Samuel et moi, Kley, sommes amis depuis quelques temps maintenant. Nous nous trouvions dans la camionnette de l'entreprise qui nous emploie. Assis l'un à coté de l'autre, nous discutions comme à notre habitude. Nous avancions vers une destination indiquée par le GPS. Samuel est un garçon un peu spécial, un déficient mental très apprécié malgré sa simplicité. Dans cet engin de fleurs, il touchait un peu à tout. Si j'appuyais sur le GPS, il faisait de même. Si j'enlevais ma casquette, il faisait pareil. Malgré ce rythme de vie, il avait le cur sur la main. Il m'a tendu une canette de soda qui se trouvait dans la machine, je l'ai prise:
"Merci Samu, tu penses à tout, ai-je dit en mettant la boisson à mes lèvres. C'est vide..."
Il a souri niaisement à cette réflexion. Après ce moment, il a vu sur le trottoir un petit garçon et sa maman, ce dernier tenait un ballon jaune d'un coté et sa maman de l'autre. Malheureusement, par inadvertance, il a laissé échappé l'objet de sa joie, ce qui a rendu Samuel triste, qui se rappelait très certainement avoir fait la même chose quand il était plus petit. Nous avons continué notre chemin. Au terminus, je m'occupe de sortir le colis prévu pour cette demoiselle, semble-t-il, et laisse Samuel vaquer. Je présume qu'il est sorti de la camionnette parce qu'il s'ennuyait puisqu'une fois que j'étais prêt à livrer ces fleurs, il n'était plus dans mon champ de vision. Je monte dans cet immense immeuble et le voit les doigts bloqués dans une porte. Je vais aussi vite que possible tout en essayant de ne pas abîmer le bouquet que j'ai dans les mains. La dame qui a ouvert la porte de son appartement ne comprend pas le comportement de mon ami. Je m'excuse de sa part et explique à la jeune femme qu'il est légèrement retardé avant de commencer à le réprimander. Je me retourne vers la femme, Maïline, d'après le colis, qui semble perdue, pour qu'elle signe le reçu et que nous puissions partir. J'en profite pour souffler un peu et fermer les yeux quand je l'entends m'interpeler. Je remarque que Samuel est entré dans sa propriété, attiré par la brillance de ses bijoux. Je m'excuse de nouveau, à croire que je fais ça toute la journée. Je me redirige vers notre moyen de transport pensant retrouver à l'intérieur mon copain. En vain. Je suis d'autant plus inquiet quand j'entends des passants parler. De ce que j'ai compris un jeune serait suspendu. Je cours dans la même direction que ces derniers et vois ce que je redoutais fortement. Samuel grimpant à l'échelle d'une cheminée d'usine dans le but, je suppose, de récupérer un ballon jaune qui ressemble à celui que le petit garçon a lâché auparavant. Les spectateurs veulent appeler la police mais j'essaye tant bien que mal de les en dissuader en prétextant qu'il est ramoneur. Grâce au ciel, nous somme rentrés sains et saufs. Nous reprenons notre travail habituel en dehors des livraisons, soit prendre les commandes, déplacer certains bouquets et bien sûr nourrir nos belles plantes. Ou du moins c'est ce que nous sommes sensés faire mais la plupart d'entre nous passe leur temps à s'amuser quand le gérant n'est pas dans les parages. Notre patron est arrivé et nous a demandé de nous rassembler alors que j'étais en train de célébrer solitairement ma réussite à prédire les augmentations de certaines entreprises. Nous nous sommes tous réunis autour de lui et d'un mystérieux garçon qui se trouvait à ses côtés. Il nous l'a présenté comme étant un nouvel employé, autrement dit un nouvel exclu de la société, son nom était Hilma Kousu. Notre représentant a essayé de lui serrer la main pour lui souhaiter la bien venu mais il ne s'est pas montré très poli. Ce genre d'attitude nous énerve légèrement mes collègues et moi, excepté Samuel. Justement, ce dernier a voulu se familiariser avec le nouveau en lui faisait une blague qu'il a mal pris puisque qu'il s'est retrouvé à agripper son col dans le but de se battre contre lui jusqu'à ce que je lui explique que ce pauvre garçon qui pleurait et qu'il tenait si fermement est un peu lent mentalement depuis sa naissance. Compréhensif, ou du moins je l'espère, il l'a laissé et est parti. Nous avons tous fait abstraction de cette attitude. La nuit montre le bout de son nez et nous somme dans le salon du dortoir Tournesol qui est le dortoir du personnel de l'entreprise, Fleur de Rêve. Certains finissent de manger, d'autres vont se doucher mais il y en a quelques uns qui préfèrent jouer, parier sur un jeu auquel je suis certain de gagner à chaque fois. Ce fameux jeu dans lequel une boule de papier est cachée dans un des trois gobelet posé sur une table. Le verre où se trouve le papier au départ est montré au début et doit être retrouvé après que les trois aient été mélangés. Pour en revenir à cette activité très divertissante, les autres ne comprennent pas pourquoi ils perdent sans arrêt mais disons que j'ai une petite astuce secrète découverte par Hilma vu la réaction qu'il a eu. Après cet instant tendu tout le monde va dans sa chambre et il se trouve que Hilma, Samuel et moi sommes dans la même. Je ferme les yeux mais écoute d'une oreille ce qu'ils disent. "P" comme Peluche, c'est ce que j'entendais de Samuel, il révise tout le temps pour essayer de devenir plus intelligent dit-il. Il continuait à faire les lettres restantes de l'alphabet quand il s'est fait interrompre par notre compagnon de chambre:

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Un bouquet de fleur pour Algernon
RomanceSamuel Silmon est déficient mental, il travail dans une entreprise de livraison de fleurs qui embauche des jeunes qui ont des difficultés à s'insérer (ou se réinsérer) dans la société actuelle. Un jour par l'intermédiaire d'une souris de laboratoire...