
Apparement j'aurai hérité de son caractère. D'après ma mère, je suis aussi mal à l'aise que lui quand il y'a des invités par exemple. Je déteste quand il y'a trop de personne autour de moi. Le bruit, la chaleur, les regards, j'avais horreur de tout cela.
Au bout de 2 semaines je m'étais déjà habituée à la ville de Tokyo malgré le monde impressionnant qu'il y avait en mettant un pied dehors. J'avais fait mes adieux à ma seule amie, Yuu Naniko. Comme j'habitais en campagne avec ma mère il y'avait peu de personne dans les établissements scolaires. D'ailleurs je connaissais tout le village. Mais je les détestaient tous et ils me détestaient tous. Tous, sauf Yuu, elle était comme un rayon de soleil pour moi. Je restais quand même en contact avec elle. Elle me soutenait toujours.
Une semaine avant la rentrée, je devais aller m'acheter quelques petites choses tel que mon uniforme, des nouveaux  vêtements et des partitions pour mon violon. Le violon était pour moi le seul moyen de partager ma peine. Le psychologue ne m'apportait pas ce que j'espérais.
Quoi qu'il en soit, je suis allée au grand centre commercial proche de chez moi à Tokyo. C'était grand et évidement j'y allais seule. Je me dirigeais vers le magasin de vêtement quand, pour la première fois, je vis un petit chiot très mignon, un Spitz nain, couleur caramel courir dans tous les sens avec le bout de sa laisse qui trainait par terre. Le propriétaire avait sûrement perdu le contrôle de son chien et avait fait tombé la laisse. Au départ je pensais juste que le chien passerait à côté de moi mais c'était une erreur. Il se mit à sauter autour de moi, à s'agripper à ma jambe et à aboyer. Certes, je le trouvait très mignon mais j'étais dans une situation qui me terrifiait. Tout le monde regardait le chien et moi y compris. Le chien me fit perdre l'équilibre et je finis par tomber par terre. Je mis ma tête dans mes genoux, de honte. Je sentais le regard des personnes peser sur moi. J'entendais le monde entier rire, se moquer de moi. C'était peut être mon imagination ? Je doute.
J'étais à deux doigts de m'effondrer en larme lorsque j'entendis une voix douce légèrement paniqué qui semblait m'adresser la parole.
- « Ça va ? »
Dit-elle.
Je relevais la tête et vis un jeune homme d'à peu près mon âge qui me tendait sa main afin que je puisse me relevée.