Chapitre 5...

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Juliette POV...

Cela fait maintenant plus de 2 semaines que Sarah et Victor sont ensemble... Franchement, ils sont trop mignons tous les deux ! Toujours main dans la main, toujours ensemble, toujours... oui, ils seront toujours là... eux...

Mais qu'est-ce qui me prend ?! Il ne faut pas que je perds espoir ! Je trouverais un donneur ! Non, deux donneurs ! Un pour moi et un pour la petite Marion qui a encore tellement de chose à vivre ! Nous réussirons à nous en sortir ensemble !

J'étais en train de prendre mes affaires dans mon casiers quand soudain, je reçu un appel de Marion justement :

- Juliette ?

- Salut Marion ! Comment vas-tu ?

- Bof... je... sais pas vraiment...

Je regardais ma montre... j'avais un cours de Sciences et Vie de la Terre dans 5 minutes mais Marion semblait ne pas aller bien... Je ne pouvais pas la laisser dans cet état...

- Où tu es Bichette ? Je viens te rejoindre !

- Quoi ?! Mais...

- Où es-tu Marion ?

- Au parc, devant l'hôpital...

Je raccrochais puis sortis du lycée... oui, j'allais sécher un cours mais Marion avait besoin de moi. Je marchais le plus rapidement possible et l'aperçu sur un banc... Elle pleurait... Je m'assis à côté d'elle puis la pris dans mes bras avant de lui demander :

- Qu'est-ce qui ne va pas bichette ?

Elle s'essuya les yeux puis commença à parler :

- C'est à cause d'un gars de ma classe... Depuis que tout le monde sait pour ma maladie, il n'arrête pas de me faire des remarques horribles comme quoi je vais mourir bientôt et tout... Tu te rends compte, il a même préparé un décompte du nombre de jours qu'il me reste à vivre !!

Ce gars était horrible... il n'avait pas le droit de faire ça... ce n'était pas gentil du tout... Ca devait être insupportable pour Marion... Je la pris une nouvelle fois dans mes bras avant de lui demander :

- Il habite où ce mec ?

Elle me regarda surprise...

- Juliette ?

- Il habite où Marion ?

- Euh... Suis moi...

Nous nous levâmes et marchâmes jusqu'à la maison de ce connard... il habitait juste à côté du collège où allait Marion. Je toquais à la porte et un ado qui faisait ma taille ouvrit... Il avait vraiment une salle tronche...

- Ca t'amuse de jouer sur la vie des autres petit con ?! Lui demandais-je directe.

- Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu me veux toi ? Je te connais même pas !

Je poussais Marion devant moi avant de le menacer :

- Si tu refais ne serait-ce qu'une remarque à Marion, je te jure que tu ne verra pas ton prochain Noël...

Il se mit à rigoler puis lâcha :

- Ouh... j'ai peur...

Et je lui balançais mon poing dans son gros pif si bien qu'il se mit à saigner...

- Bouh ! Dis-je avant de m'éloigner avec Marion.

Lorsque nous fûmes assez loin de la maison du petit con, je pris mon poing dans mon autre main en gémissant :

- Putain mais c'est qu'il a le pif dur ce con !

Marion se mit à rigoler et je rigolais avec elle... j'étais contente... je l'avais fais sourire...

- En tout cas merci Juliette... Me remercia-t-elle une fois que nous nous fûmes calmées.

Je la pris dans mes bras puis lui fis une bise sur la joue avant de dire :

- Rentre chez toi maintenant. Fais un gros dodo et tu verra que demain il ne t'emmerdera plus ce con.

Elle sourit puis me salua avant de prendre la direction de chez elle... Et je me mis à vadrouiller dans la ville... Je ne pouvais pas rentrer chez moi alors que j'étais censée être en cours... Maladie au cœur ou pas, ma mère me tuerait...

J'allais au par et me mis sur un banc... puis je crois que je m'assoupis... pas longtemps mais assez pour louper les coups de téléphone venant de Quentin... ceux auxquels j'aurais mieux fait de répondre...

Quentin POV...

Les cours étaient maintenant terminés et Juliette n'était toujours pas réapparue... Bon, ok, elle n'avait loupé qu'un seul cours... mais quand même ! Je me faisais du souci pour elle ! Surtout qu'elle ne répondait pas au téléphone... J'allais pour la chercher lorsque soudain, je reçu un appel... Il provenait de ma mère... C'était très rare qu'elle ne m'appelle... surtout sur mon téléphone portable...

- Oui Maman. Dis-je pour engager la conversation.

- Rentres tout de suite à la maison, il faut que l'on te dise quelque chose.

Et puis elle raccrocha... elle ne m'avait même pas demandé si j'allais bien... elle s'en fichait complètement. Mais malgré ça, je rentrais comme elle me l'avait demandé... A la maison, je les rejoignis dans le salon... Mon Père avait un verre de Whisky à la main et ma Mère était en train de fumer. Je m'assis dans le fauteuil puis attendis que l'un ou l'autre me dise ce qu'il se passait :

- On a quelque chose à t'annoncer Quentin. Commença mon père.

Je les regardais tous les deux puis demandais :

- Oui, quoi ?

- Ton père et moi... Continua ma mère. Avons décidé que pour les affaires, ils valaient mieux que l'on ne revienne pas... à la maison...

Ils ne voulaient pas revenir à la maison... ils voulaient me laisser seul ici ?!

- Vous... voulez m'abandonner ? Dis-je avec une petite voix.

- Non ! Non ! Ce n'est pas ça ! Tenta de se défendre ma mère. C'est juste que vu le nombre de billets d'avion que l'on achète chaque mois, et bien au final, on se retrouve perdent niveau financement donc...

- Ouai je vois... Dis-je froidement en me levant. Vous préférez rester le plus loin possible de votre fils indigne ! Vous préférez me laisser seul ici plutôt que de rester avec moi ! Il y a plein de bureaux ici aussi ! Vous n'êtes pas obligés d'aller jusqu'à New-York pour travailler !

- Si on va à New York, lança mon Père, C'est pour ton bien ! Pour que tu puisses avoir tout ce que tu désires ! Alors arrêtes de jouer les capricieux !

J'étais maintenant vers la porte d'entrée... je l'ouvris puis leur lançais :

- Ouais, je suis capricieux... capricieux de demander de l'amour de ses propres parents...

Et je claquais la porte avant de partir... je crois que je courais... mais je ne savais pas où j'allais... Je voulus appeler Juliette une nouvelle fois mais je me rendis compte que j'avais laissé mon téléphone chez moi... Qu'importe de toute façon, elle n'allait pas répondre... elle m'abandonnait elle aussi... Toutes les personnes que je croisais dans ma vie m'abandonnaient... à commencer par mes propres parents...

Je m'arrêtais de courir essoufflé... et me frottais les yeux... sans que je ne sache pourquoi, ma course m'avait ramené à cet endroit...celui où j'avais rencontré Juliette... mais surtout, l'endroit où j'avais failli me tuer... C'était peut être un signe... un signe pour me dire que j'étais prêt... prêt à passer le cap... prêt à sauter et à tout abandonner... J'étais prêt...

Alors je repassais derrière la rambarde... je me retrouvais de nouveau face au vide... je pris une grande inspiration... Puis me lâchais...

Après tout, qui me regretterait ?

Pour un battement de plus...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant